Depuis 2016, le constructeur allemand a progressivement distribué cet argent aux propriétaires de véhicules qui furent floués par des dispositifs trompeurs embarqués, pour les dédommager.
La Federal Trade Commissin (FTC), la commission fédérale américaine du Commerce, a publié un communiqué, lundi 27 juillet, dans lequel elle indique que depuis 2016, Volkswagen a remboursé plus de 9,5 milliards de dollars (8,1 milliards d'euros) à celles et ceux qui avaient acheté un véhicule du constructeur allemand, qui avait avoué avoir truqué nombre de ses véhicules avec un logiciel visant à contourner les normes anti-pollution, faisant éclater le scandale du Dieselgate.
Près de 9 Américains sur 10 concernés par le scandale ont privilégié un remboursement
Après avoir admis, les 22 et 23 septembre 2015, avoir équipé 11 millions de ses véhicules d'un logiciel truqué pouvant faire baisser le niveau affiché d'émissions polluantes, Volkswagen avait décidé de réparer ou bien de racheter plus de 550 000 véhicules aux États-Unis. Au total, 86% des automobilistes américains concernés ont privilégié la voie de la compensation financière, plutôt que celle de la mise aux normes.
La FTC a rappelé qu'il s'agissait du plus grand programme de recours des consommateurs de l'histoire des États-Unis d'Amérique. L'autorité américaine avait déposé une plainte en mars 2016, moins de six mois après les aveux des dirigeants du constructeur d'outre-Rhin (Porsche, Audi, BMW et Daimler furent aussi concernés). Le plus important, pour la FTC, reste finalement que « les consommateurs ont été entièrement remboursés ».
Toujours aux USA, Bosch avait déjà versé plus de 300 millions de dollars de dédommagement à l'Oncle Sam pour avoir fourni le fameux logiciel. Mais l'entreprise a, elle, toujours nié son implication dans le trucage de l'outil.
L'ardoise très salée du Dieselgate
La sortie de la Federal Trade Commission marque donc la fin ou presque d'un litige qui aura duré plusieurs années aux USA. Mais à l'issue de ce dernier, la commission a tenu à indiquer que malgré le nombre impressionnant de réclamations, Volkswagen a su « gérer efficacement le processus d'administration des versements », grâce à une étroite collaboration avec les autorités locales. Au total, le Dieselgate devrait coûter plus de 30 milliards d'euros à la firme de Wolfsburg dans le monde.
Le constructeur allemand, ces dernières années, a dû faire face à de nombreux recours partout dans le monde. La prochaine échéance d'importance autour du Dieselgate est attendue pour la rentrée. Rupert Stadler, l'ancien président d'Audi, devra comparaître à partir du 30 septembre prochain.
Source : FTC