Une nouvelle étude pourrait bouleverser la vision que l'on a des planètes pouvant accueillir de la vie dans l'Univers.
La question de la vie dans l'espace intergalactique ne cesse d'intéresser les scientifiques, qui souhaitent notamment utiliser l'intelligence artificielle pour tenter d'en détecter certaines traces. Au vu de la nouvelle étude qui vient de sortir, il faudra peut-être que les chercheurs passent au crible plus de planètes qu'ils ne l'imaginaient au début.
Beaucoup, beaucoup plus de monde à scruter
La vie dans l'Univers exige une condition nécessaire : la présence d'eau liquide. Cette condition est difficile à avoir pour la plupart des astres stellaires, étant donné qu'il est très rare de trouver des planètes possédant des océans de surface. Raison pour laquelle les scientifiques explorent plutôt l'option des océans sous-marins, comme celui présent sur le satellite de la planète Saturne, Encelade.
Jusque-là, on pensait encore que le nombre de ces planètes pouvant potentiellement abriter la vie était faible. Sauf qu'une nouvelle étude présentée récemment à Lyon par le planétologue Lujendra Ojha estime qu'il y aurait en réalité dans notre galaxie beaucoup plus de ces mondes qui graviteraient autour de naines rouges, étoiles existant en abondance dans la Voie lactée.
Il y aurait même 100 fois plus de planètes pouvant abriter la vie que ce que l'on croyait auparavant, ce qui correspondrait en moyenne à une planète abritant de l'eau liquide pour chaque système planétaire dans la Voie lactée.
La chaleur géothermique à l'œuvre
Et pourquoi donc ? Pour résumer, les découvertes de l'équipe de Lujendra Ojha tendraient à démontrer que là où il existe des planètes possédant des couches de glace, ce qui n'est pas rare dans l'Univers, il y aurait très souvent une activité géothermique permettant d'en fondre une partie et de former de grandes pièces d'eau souterraines, où la vie pourrait alors prendre forme.
Les océans en question pourraient en plus de cela être particulièrement stables, puisque la chaleur à l'origine de ces fontes serait d'origine radioactive, avec des éléments dont la demi-vie pourrait être de 1 milliard d'années. Autant dire que les êtres monocellulaires auraient le temps de venir à la vie !
Enfin, cette hypothèse a aussi l'avantage d'annihiler le rôle néfaste des rayons X dégagés par les naines rouges et qui détruiraient la vie en surface, mais deviendraient bénins du fait de la protection des couches de glace surplombant les étendues d'eau liquide. De quoi donner de l'espoir ?
Source : Vice