On sait désormais produire massivement des robots de la taille d'une cellule

Bastien Contreras
Publié le 04 novembre 2018 à 13h02
Cellules synthétiques robots
© MIT

Des chercheurs du MIT ont mis au point une nouvelle méthode pour fabriquer rapidement une multitude de robots microscopiques. Ces minuscules dispositifs pourraient servir dans l'industrie pétrolière ou dans le secteur médical.

Certains laboratoires sont déjà capables de produire des robots aux dimensions très réduites. Seulement, jusqu'à présent, ce processus était très complexe et ne permettait la fabrication que d'un seul objet à la fois. Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology ont, eux, réussi à en produire un grand nombre en série.

La méthode de la fracturation contrôlée

Le principe de production de ce que ces scientifiques ont appelé « syncells » (pour « cellules synthétiques ») repose sur un matériau, le graphène, et un processus de « fracturation contrôlée ».

La première étape consiste à déposer une couche de graphène sur une surface, puis à y ajouter de minuscules points de polymère contenant les composants électroniques du robot. Une deuxième couche de graphène vient alors reposer sur l'ensemble.

Ensuite, les chercheurs exploitent la fragilité de ce matériau pour le fracturer. Mais la prouesse vient du fait qu'ils arrivent à contrôler ce processus à l'échelle nanométrique, de sorte à produire des cellules de forme et de taille identiques. Ce sont en réalité les points de polymère qui, en formant des piliers ronds, guident la façon dont le graphène se rompt. Et le résultat obtenu est une série de minuscules cellules électroniques parfaitement rondes, comme si elles avaient été découpées à l'aide d'une poinçonneuse microscopique.

Des applications pour les oléoducs ou la médecine

Les domaines d'application de tels micro-robots sont connus depuis plusieurs années. À l'aide de capteurs à leur surface, ils peuvent par exemple collecter des informations sur la composition ou les propriétés de l'environnement dans lequel ils sont insérés. On peut donc imaginer les voir utilisés dans un pipeline ou dans l'industrie biomédicale, pour repérer une maladie dans le sang.

La difficulté jusqu'à présent était de produire massivement ces objets microscopiques. D'après Albert Liu, qui a participé à cette étude, cette nouvelle méthode est « un des seuls moyens actuellement disponibles pour produire à grande échelle une microélectronique intégrée autonome. » On ne mesure donc certainement pas encore complètement le potentiel d'une telle technologie.

Source : Science Daily
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Commentaires (9)
XInfernoX

Ahhh les nouvelles maladie grâce aux nanorobots, un bienfait pour purger ceux qui gênent sur cette petite planète:

domaines d’applications

N°1 Militaire

N°2 Médical (pas pour soigner vu le potentiel de crée de nouvelles maladie incurable à couts de traitement a vie astronomique)

N°3 Industries lourdes

N°4 Spacial

N°5 le reste du monde plus de 20-30ans après le N°1

nirgal76

“Ahhh les nouvelles maladie grâce aux nanorobots, un bienfait pour purger ceux qui gênent sur cette petite planète:”
Le remède à la cause de tout les maux, la surpopulation. Les réplicateurs arrivent

kiwi5

in before the paranoia, eh bin non, pour les delais, le systeme des brevets et patents divers devraient empecher la bonne diffusion de l’avancee

sinon facial et spacial ca ne s’ecrit pas de la meme maniere :o

KlingonBrain

On rejoint les craintes évoquées par de nombreux auteurs de science fiction.

Car il est évident que la puissance de nuisance de ces inventions pourrait s’avérer dévastatrice.

L’innovation trop rapide fait courir le risque que l’homme perde le contrôle du bon usage de ses inventions. La technologie devient une menace majeure pour notre la survie de l’espèce humaine.

Il devient évident qu’il faudrait ralentir l’innovation. On devrait commencer par mettre fin à toute forme de propriété intellectuelle. Inventer une nouvelle forme d'industrie coopérative par opposition à l'industrie compétitive actuelle. Et système plus basé sur l'humain et moins sur l'argent afin de réduire la pression sur l'homme.

Car c’est bien la pression compétitive qui aboutit à mettre en veilleuse la conscience que chaque homme possède.

Wehrmicel

Effectivement, vu les commentaires sur cet article je commence à croire qu’il faut purger les paranos et les complotistes.

Pounyet

Et les bisounours qui pensent vivre dans un monde parfait tout rose également.

Vankovic

Pas besoin de ça pour s’auto-détruire, que vous soyez du côté bisounours ou paranoïd. C’est déjà en cours…

vbond

Je suis d’accord. Le premier fléau de l’humanité, c’est l’homme consommateur lui-même (dont je fais hélas partie, je ne le nie pas)

Sekki

Et si les robots fabriquaient des robots ? Et si de ce fait les puissants de ce monde n’avaient plus besoin du petit peuple pour subvenir à ses besoins ? Et si ces petites bête pouvaient purger le monde ? Ça sens pas bon tout ça ! Moi je vais m inscrire sur le programme de colonisation de mars !
:b

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