Extrêmement prolifique dans le secteur du casque bluetooth, le constructeur JBL est même parfois un peu difficile à suivre tant ses gammes sont nombreuses. Le Live 660NC que nous testons ici est une sorte de bon milieu de gamme, suite directe du Live 650bt NC. Un casque qui n'est certes pas donné (179 euros) mais pas encore trop dispendieux, autorisant à espérer une certaine qualité.
- Fabrication
- Excellente autonomie
- Ergonomie simple mais efficace
- Multipoint
- Son moyen
- Isolation un peu faible
Circum compact, stable, et très bien conçu
Certains modèles JBL plus haut de gamme, dont le Club One, ne se démarquent pas nécessairement de leurs concurrents de même gamme de prix, notamment en termes de qualité de fabrication. Le Live 660 NC se montre dès l'ouverture de la boîte, particulièrement plaisant.
Sans être un « tank », il est l'exemple même du casque bien assemblé, avec des matériaux classiques mais robustes, réhaussés de quelques bonnes idées de conception. Assez petit pour un modèle de type
circum-auriculaire (coussinets entourant les oreilles), ce casque nomade profite de coques en plastique très dense, d'un arceau en acier, et d'un bandeau en tissu façon jean, d'excellente facture. Le modèle donne une impression de densité, le tout porté par des tons mats. Il existe en trois finitions : noire, blanche, et bleue.
En le manipulant on ne constate aucune erreur d'assemblage, ni de petit claquement du plastique : le constructeur a été particulièrement sérieux pour sa conception. Surtout, le Lice 660NC se permet d'être totalement pliable. Un point qui parait presque évident, mais qui n'est pas universel pour autant.
Difficile d'évaluer parfaitement le confort, en revanche, qui risque de dépendre énormément de la morphologie de l'utilisateur. En effet, comme nous l'avons précisé, le JBL Live 660NC peut être considéré comme un petit circum. Ainsi, les coussinets ont bien pour but d'entourer les oreilles, mais sont suffisamment étroits pour titiller les extrémités des plus grandes esgourdes.
Reste que ces coussinet sont pour le moins épais, même si le serrage général du casque est plutôt important. L'ensemble reste confortable, la tenue excellente, mais une pression peut se faire sentir. Le poids du casque, de 265 grammes, le place aux rangs des « très légers », toutefois l'arceau n'est pas aussi rembourré que sur les meilleurs modèles du genre, comme le Sony WH-1000Xm4. Un brin en-dessous des têtes d'affiche donc.
On regrette également que JBL ait été un peu spartiate sur le packaging, en tous cas sur la housse de rangement en tissu, souple (antipoussière, sans plus). Au moins, la marque livre un câble Jack, ainsi que le câble de chargement USB-C, avec son casque…
L'univers JBL, la chance aux boutons, le fabuleux capteur optique
Bien que l'ergonomie tactile puisse être relativement efficace, il est souvent préférable de rester sur une approche tout en boutons (même Apple ne s'est pas risqué au tactile). JBL n'a pris aucun risque ici (à un détail près), et propose un ensemble de six boutons répartis en trois
groupes, tous sur la partie arrière de la tranche droite. À gauche, seul un
connecteur USB-C, pour la recharge, est présent.
Paradoxalement, le fait de placer autant de boutons sur le même emplacement ne pose pas vraiment de problème, au contraire, la prise en
main est vraiment rapide. En haut, une petite glissière assure l'allumage et
l'extinction du produit.
Un peu plus bas, séparé de ce premier bouton, on retrouve le trio des boutons de volume et du bouton lecture/pause. Ce dernier est placé entre les deux autres, dans une petite encoche, ce qui lui permet d'être parfaitement identifiable.
Enfin, au lieu de miser sur le classique et perfectible système du « un, deux ou trois clics » pour le passage de piste, JBL préfère, pour ces opérations, demander un appui long sur le bouton de volume + (piste suivante) et volume – (début de piste/piste précédente), un système que l'on trouve plus pratique à l'usage.
Enfin, le dernier duo de boutons se compose de la commande d'appairage Bluetooth, et du réglage de la réduction de bruit, lequel permet de basculer entre l'ANC et le mode Transparence.
