Prendre la Terre sous son aile ! Orion y arrive grâce à différentes configurations de ses panneaux solaires pour prendre les clichés. Crédits NASA/ESA
Prendre la Terre sous son aile ! Orion y arrive grâce à différentes configurations de ses panneaux solaires pour prendre les clichés. Crédits NASA/ESA

Grâce à une nouvelle manœuvre réussie le 25 novembre, la capsule Orion poursuit sa mission Artemis I en orbite autour de la Lune actuellement. Elle en profite pour poursuivre ses tests et prendre de poétiques clichés avant d'entamer le trajet de retour… Pour notre plus grand bonheur !

Pour les équipes, pas question de relâcher l'attention.

Tenir la distance

La mission Artemis I se poursuit, même si les équipes de l'agence américaine ne sont plus dans la frénésie des premières manœuvres. Le 25 novembre, la capsule Orion a allumé son moteur principal pour se placer en orbite distante rétrograde autour de la Lune. De quoi l'observer de (très) loin, entre 69 000 et 86 000 kilomètres de la surface sélène.

Le module de service européen de la capsule Orion bien visible dans la lumière ! L'orbite DRO amène Orion loin de la Lune. Crédits NASA/ESA
Le module de service européen de la capsule Orion bien visible dans la lumière ! L'orbite DRO amène Orion loin de la Lune. Crédits NASA/ESA

Orion n'y reste que quelques jours, le temps de quelques observations, des tests d'orientation et des vérifications de communication ou de trajectoire : dès ce jeudi 1er décembre, la capsule va freiner et adopter une nouvelle orbite elliptique, qui lui permettra une autre manœuvre de freinage à moindre coût pour prendre la direction de la Terre. Le retour, déjà ? Oui, mais la mission de démonstration remplit pour l'instant tous ses objectifs.

Un record avant le retour ?

D'ailleurs c'est aujourd'hui, le 28 novembre, qu'Artemis I passe à son point le plus lointain par rapport à la Terre, plus de 430 000 kilomètres. Un record, de fait, pour une capsule habitable… En tout cas c'est ce qu'annonce la NASA. Cela a généré quelques discussions, le module lunaire de la mission Apollo 10 ayant été bien plus loin en orbite héliocentrique, tandis qu'Apollo 13, si elle est restée plus proche, avait effectivement des astronautes à bord, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Ce qu'il faut avant tout en retenir c'est que tout fonctionne malgré les centaines de milliers de kilomètres… Y compris, comme on peut le constater, les caméras placées au bout des panneaux solaires du module de service.

La Lune, vue d'ailleurs que la Terre... Elle n'a évidemment pas le même profil, puisqu'elle nous montre toujours le même côté ! Elle est aussi au centre de l'attention, avec pas moins de 4 missions dédiées vers elle en 2022. Crédits NASA/ESA

À noter qu'au sol, les équipes sont en train de terminer l'évaluation finale des dégâts liés au décollage. Il semble en effet que le premier tir du Space Launch System (SLS) ait abîmé la tour de lancement mobile plus que prévu. Toutefois la NASA a communiqué les résultats initiaux montrant qu'il n'y avait a priori aucun dégât majeur ou structurel.

Nouvelle éclipse de Terre vue par Artemis ce 28 novembre et diffusée en direct. Crédits NASA/ESA

Source : NASA