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La célèbre agence spatiale va participer à deux projets qui aideront à mieux appréhender la météorologie spatiale. Le premier s’intitule EUVST, et le second, EZIE.

Sur terre, sur mer ou dans le ciel, comprendre les phénomènes météorologiques est primordial pour les anticiper et y faire face ; c’est la même chose dans l’espace. Dans cette optique, et afin de mieux protéger astronautes et engins spatiaux, la NASA va soutenir deux nouvelles missions héliophysiques.

La célèbre agence spatiale a en effet récemment officialisé sa contribution à deux projets : la mission EUVST (Extreme Ultraviolet High-Throughput Spectroscopic Telescope Epsilon Mission) et le programme EZIE (Electrojet Zeeman Imaging Explorer). Le motif : « Comprendre le Soleil et la Terre comme système interconnecté ».

EUVST en 2026

La mission EUVST est dirigée par la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency), mais la NASA y participe à hauteur de 55 millions de dollars. Elle prendra la forme d’un télescope solaire, dont le lancement est prévu pour 2026. Celui-ci étudiera précisément la manière dont l'atmosphère de notre étoile libère le vent solaire et engendre des éruptions de matière ; des phénomènes qui se propagent et influencent le rayonnement spatial dans tout le système solaire. Grâce à la spectroscopie UV, l’EUST récoltera des mesures avec un niveau de détail inédit.

La contribution de la NASA sera essentiellement matérielle. L’agence fournira notamment des détecteurs UV, composants de spectrographe, télescope guide et autres composants électroniques.

Nicky Fox, Directrice de la division héliophysique de la NASA, s’enthousiasme : « Nous sommes ravis de travailler avec nos partenaires internationaux pour répondre à certaines de nos questions fondamentales sur le Soleil. Les observations d'EUVST viendront compléter nos missions actuelles pour nous donner un nouvel aperçu de notre étoile ».

EZIE en juin 2024

En ce qui concerne la seconde mission, EZIE, elle se matérialisera par l’envoi de trois petits satellites pour étudier l’électrojet auroral. Ces courants électriques, impliqués dans les aurores boréales, circulent à une altitude comprise entre 100 à 150 km de l'atmosphère terrestre. Hélas, ces derniers sont susceptibles de causer des interférences avec les signaux radio et les réseaux électriques à la surface de la Terre, voire d’endommager des appareils en orbite. Les étudier permettra de mieux prévenir leurs effets.

Au plus tôt, EZIE sera lancée en juin 2024. Le budget total de la mission EZIE s’élève à 53,3 millions de dollars. Thomas Zurbuchen, administrateur associé à la NASA, déclare : « Nous sommes très heureux d'ajouter ces nouveaux engins à la flotte croissante de satellites qui étudient notre système Soleil-Terre avec un incroyable panel d'outils d'observation sans précédent ».

Peg Luce, Directrice adjointe de la division d'héliophysique au siège de la NASA à Washington, résume : « Avec ces nouvelles missions, nous élargissons la façon dont nous étudions le Soleil, l'espace et la Terre en tant que système interconnecté ».

Sources : NASA, Engadget