Dernière fonction classique, même si elle n'est pas forcément mise en avant : l'appel à l'assistant vocal, qui se déclenche lorsque l'on effleure l'arrière de la coque gauche.
Enfin, gros bonus pour certains, gadget pour d'autres, on relève la présence d'un capteur optique dans la coque droite, permettant de déclencher la pause une fois le casque retiré, et remettre la lecture une fois replacé sur les oreilles. Cette fonction est souvent décevante car assez peu réactive, même sur les modèles haut de gamme, si ce n'est un peu crispante.
Ici, JBL fait un carton plein, puisque la détection est incroyablement rapide. À peine le coussinet est décollé de l'oreille que la pause se déclenche. Et à peine est-il replacé sur l'oreille que la musique repart. Sur ce point, le modèle fait bien mieux que des concurrents pourtant plus haut de gamme, comme le 1000Xm4 de Sony. En l'état, la réactivité parait même supérieure à celle du Airpod Max.
Surtout, le capteur est assez intelligemment implémenté, puisqu'il ne relance pas la lecture tout seul si la pause a été déclenchée au préalable par l'utilisateur ; il peut aussi être désactivé via l'application.
Parlons application justement. Même s'il est utilisable de manière autonome, le Live 660NC se destine en effet à fonctionner de concert avec l'application Headphones de JBL, dédiée à la plupart de ses casques modernes.
Pas indispensable, cette application reste pourtant assez utile, et surtout très épurée (dans le bon sens du terme), très claire. Tout s'articule autour d'une page centrale, avec une image du produit et le pourcentage de la charge bien en évidence. Un peu en-dessous, on trouve le réglage de l'ANC, qui peut être basculé sur trois différents modes ainsi qu'un mode TalkThru (Ambient, se concentrant sur les voix), et le réglage du mode audio.
Pas forcément très intuitif, ce dernier permet au casque de définir une sorte de prédisposition par rapport à l'utilisation qui en est faite. Il y a ainsi un mode Normal, privilégiant la stabilité ; un mode Audio, privilégiant la qualité (du codec), et un mode Vidéo, censé réduire la latence. Difficile de vraiment y voir clair, puisque le produit ne jongle qu'entre les codecs AAC et SBC (notion de qualité relative donc), est toujours parfaitement stable, et n'est jamais basse latence.
Enfin, un égaliseur 10 bandes est disponible, ce qui permet de corriger les manques et les excès du casque. Trois égaliseurs prédéfinis sont déjà présents, mais il est possible d'enregistrer ses propres réglages. Enfin,
un petit onglet paramètres permet, en vrac : de définir ou non un arrêt
automatique du casque après une période d'inactivité, l'activation ou non des capteurs optiques, l'assistant vocal choisi par défaut, la mise à jour du
modèle (testé en version 3.4.0).
Si à première vue ce casque pouvait laisser penser reposer sur une ergonomie banale, JBL rend finalement une très bonne copie. Le système de boutons est au point, l'application est simple mais sérieuse, et le système de capteur optique, franchement étonnant. Du très bon travail pour un tel prix.
Le petit multipoint qui va bien
La connectivité du produit, elle, est globalement tout ce qu'il y a de plus classique. Nous l'évoquions précédemment, il ne faut par exemple compter ici que sur la classique doublette SBC/AAC pour les codecs. Nous ne considérons pas l'absence de tel ou tel codec comme un réel défaut, mais les amoureux de AptX HD et autre LDAC devront se tourner vers un autre produit.
À côté de cela, la stabilité du signal est presque parfaite, et ce quelque soit le mode choisi. Le Live 660NC intègre une connexion multipoint (connexion à deux appareils en profil audio), ce qui est loin d'être la norme, même dans cette gamme de prix.
Isolation, ne pas lui demander la lune
Si le tableau est presque idéal jusqu'à maintenant, on déchante légèrement avec la réduction de bruit active.
Mauvaise ? Non, mais un peu décevante, oui, même si elle reste assez uniforme. La fonctionnalité tire certes son épingle du jeu par rapport à bien des concurrents de chez Teufel ou Philips, mais se montre moins efficace que sur le Soundcore Life Q30, pourtant vendu à moins de deux fois son prix.
