Indissociable du jeu vidéo sur ordinateur, le genre de la simulation de vol remonte aux années 80 et mêle depuis toujours la simulation civile et la simulation militaire. Deux sous-catégories qui impliquent un matériel important pour en profiter pleinement. Retrouvez notre sélection pour vous aider à y voir un peu plus clair.

Honeycomb Alpha Flight Controls
Honeycomb Alpha Flight Controls
  • Excellent niveau de finition
  • Ergonomie remarquable
  • Yoke robuste et précis
Thrustmaster HOTAS Warthog
Thrustmaster HOTAS Warthog
  • Qualité de fabrication
  • Précision des commandes
  • Ergonomie parfaite
Turtle Beach VelocityOne Flight
Turtle Beach VelocityOne Flight
  • Kit complet, compact et léger
  • Simple à installer / régler
  • Innombrables axes, boutons

S’il reste possible de jouer à certains simulateurs de vol – notamment le célébrissime Flight Simulator – à la manette ou avec le couple clavier / souris, il est préférable d’investir dans du matériel dédié. À la manière d’un jeu de course automobile, on profite alors d’une immersion et d’un confort plus importants. En fonction de vos envies et de votre budget, les choses sont variées. Depuis les modèles les plus basiques avec un simple joystick jusqu’aux solutions complètes avec manettes des gaz et palonnier, il y a en pour (presque) tous les goûts.

Thrustmaster T.16000M FCS

7 /10
Les plus
  • Parfaitement ambidextre
  • Très bonne précision
  • Manette des gaz intégrée
  • Ergonomie réussie
Les moins
  • Boutons de base trop durs
  • 6 boutons d'accès difficile
  • Manque quelques commandes

En toute logique, nous commençons notre sélection par un « petit prix ». Le T.16000M FCS est incontestablement le plus accessible des joysticks de simulation issu d’une grande marque. Pour autant, Thrustmaster ne propose pas un produit au rabais et s’il a été obligé de réaliser quelques sacrifices, que l’on perçoit sur la dureté des boutons de la base, il n’a pas lésiné sur la partie stick qui dispose d’une précision redoutable.

Le T.16000M FCS se distingue aussi par sa parfaite symétrie qui en fait un produit résolument ambidextre. Enfin et ce n’est sans doute pas le moindre de ses atouts, le joystick n’est qu’un élément d’un écosystème étendu. Thrustmaster a effectivement imaginé une commande des gaz (le Throttle Weapon Control System) et un palonnier (le T.Flight Rudder Pedals) pour étendre les options. Logiquement, le coût de la solution augmente nettement, mais il est tout à fait envisageable de procéder étape par étape pour de faire passer la douloureuse.

Thrustmaster TCA Airbus Edition

8 /10
Les plus
  • Rapport qualité/prix remarquable
  • Un manche précis et confortable
  • Pour gauchers et droitiers à la fois
  • Boutons modifiables à l'envi
  • Palonnier, manette des gaz, 16 boutons
  • Bonne stabilité générale
Les moins
  • Structure plastique peu prestigieuse
  • Compatibilité T.A.R.G.E.T. à venir
  • Certains boutons peu accessibles
  • Course réduite de la manette des gaz
  • Retour au centre un peu « dur »

Nouveau produit, nouvelle sélection pour Thrustmaster qui ne s’est toutefois pas épuisé avec le TCA Airbus Edition. L’idée du fabricant était effectivement de capitaliser sur les atouts du T.16000M FCS pour l’adapter au monde de la simulation de vol civile. Pour l’occasion, le fabricant s’est même associé au constructeur Airbus lequel lui a ouvert ses cockpits afin que le périphérique soit un peu plus proche des véritables commandes de bord d’un A320. Le stick – aussi appelé sidestick – est esthétiquement similaire au véritable manche.

