En 2021, le LHC sera de nouveau en service et compte bien franchir une nouvelle étape avec une expérience menée autour de la matière noire. Pour cela, les physiciens passeront par de nouvelles particules plus lourdes et durables, capables d'interagir ponctuellement avec la matière noire, pour la piéger.
Le Large Hadron Collider (LHC) a été inauguré en 2008, entre la frontière franco-suisse. Cet accélérateur de particules est d'une importance décisive pour la science et aura notamment permis de démontrer l'existence du boson de Higgs en 2012.
De nouvelles particules pour démontrer l'existence de la matière noire
C'est dans un communiqué de l'Université de Chicago que LianTao Wang, physicien de l'établissement, évoque la présence de ces particules lourdes à la grande durée de vie capables de produire des collisions à haute énergie dans le LHC. Grâce à ces dernières, pouvant interagir ponctuellement avec la matière noire, les scientifiques tenteront de la capturer.Un nouveau pas dans l'objectif qu'est la détection des éléments invisibles qui constituent notre univers. Toujours d'après le communiqué, la particule servant à piéger la matière noire pouvait déjà être détectée dans le passé mais le sera encore plus grâce à de récents ajustements. Tout se joue sur un décalage de l'ordre de la nanoseconde.
Des expériences prévues dès 2021
Dans le Physical Review Letters, une recherche décrit également, dans les détails, le fonctionnement de ces particules nécessaires aux futures expériences au cœur du LHC. Elles présentent ainsi l'avantage de voyager plus lentement et de durer plus longtemps que d'autres utilisées lors des précédents essais de l'accélérateur.C'est en 2021 que les physiciens mèneront ces expériences avec le LHC pour piéger la matière noire à l'aide de ces particules plus lourdes et plus durables. Seul l'avenir nous dira si les scientifiques seront capables de mener à bien cette expérience échouée de multiples fois les précédentes années.
« Si la particule est là, nous devons trouver un moyen de la détecter » explique LianTao Wang dans le communiqué de presse. Pour le scientifique, « la clé est de trouver la question à poser ».