C’est à une baisse de près de 30 000 immatriculations que le marché automobile français doit faire face pour le mois de février. Enregistrant en moyenne 160 000 immatriculations à cette période les années précédentes, il n’y en a eu que 132 637 en février 2021, soit une baisse de 20,95%.
Le marché automobile français va mal et la pénurie des semi-conducteurs n’y est pas étrangère. De nombreux constructeurs n’ont pas les puces électroniques nécessaires à l’assemblage de leurs modèles, devant reporter les livraisons sans voir le bout du tunnel pour le moment.
Entre effet Covid-19 et pénurie
Si le marché enregistre un net recul ce mois de février, il y a deux causes principales identifiées par les analystes. La première est l’effet Covid-19. À force de rebond des courbes de l’épidémie, de confinement, de couvre-feu, les Français n’ont pas envie d’investir et préfèrent épargner pour le moment, ce qui ne fait pas les affaires des constructeurs automobiles.
L’autre cause principale, qui a fait la une de la presse il y a trois semaines, est la pénurie dans l’industrie des semi-conducteurs. Sont en cause les fermetures d’usines, les chaînes d’approvisionnement cassées et les retards générés, sans parler d’une réaffectation des ressources là où la demande a été forte pendant les confinements aux quatre coins du monde. En effet, suite au rebond des ventes de TV, d’ordinateurs ou encore de périphériques informatiques, l’industrie automobile n’arrive plus à se fournir en puces électroniques.
Certaines usines tournent au ralenti, elles doivent parfois suspendre la production de certains modèles plusieurs jours le temps d’avoir des composants pour finir l’assemblage. Tout ceci engendre des retards de livraison impactant sensiblement les immatriculations enregistrées en février 2021.
L’hybride en tête, l’électrique à la traîne
Malgré les efforts du gouvernement pour inciter à l’achat d’une voiture électrique, les ventes ont légèrement reculé en février après des ventes élevées en 2020. 8 424 voitures électriques ont été vendues, soit une baisse de 11%.
Si le diesel reste en tête des ventes, les hybrides suivent de très près en détenant 23% du marché avec plus de 30 000 véhicules hybrides immatriculés ce mois-ci. La hausse des ventes d’hybrides sur une année est de 70%, et toujours en hausse en février.
Le marché des voitures d’occasion est également en berne avec un repli de 8,5% et un peu plus de 450 000 transactions en février 2021, face à près de 500 000 en février 2020. Les véhicules de moins d’un an sur le marché de l’occasion ont enregistré la plus forte chute avec un recul de 42% des transactions.
Source : Le Figaro