Pour faire simple, le casque isole suffisamment, dès les basses fréquences, pour faire ressentir son action. Il permet de calmer des
fréquences bien ronronnantes, mais n'excèdera pas les 10 voire 15 dB dans le meilleurs des cas. Dans les médiums, le rendu est un peu meilleur, et peut atteindre les 15 voire 20 dB.
L'isolation passive, quant à elle, fait le travail mais n'est pas digne d'un très bon modèle fermé. Le JBL Live 660NC est donc correct, d'autant que les vrais bons casques isolants ne sont pas si simples à trouver, mais ce produit n'est vraiment pas un choix pertinent si l'isolation passive fait partie de vos critères premiers.
Bien que le Live 660NC soit assez faible sur l'isolation passive, son mode Ambiant n'arrive pas à bien rattraper les aigus. Ce mode permet de rendre les sons environnants suffisamment présents pour être avertis si besoin, mais il ne fait pas de miracle et le tout reste très étouffé. Nous avons par ailleurs remarqué un petit souffle constant, assez faible, qui se fait entendre dans ce mode.
Même déception sur la qualité des microphones en utilisation kit main-libre. Le rendu manque franchement de corps, le son est un peu trop
métallique et parfois même haché.
Un casque vraiment endurant
Point fort certain du Live 660NC : son autonomie, annoncée à 40 heures avec ANC, et 50 heures sans. Une estimation franchement excellente, bien qu'un poil optimiste. Dans notre test, uniquement en ANC, nous sommes parvenus à une durée d'utilisation d'environ 36 heures / 36 heures et 30 minutes, ce qui est déjà un excellent résultat, qui devrait permettre de dépasser les 45 heures d'écoute en pratique avec le seul Bluetooth activé.
Un son classique et rond, sage, un brin étroit
Difficile de tomber sous le charme du son du JBL Live 660NC, qui pâtit d'une qualité technique tout juste dans la moyenne - mais vraiment pas plus - et d'une gestion des aigus un peu étrange. Ces derniers sont assez réguliers, sans pic permettant d'amener, même artificiellement, un peu de tranchant ou de clarté ; mais ils ne sont plats pour autant, oscillant de manière assez prononcée.
Résultat : on a un casque qui, sur ce plan, n'est pas un monstre de détails ni d'ouverture sonore.
À l'inverse, les basses, assez prononcées mais loin d'être envahissantes (du moins en mode ANC), ne masquent pas le rendu un peu plus plat qu'on ne l'aurait souhaité sur un tel produit. Le JBL Live 660NC n'est pas mou pour autant, mais choisit de sonner assez sagement, et ce sur tous les styles, malgré un côté plutôt rond, beaucoup plus doux que clair.
Face à un Soundcore Life Q30, le JBL est moins chargé dans le bas du spectre et exagère moins dans les aigus. Il pourra ainsi sonner plus naturellement, mais sans être particulièrement meilleur pour autant.
Le Teufel Blue NC, par exemple, sonne plus aéré, mais également plus puissant, plus technique sans doute, bien qu'un peu brouillon parfois, que ce casque JBL. D'une manière générale le Teufel est un peu plus convaincant, car plus débridé.
Le JBL Live 660NC est un casque qui ne s'effondre sur aucun style, mais qui peine à s'exprimer sur les mix encombrés. Que ce soit sur la partie technique ou sur les réglages, il chante dans la moyenne. Le pari est réussi à ce titre, le casque n'est pas décevant, mais il n'enchante pas franchement.
JBL Live 660NC : l'avis de Clubic
Reprenant les bases du précédent Live 650BT NC, le JBL Live 660NC profite d'énormément de bons points. Son autonomie est excellente, sa
fabrication, son ergonomie également et tout cela participe à une expérience très convaincante. Malgré tout, les avancées en matière de son et surtout d'isolation ne lui permettent pas d'être un excellent produit.
Excellent sur la forme, l'autonomie et l'ergonomie, le casque JBL Live 660NC est un casque milieu de gamme très solide, mais qui ne va malheureusement pas assez loin sur l'isolation ou la qualité sonore pour être de la trempe des meilleurs de cette catégorie.
- Fabrication
- Excellente autonomie
- Ergonomie simple mais efficace
- Multipoint
- Son moyen
- Isolation un peu faible
18 décembre 2024 à 14h15