L'Argentine a profité de la nomination d'un nouveau gouvernement pour relancer ses plans communs de conquête spatiale avec la Chine, alors que les deux nations avaient déjà collaboré à ce sujet, plus tôt dans la décennie.
Les deux pays travailleront sur des projets d'exploration pacifique de l'espace et développeront plusieurs instruments et infrastructures visant à lancer des futures missions.
Une station spatiale en Patagonie
L'accord liant l'Argentine à la Chine a été publié dans le journal officiel du pays d'Amérique du Sud vendredi dernier, mais est effectif depuis le 24 juillet, et le ministre des Affaires Étrangères a confirmé que la collaboration était déjà en action. Celle-ci doit impérativement être pacifiste, selon les termes validés, et inclura la création de navettes, d'instruments pour l'exploration spatiale, ainsi que d'infrastructures sur Terre pour lancer et contrôler les missions d'exploration.
Les deux pays échangeront des données et les résultats de leurs recherches communes, et créeront un comité mené par des officiels chinois et argentins. Les agences spatiales des deux pays, respectivement nommées CNSA et CONAE, collaboreront ensemble, et la première décision prise a été d'autoriser la Chine à utiliser un espace pour construire la station spatiale sino-argentine en Patagonie, dans la Province de Neuquén.
Deux nations déjà unies par le passé
L'endroit désigné pour l'établissement de ces infrastructures n'est toutefois pas un cadeau récent de la part de l'Argentine, puisque la parcelle de terrain en question avait été cédée à la Chine en 2012, pour une durée de 50 ans. Ce premier accord signé il y a huit ans avait été suivi d'un second contrat en 2015, mais lorsque le gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner a été remplacé, l'administration du Président Mauricio Macri avait coupé les liens avec la Chine.
Celui-ci voulait en effet soigner ses relations avec les États-Unis et s'était éloigné de l'Empire du Milieu, mais Fernandez de Kirchner est désormais de retour à la tête du pays dans le rôle de vice-présidente, et elle a tenu à relancer les accords avec la Chine, dont celui sur l'exploration spatiale. Un autre, concernant des échanges financiers, a également été renouvelé, mais le ministère des Affaires Étrangères a assuré qu'il n'y avait aucun lien entre ces deux annonces distinctes.
Source : Bloomberg