« I want to believe », certes, mais documenter et mieux comprendre, c'est la base. Crédits : NASA
« I want to believe », certes, mais documenter et mieux comprendre, c'est la base. Crédits : NASA

Pour pouvoir observer et documenter scientifiquement les OVNIs, l'agence spatiale américaine a décidé de mettre sur pied un groupe de travail spécifique. Mais gare au sensationnel : dans une approche neutre, la NASA précise bien qu'il n'y a aucun indice pointant vers des phénomènes extraterrestres !

En France, il y a déjà un équivalent, le Geipan.

Dans le monde de l'étrange

Face au phénomène des OVNIs (Objets Volants Non Identifiés), les antagonismes sont généralement importants. Il y a les « croyants », d'autres pour qui toute image ou toute vidéo a une explication toute trouvée… Et pour les agences spatiales ? Pas question de trancher au premier coup d'œil, même si dans l'extrême majorité des cas, les « phénomènes aérospatiaux non expliqués » (ou PAN) ont une source bien facile à identifier.

Après inspection, il reste une fraction de ces extraits, données, témoignages mêmes, qui reste mystérieuse et qui donc a un intérêt scientifique. Ce sont ces cas que la NASA, aux États-Unis, va tenter de collecter, de trier, d'expliquer, avec un groupe de travail constitué de scientifiques et dirigé par un astrophysicien, David Spergel.

Cherche soucoupe volante (urgent)

Attention, qui dit mystère ne dit pas extraterrestre. Faire le lien indûment, c'est justement faire fi de la méthode scientifique ! Il n'y a rien dans les données disponibles aujourd'hui qui prouve d'une quelconque façon que des PAN soient d'origine extraterrestre. Mais incompris, oui !

« Étant donné les observations, notre première tâche sera simplement de réunir le plus de données fiables possible, explique D. Spergel. Nous les examinerons, peu importe les sources civiles, gouvernementales, les entreprises, pour mieux comprendre comment les collecter et les analyser ». Toutes les études et tous les résultats obtenus seront publics, comme l'ensemble des travaux scientifiques de l'agence américaine.

Les intéressantes statistiques du GEIPAN français. Crédits : CNES
Les intéressantes statistiques du GEIPAN français. Crédits : CNES

Explique ton UAP

En ligne de mire, le responsable scientifique de la NASA, Thomas Zurbuchen, explique également que comprendre les UAP (Unidentified Aerial Phenomena), c'est aussi travailler à la sécurité de l'aviation, ce qui est l'une des missions principales de la NASA. Cette annonce d'un groupe de travail, qui était un peu inattendue, intervient quelques mois après celle du groupe de recherche du département de la défense américain (l'AOIMSG), mais les deux ne seront pas relatés, même s'ils pourront s'échanger des informations.

Rappelons qu'en France, il existe le GEIPAN qui fournit des formulaires et qui étudie les événements non identifiés avec l'apport de scientifiques et ingénieurs du CNES, ainsi que de centaines de stations d'observation basées sur le territoire (et bien utiles lorsqu'il s'agit de météorites ou bolides). Les témoignages documentés y sont les bienvenus !

Source : NASA