© YouTube / Firefly Aerospace
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Quelques jours après l’échec du premier test de son lanceur Alpha, Firefly a publié une vidéo dans laquelle on se rend plus facilement compte de ce qui a causé l’accident. 

Celle-ci était accompagnée d’une série de tweets de la part de la société américaine qui revient plus en détail sur l’événement. 

L’arrêt de l’un des quatre moteurs mis en cause

Ce jeudi 2 septembre, le test de la fusée Alpha de Firefly est loin de s’être passé comme prévu. Peu de temps après son décollage depuis son pas de tir à Vandenberg, l’appareil semblait en effet aller moins rapidement que la normale, puisque les franchissements de Mach 1 et de Max-Q ont été annoncés plus tard que ce qui était prévu par la chronologie du vol. Au bout de 2 minutes, le lanceur a dévié puis a fini par exploser. 

Comme l’explique Firefly, cet accident est survenu car l’un des quatre moteurs Reaver d’Alpha a cessé de fonctionner 15 secondes après son lancement, ce qui est visible dans la vidéo partagée par l’entreprise, entraînant logiquement une progression plus lente et difficile de la fusée : 

« Le véhicule a continué à monter et à garder le contrôle pendant un total d'environ 145 secondes, alors que la durée nominale de combustion du premier étage est d'environ 165 secondes. Cependant, en raison de l'absence de poussée d'un des quatre moteurs, le taux de montée a été lent et le véhicule a dû relever le défi de maintenir le contrôle sans le vecteur de poussée du moteur 2. Alpha a pu compenser à des vitesses subsoniques, mais lorsqu'il est passé en transsonique et en vol supersonique, où le contrôle est le plus difficile, le contrôle du vecteur de poussée des trois moteurs était insuffisant et le véhicule a perdu le contrôle. L'équipage a mis fin au vol à l'aide du système explosif FTS (Flight Termination System). La fusée n'a pas explosé d'elle-même ». 

Une « avancée majeure » tout de même

Pour l’heure, Firefly ignore ce qui est à l’origine de l’arrêt du moteur, car il « n'a pas connu de défaillance - les vannes principales de propergol du moteur se sont simplement fermées », assure-t-elle. Malgré l’explosion d’Alpha, l’entreprise qualifie son test d’ « avancée majeure », plaçant Firefly dans la liste des sociétés « capables de construire et de lancer des fusées ». 

L’entreprise penche déjà sur le deuxième test de son lanceur en collaboration avec la Federal Aviation Administration (FAA). 

Source : Twitter