Les équipes du laboratoire de recherches médicales Clinatec, à Grenoble, ont fait la démonstration de leur exosquelette avec un patient tétraplégique.
Grâce à une « interface cerveau-machine », Thibault, 28 ans, paralysé depuis une chute il y a quatre ans, parvient aujourd'hui à diriger par la pensée les mouvements de l'exosquelette.
Une interface cerveau-machine
Clinatec, laboratoire de recherche biomédicale grenoblois, piloté par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a été lancé en 2012 et réalise des recherches sur différents sujets, dont l'épilepsie ou l'obésité.Mais la clinique s'est surtout faite connaître pour ses recherches sur Parkinson ou Alzheimer. Les équipes du professeur Alim-Louis Benabid ont ainsi développé un implant de 5 cm de diamètre et d'une épaisseur de 12 cm, qui vient se positionner au contact direct de l'encéphale, dans l'enveloppe du cerveau. Celui-ci permet la mesure, le décodage et la traduction de l'activité électriques du cerveau en signaux moteurs, transmettant ainsi l'intention humaine à la machine, l'exosquelette.
Une première démonstration
C'est la toute première fois que les équipes de Clinatec réalisent une démonstration publique de leurs résultats de recherches. Il s'agit là d'une preuve de concept mettant en exergue la possibilité d'enregistrer correctement les signaux électriques cérébraux, de façon continue, et de les transmettre quasiment en temps réel et sans fil à la machine.Le Pr. Benabid explique ainsi à l'AFP que, dans un premier temps, cette interface pourrait permettre aux personnes tétraplégiques de diriger leur fauteuil roulant elles-mêmes, par la pensée, ou de guider un bras motorisé pour augmenter leur autonomie.
Source : Challenges