C'est un trou noir assez étonnant qui vient d'être découvert par les astronomes. En effet, cet objet céleste évolue dans un système binaire qui fait partie du voisinage « proche » de notre chère Terre.
Pour repérer le trou noir en question, les scientifiques ont dû utiliser plusieurs outils très performants.
Nouveau record établi !
Selon les astronomes, notre galaxie hébergerait environ 100 millions de trous noirs de masse stellaire. Ces objets peuvent être 5 à 100 fois plus massifs que notre Soleil – ce qui est cependant assez insignifiant face au million de masses solaires d'un modèle dit « supermassif ».
Jusqu'à présent, le trou noir stellaire le plus proche de la Terre se situait à 3000 années-lumière de nous, dans la constellation de Monoceros. Mais ce dernier vient de se faire détrôner…
Ainsi, les astronomes viennent d'en détecter un nouveau dans la constellation d'Ophiuchus. Il se trouve à très exactement 1560 années-lumière de la Terre, dans un système binaire. Cela signifie qu'une étoile gravite autour de lui. Ce trou noir stellaire possède une autre particularité puisqu'il est dans un état dormant. Il n'aspire donc pas les éléments autour de lui, comme la fameuse étoile évoquée précédemment.
Un objet difficile à repérer
Du fait de son statut dormant et de sa faible masse d'environ 10 fois celle du Soleil, Gaia BH1 ne s'est pas laissé observer facilement. Dans un premier temps, c'est le vaisseau spatial Gaia qui a été mis à contribution. Il est capable de cartographier avec précision des objets brillants à distance. Cependant, puisque le trou noir en question n'est pas très lumineux, il a également fallu utiliser les compétences du télescope Gemini North à Hawaï.
C'est aussi grâce à l'observation de l'étoile positionnée à proximité de Gaia BH1 (voir la vision d'artiste ci-dessus) que la mission a pu être menée à bien. Les scientifiques ont détecté des vibrations étranges au niveau de l'étoile question, ce qui trahissait la présence d'un objet qui en perturbait la gravitation. Ces mouvements irréguliers provoqués par un objet pratiquement invisible poussent donc les observateurs à opter pour la potentielle présence d'un trou noir endormi.
Source : Space.com