La NASA tire la sonnette d'alarme et appelle à une meilleure prévention des risques de collision.
L'ISS s'est éloignée de quelques kilomètres de son orbite habituelle, mardi 22 septembre, pour éviter une potentielle collision avec un débris spatial. Et ce n'est pas la première fois que cela arrive cette année.
Les débris spatiaux, un problème récurrent
Manœuvrer ou entrer en collision : pour la troisième fois en un an, la station spatiale internationale a dû modifier sa trajectoire pour éviter de croiser celle d’un débris spatial. Le morceau de fusée japonaise est finalement passé à 1,39 kilomètre de l’ISS, d’après la NASA.
La manœuvre de la Station a été effectuée grâce à Progress, une capsule cargo russe. Cette dernière a poussé l’ISS pour l'éloigner de la Terre pendant plus de deux minutes. Pendant la manœuvre, l’équipage a été placé non-loin de la capsule Soyouz, afin de pouvoir évacuer en cas d’urgence.
De plus en plus nombreux, les débris émanant des activités spatiales humaines polluent l’orbite terrestre et deviennent une véritable source de problèmes pour les satellites et autres engins spatiaux.
15 millions de dollars pour surveiller les débris spatiaux ?
Une manœuvre par an, d’accord. Mais trois, c’est trop pour la NASA !
« Il y a eu trois conjonctions potentielles à haut risque durant les deux dernières semaines. Le problème des débris empire ! » s’est inquiété Jim Bridenstine, administrateur de l’agence spatiale américaine.
Pour traiter le problème, Jim Bridenstine propose que le Congrès américain vote l’attribution de 15 millions de dollars au Bureau du commerce spatial (Office of Space Commerce). Cette entité civile prendrait alors en charge la surveillance des objets spatiaux afin de prévenir tout accident avec des débris.
Une requête indispensable ? Peut-être : cette année, SpaceX a annoncé vouloir envoyer pas moins de 42 000 satellites en orbite autour de la Terre. Pour combien de débris, et de risques de collision ?
Source : CNET