Il profite de l’excellente précision du T.16000M FCS et l’ambidextrie reste au menu. De plus, Thrustmaster a reconduit le système d’environnement élargi. Ainsi, le TCA Airbus Edition est complété par un bloc manette des gaz (TCA Quadrant) et un module supplémentaire (TCA Quadrant Add-on). Bien sûr, l’ajout d’un palonnier est encore un plus. On profite alors de nombreux axes et commutateurs pour se passer presque complètement du clavier et de la souris sur Flight Simulator par exemple. Un excellent moyen de s’immerger dans la simulation à moindre frais.

Turtle Beach VelocityOne Flight

8 /10
Meilleurs prix
Les plus
  • Kit complet, compact et léger
  • Simple à installer / régler
  • Innombrables axes, boutons
  • Petit écran LCD bien pratique
  • Système de fixation impeccable
  • Compatible PC / Xbox
Les moins
  • Par défaut, sensibilité du yoke un peu faible
  • Sensations de « plastique contre plastique » sur les axes
  • Axes des gaz bien trop souples

À plus ou moins 380 euros, le VelocityOne Flight impose un certain investissement et il convient d’être bien sûr d’apprécier les simulations de vol civiles avant de se lancer. Pour autant, par rapport aux autres kits FlightSim du marché, Turtle Beach est presque dans la moyenne basse. Il intègre effectivement un bloc yoke et un bloc manettes des gaz quand, pour le même prix, on ne profite que du yoke chez Honeycomb par exemple. Forcément une telle différence de prix a des répercussions sur la qualité de fabrication, le niveau de précision des composants ou les sensations de vol.

On regrette ainsi que les axes soient parfois un peu souples ou que les mouvements imprimés sur le yoke ne soient pas reproduits en 1:1 dans le jeu sans quelques ajustements. On peut aussi imaginer qu’une petite mise à jour firmware améliore certaines commandes, mais nous préférons retenir le fantastique bilan d’un kit pour ainsi dire « prêt à l’emploi » : l’installation physique ne prend que quelques secondes et la configuration logicielle par défaut est presque parfaite… au moins pour les joueurs occasionnels. Peut-être un peu léger pour des experts du simulateur, le VelocityOne Flight reste un produit remarquable.

Thrustmaster TCA Boeing Edition

9 /10
Les plus
  • Confort d'un yoke ultra-réaliste
  • Système Pendul_R stupéfiant
  • Innombrables commandes
  • Mini-sticks super pratiques
  • Ajustement de la tension
  • Jack audio 3.5, support tablette
Les moins
  • Pas de manches « alternatifs »
  • Throttle du yoke un peu légers
  • Seulement 3 axes sur le quadrant
  • Reverse thrust semblent fragiles

Un an après le TCA Airbus Edition, Thrustmaster a passé la seconde en s’associant cette fois avec Boeing. Nous ne comparons évidemment pas ici les deux avionneurs, mais pour son kit Boeing, le fabricant français s’est mis en tête de monter en gamme. Il a par exemple opté pour des commandes reproduisant autant que possible le cockpit d’un Boeing 747. On se retrouve ainsi en présence d’un manche adoptant un système que l'on dit « suspendu » : immersion garantie alors que la précision n’est jamais prise en défaut et que la réactivité est parfaite.

Thrustmaster a intégré deux petites commandes des gaz sur le bloc yoke, mais il s’agit surtout d’accessoires, pas particulièrement efficaces. Le fabricant estime de toute façon que le TCA Boeing Edition est un produit à voir dans son ensemble, associé à un bloc TCA Quadrant lequel intègre trois axes aisément paramétrables. Puisque l’ambition du Français était de simuler un gros porteur, on peut associer deux blocs TCA Quadrant et prendre un palonnier pour disposer de commandes complètes. Le coût de la solution dépasse les 800 euros, mais quelle expérience inoubliable !

