Tétraplégique, un lyonnais parvient à contrôler un exosquelette par le cerveau

Benjamin Bruel
Publié le 05 octobre 2019 à 16h30
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Les équipes du laboratoire de recherches médicales Clinatec, à Grenoble, ont fait la démonstration de leur exosquelette avec un patient tétraplégique.

Grâce à une « interface cerveau-machine », Thibault, 28 ans, paralysé depuis une chute il y a quatre ans, parvient aujourd'hui à diriger par la pensée les mouvements de l'exosquelette.

Une interface cerveau-machine

Clinatec, laboratoire de recherche biomédicale grenoblois, piloté par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a été lancé en 2012 et réalise des recherches sur différents sujets, dont l'épilepsie ou l'obésité.

Mais la clinique s'est surtout faite connaître pour ses recherches sur Parkinson ou Alzheimer. Les équipes du professeur Alim-Louis Benabid ont ainsi développé un implant de 5 cm de diamètre et d'une épaisseur de 12 cm, qui vient se positionner au contact direct de l'encéphale, dans l'enveloppe du cerveau. Celui-ci permet la mesure, le décodage et la traduction de l'activité électriques du cerveau en signaux moteurs, transmettant ainsi l'intention humaine à la machine, l'exosquelette.



Une première démonstration

C'est la toute première fois que les équipes de Clinatec réalisent une démonstration publique de leurs résultats de recherches. Il s'agit là d'une preuve de concept mettant en exergue la possibilité d'enregistrer correctement les signaux électriques cérébraux, de façon continue, et de les transmettre quasiment en temps réel et sans fil à la machine.

Le Pr. Benabid explique ainsi à l'AFP que, dans un premier temps, cette interface pourrait permettre aux personnes tétraplégiques de diriger leur fauteuil roulant elles-mêmes, par la pensée, ou de guider un bras motorisé pour augmenter leur autonomie.

Source : Challenges
Benjamin Bruel
Par Benjamin Bruel

Journaliste spécialisé dans le numérique, l'espace, la technologie et l'innovation, je me passionne par tout ce qui a trait au futur et à la compréhension du monde de demain. J'exerce ce métier depuis quatre ans, souvent devant mon ordinateur et parfois en vadrouille entre deux pays d'Asie. Amateur de bande dessinées, de paranormal et de dark tourism, je voue aussi un culte aux œuvres de Philip Pullman et de Yoko Taro.

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xterminator1

En attendant, de l’autre côté de l’atlantique, le MIT à crée un membre bionique qui transforme en cyborg…
cherchez: How we’ll become cyborgs and extend human potential | Hugh Herr

sokaris

Pas tout à fait, ses prothèses sont certes exceptionnelles, mais elles ne sont pas contrôlées par l’humain (comme on l’entend, par le cerveau) elles embarquent les “programmes de mouvements” et savent quand et comment les déclencher, en fonction des mouvements effectués par le membre sur lesquelles elles sont positionnées tout en s’auto corrigeant. Par contre si je me souviens bien, ils ont réussi à augmenter significativement les sensations que ces prothèses renvoient à la personne qui les porte

edit : hmmm à priori ils ont progressé depuis la dernier conf que j’ai vu… effectivement, il semblerai que le signal nerveux repasse plus que correctement dans les deux sens… A suivre de tres pret donc.

Blackalf

Et comment un membre d’un tétraplégique peut-il faire un mouvement ?

sokaris

En sachant que les prothèses de Herr ne sont pas (encore) destinées à ce genre de pathologie, mais aux amputés.

Les versions plus anciennes que je connaissais, se basaient sur des modèles générés par i.a. quand la partie du membre restante engageait un mouvement l’ia activait la prothese pour faire en sorte que le mouvement soit le bon. Tout en renvoyant une simulation de message nerveux. les patients “ressentait” donc le mouvement mais ne le contrôlait pas réellement.

Les versions récentes ont semble t il, le message nerveux allant dans les deux sens. et ce n’est pas un poc. (c’est ce à quoi faisait allusion xterminator1)

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