C'est une planète méconnue de notre Système solaire qui a récemment été observée par le fameux télescope James Webb. Après les superbes clichés de Jupiter, c'est Neptune qui est à l'honneur cette semaine.
La huitième planète de notre Système solaire se présente à nous sous un nouveau jour.
Un monde presque oublié
En 1987, la sonde Voyager 2 passait au-dessus de Neptune et nous offrait alors une superbe photo de celle que l'on peut également qualifier de « planète bleue ». Située à 4,3 milliards de kilomètres du Soleil (soit 30 fois la distance entre l'étoile et la Terre), elle a finalement été peu observée ces dernières années. Mais cela vient de changer grâce à ce cher James Webb !
Le télescope a partagé plusieurs photos de Neptune. Elles ont été capturées grâce à l'instrument NIRCam, une caméra proche de l'infrarouge. Les conditions sont idéales pour apercevoir les anneaux très fins ainsi que les satellites naturels de la planète. Au passage, on constate que Neptune perd son bleu éclatant (provoqué par le méthane de son atmosphère) pour une teinte plus brillante. Ce rendu est obtenu via cette vue dans l'infrarouge.
Une belle photo de famille
Sur l'image ci-dessous, il est possible d'apercevoir 7 des 14 lunes de Neptune. La plus visible est bien évidemment Triton, qui semble briller de mille feux. Sa luminosité importante est due à l'azote congelé à sa surface qui réfléchit 70 % de la lumière du Soleil. Pourtant, notre étoile n'éclaire que très peu cette zone du Système solaire. À titre d'exemple, un midi sur Neptune est autant éclairé qu'un crépuscule extrêmement sombre sur Terre. Bref, cela démontre toute l'efficacité du télescope James Webb.
Enfin, comme nous l'indiquions précédemment, la géante de glace revêt des couleurs peu communes, toujours grâce à la lumière du Soleil qui se reflète principalement sur ses pôles. Pour finir, les chercheurs ont repéré des traits blancs au niveau de l'équateur. Ces derniers représenteraient tout simplement la circulation atmosphérique de Neptune.
Bref, James Webb nous a une fois de plus régalés !
Source : ESA