Honeycomb Alpha Flight Controls

9 /10
Les plus
  • Excellent niveau de finition
  • Ergonomie remarquable
  • Yoke robuste et précis
  • Recentrage automatique
  • Boutons agréables, de qualité
  • Rétroéclairage très joli
Les moins
  • Système de fixation à simplifier
  • Bloc throttle indispensable
  • Coût de la solution complète

Avec le TCA Airbus d’un côté et le TCA Boeing de l’autre, Thrustmaster a adopté une position originale et délaissé complètement les manches de type yoke (ou joug en français). C’est pour cela que nous avons retenu d’un côté le yoke relativement accessible de Turtle Beach et, de l'autre, le modèle plus onéreux de Honeycomb. Le fabricant américain ne se moque clairement pas du monde avec cet appareil pour lequel vous aurez certes cassé votre tirelire, mais qui vous le rendra au centuple.

La précision des contrôles est exemplaire et de nombreux interrupteurs permettent d’associer un maximum de commandes. Jamais nous n’avions eu l’occasion de tester un manche aussi satisfaisant, confortable et réactif. Pour ne rien gâcher, Honeycomb commercialise un complément indispensable : le Bravo Throttle qui n’intègre pas moins de 6 axes pour la poussée, le mélange… Un compensateur est également au menu, mais le bloc alourdit nettement la facture qui n’est alors plus très loin des 600 euros sachant qu’un palonnier est conseillé pour parfaire votre installation et que Honeycomb travaille justement sur un tel accessoire. Une solution en tout point remarquable.

Honeycomb Bravo Throttle Quadrant

9 /10
Les plus
  • Des commandes par dizaines
  • Personnalisation des poignées
  • Pas si encombrant que cela
  • Niveau de finition exemplaire
  • Confortable et très robuste
Les moins
  • Manque un peu d'explications
  • Compatibilité capricieuse
  • Système de fixation à simplifier

Complément presque indispensable de l'Alpha Flight Controls, le Bravo Throttle Quadrant permet à Honeycomb Aeornauticals de réussir le pas de deux. Il complète à merveille les commandes de vol du premier nommé et assure de disposer d'un kit d'excellente… auquel il faudrait toutefois ajouter un palonnier pour parfaire les choses. Onéreux, mais enivrant.

Thrustmaster HOTAS Warthog

9 /10
Les plus
  • Qualité de fabrication
  • Précision des commandes
  • Ergonomie parfaite
  • Manette des gaz réussie
  • Stabilité de l'ensemble
Les moins
  • Coût très élevé
  • Besoin du bloc des gaz
  • Pas d'axe Z sur le stick

Il y a déjà quelques années maintenant, Thrustmaster a décidé de prendre le taureau par les cornes en distribuant un produit résolument haut de gamme à destination des fondus de simulations militaires. Le HOTAS Warthog était né et, depuis sa commercialisation, le bougre collectionne les récompenses alors que son excellente réputation en fait LE produit de choix de tous les amateurs de combats aériens. Il est robuste, redoutable de précision et très confortable.

Comme à son habitude, Thrustmaster lui associe un bloc manette des gaz qui est du même acabit et permet d’envisager la simulation de manière un peu plus sérieuse encore car le seul reproche que l’on peut véritablement faire au Warthog est peut-être son (léger) manque de fonctionnalités. Son manche est d’ailleurs incapable de tourner sur lui-même (axe Z) ce qui implique généralement de compléter encore la solution avec un palonnier, pendulaire de chez Thrustmaster si possible afin de rendre notre cockpit virtuel encore plus exceptionnel. Une fois qu’on a goûté à cet ensemble, impossible de revenir en arrière.

Les réponses à toutes vos questions pour choisir le meilleur joystick

Quel(s) jeu(x) ont votre préférence ?

Notre premier conseil d’achat ne sera pas directement lié au joystick, mais davantage à l’environnement logiciel auquel vous destinez votre future acquisition. Il faut savoir que certains passionnés se décident pour un tel achat à la faveur d’un unique jeu alors que d’autres sont davantage touche-à-tout. Deux profils bien différents qui impliquent de réfléchir avant de se lancer dans une dépense inconsidérée.

Imaginons que votre envie soit de jouer dans les meilleures conditions possibles au Digital Combat Simulator World d’Eagle Dynamics SA. Plus connu sous le sigle DCS, ce jeu implique uniquement des avions militaires : inutile alors de lorgner les modèles avec d’innombrables manettes des gaz pour simuler un gros porteur.

Dans le même genre, si comme beaucoup de joueurs, c’est Flight Simulator qui vous pousse à investir, inutile de vous tourner vers l’excellent, mais bien sûr très orienté, Thrustmaster HOTAS Warthog.

De quel espace disposez-vous ?

Autre critère particulièrement important pour bien choisir un joystick pour la simulation de vol : l’espace dont on dispose. Comme pour les volants, ces périphériques peuvent vite devenir encombrants et, là encore, il convient de cerner ses objectifs – et son budget – avant de s’engager. Il est ainsi tout à fait possible de se contenter d’un simple joystick ou d’un yoke, mais on peut aussi vouloir aller plus loin pour se débarrasser autant que possible des commandes au clavier.

Dans cette optique, l’achat d’un système avec bloc manettes des gaz est indispensable. Il apporte davantage de fonctionnalités et, en particulier, des axes supplémentaires pour gérer la poussée et le mélange par exemple. Certains blocs manettes des gaz sont dotés de nombreux boutons pour maximiser les commandes à disposition. Cela dit, là encore les choses sont variées : un système monobloc comme le VelocityOne Flight de Turtle Beach regroupe le manche et ses manettes des gaz sur un seul périphérique, plus compact.

Au contraire, la plupart des modèles « haut de gamme », ont tendance à séparer les deux blocs. Forcément, ils occupent alors un espace plus important, mais l’avantage est que l’on peut les disposer exactement à sa guise. Forcément. Enfin, notez que même des produits relativement bon marché peuvent être multi-bloc : le Thrustmaster T.Flight HOTAS X n’est certes pas le meilleur produit du monde, mais il prouve que la chose est envisageable.

De la question des « accessoires »

Conséquence directe des deux paragraphes précédents, la question des accessoires doit évidemment être un élément clé de votre réflexion. Lorsque l’on débute dans la simulation de vol, il est généralement conseillé de ne pas trop investir… des fois que l’on soit déçu. De fait, on conseillera donc plutôt de limiter l’acquisition des accessoires au strict minimum. Un joystick avec manette des gaz intégrée nous semble être une bonne idée, les Thrustmaster TCA Airbus Edition et T.16000M FCS sont de très bons premiers choix.

Très vite, vous aurez sans doute envie d’un bloc manettes des gaz, nous en avons déjà parlé, mais d’autres accessoires peuvent aussi être envisagés et le plus pertinent d’entre eux est sans aucun doute le palonnier. Ainsi, même un produit très haut de gamme comme l’HOTAS Warthog de Thrustmaster ne propose pas d’axe Z sur le manche : dès lors, il est presque indispensable de se trouver vers un palonnier pour piloter correctement. Il existe pas mal de modèles et rien que chez Thrustmaster, cela va de 80 à 450 euros.

Le palonnier fonctionne aussi pour la simulation de vol civile laquelle peut être complétée par de multiples modules de contrôle. Là, c’est Logitech le spécialiste avec des panels doté de divers commutateurs, des affichages LCD chiffrés ou des cadrans à aiguille et la facture monte à 100 – 120 euros par module. Enfin, plusieurs supports ont été imaginés pour maintenir les équipements : support pour manette des gaz ou solution complète et cockpit pour intégrer un siège. Nous vous laissons arpenter le web, mais les coûts explosent rapidement.

Filaire ou sans fil ?

Terminons par un conseil en forme de boutade. En effet alors que la question du sans fil se pose légitimement pour le choix d’une manette de jeu, elle n’a pas lieu d’être avec les joysticks de simulation de vol. Jusqu’à présent – l’avenir nous fera peut-être rapidement mentir – il n’existe tout simplement AUCUN joystick sans fil. Vous n’aurez donc d’autre choix que de camoufler les disgracieux câbles pour assouvir votre passion avec élégance.