Après une dernière carte milieu de gamme relativement bonne, la Sound Blaster Zx, c'est au tour du modèle haut de gamme de Creative de rejoindre notre banc de tests : la ZxR. Va-t-elle réussir à détrôner sa concurrente directe, la Xonar Phoebus d'Asus ? Et sera-t-elle d'ailleurs à la hauteur des autres cartes Creative comme l'excellente Titanium HD ?
Creative Sound Blaster ZxR
Quoi de neuf ?
On reconnaît une certaine filiation dans cette série Z, comme le cache processeur en plastique rouge, le design du bouclier à interférences électromagnétiques ou encore la télécommande (identique à celle de la Zx). Mais la carte se démarque tout de même. Exit le rouge, on devient ici plus sérieux en se parant de noir. Et point de LED (qui ne servait à rien) ou de port HDA interne non plus. Mais surtout, on constate l'arrivée d'une carte fille permettant à Creative de déporter une partie de la connectique qui n'aurait pas tenu sur la carte mère, en raison de l'adoption du format jack 6,35 mm pour les prises casque et micro et du RCA pour la sortie analogique.
La liaison entre les deux se fait via un câble plat de 20 broches qui fait un peu penser aux bonnes vieilles nappes IDE. Cette conception n'est pas sans poser de problème. D'abord, le tandem mobilise un deuxième emplacement dans la tour. Ensuite, Creative aurait pu profiter de l'occasion pour déporter ces prises audio dans un boîtier externe plutôt que de les laisser à l'arrière. Enfin, la carte son secondaire n'est pas reliée à la carte mère de l'ordinateur puisqu'elle est alimentée par la carte son principale via la nappe : du coup, elle branle. Chaque connexion force sur l'extrémité de l'équerre.
L'autre différence majeure prend place à l'intérieur même de la carte son principale. Le processeur Sound Core3D maison (chipset CA0132) est toujours là, un par carte. Mais on découvre aussi pléthore de DAC (convertisseurs analogique-numérique), d'ADC (convertisseurs numérique-analogique) et de composants haut de gamme : amplificateurs opérationnels échangeables, condensateurs Nichicon Fine Gold, relais miniatures Takamisawa à plus de 5 € pièce... Par ailleurs, la séparation avec l'étage d'amplification est ici bien matérialisée, par une barre de cuivre qui scinde la carte en deux. Bref, la ZxR respire visiblement la qualité !
<center>Nos deux cartes dénudées ont assez fière allure : Creative a choisi des composants de choix et les a proprement agencés</center>" alt="
<center>La carte principale en plus gros plan confirme nos impressions</center>" alt="
<center>Sous les caches Sound Core 3D, on retrouve le chipset "couteau suisse" Creative CA0132, qui intègre un DAC plafonnant à 102 dB, un ADC à 101 dB, et qui gère également les entrées / sorties et applique les traitements audio (DSP)</center>" alt="
<center>La carte principale embarque deux amplificateurs opérationnels JRC 2114...</center>" alt="
<center>... et deux autres de type LME 4971. Ces quatre amplificateurs opérationnels peuvent être remplacés par d'autres pour sculpter la signature sonore à sa guise. Attention, cette manipulation reste réservée aux connaisseurs. Et Creative ne fournit pas d'autres amplificateurs opérationnels comme le fait Asus sur ses Xonar Essence One.</center>" alt="
<center>Creative n'a pas été avare sur les condensateurs, des Nichicon Fine Gold</center>" alt="
Le tandem DAC / ADC intégré au chipset CA0132 de Creative (qui plafonne à 102 dB) n'a donc pas lieu d'être. Le processeur Sound Core 3D sera donc ici utilisé uniquement pour la gestion des entrées/sorties et le calcul des traitements audio. L'amplification de la sortie casque est assurée par une puce TI 6120A2, atteignant un rapport signal/bruit de 120 dB et gérant une impédance jusqu'à 600 ohms. En matière de connectique, la ZxR se positionne un peu en carte à tout faire : de la Hi-Fi avec la sortie analogique RCA et la sortie casque 6,35 mm, du home cinema en optique (entrée/sortie Toslink), du jeu vidéo avec les deux autres sorties jack 3,5 mm pour les voix centrales et arrières (5.1) et même un peu d'enregistrement via l'entrée RCA de la carte fille, l'entrée micro mini jack 6,35 mm ou la compatibilité avec les pilotes à faible latence ASIO. Un peu seulement, parce que sans entrée XLR, le musicien déchantera assez vite...
Comme sur la Zx, la certification THX a disparu. Les traitements sonores sont quant à eux strictement identiques, les Zx et ZxR partageant les mêmes pilotes. La principale différence tient dans l'apparition d'un réglage d'impédance pour le casque avec la ZxR. Par ailleurs le nombre d'entrées/sorties augmente évidemment. On retrouve également le réglage stéréo directe, en plus de la stéréo normale, qui vient court-circuiter les traitements audio et fixer l'échantillonnage de sortie à 192 kHz (modifiable avec la version de pilote 1.00.11 datée du 4 mars 2013). Enfin, l'encodeur DTS reste bien évidemment de la partie, en plus du Dolby Digital.
<center>Le THX TruStudio Pro et devenu SBX Pro Studio. Mais les traitements proposés sont toujours les mêmes</center>" alt="
<center>Le deuxième onglet est consacré au DSP CrystalVoice : ajout d'effets, annulation des bruits environnants, réglages du faisceau (large ou étroit)... Tout fonctionne très bien sauf l'Acoustic Echo Cancellation, qui produit l'effet inverse (il génère une boucle sonore désagréable).</center>" alt="
<center>Le Scout Mode reste de la partie, avec une pertinence toujours aussi discutable... L'effet est supposé permettre aux utilisateurs d'entendre les ennemis arriver de plus loin. Dans la pratique, le son se recentre sur les voix tandis que les bruits d'ambiance sont légèrement étouffés.</center>" alt="
<center>Cette section fort utile permet de configurer son système audio. C'est ici qu'on sélectionne l'impédance de son casque (nouveauté avec la ZxR), qu'on passe en 5.1, en stéréo ou en stéréo directe (sans effet). On accède également aux réglages fins des haut-parleurs, dans l'ancienne interface bleue des pilotes X-Fi.</center>" alt="
L'ancienne interface que voilà, qui colle guère avec le nouveau look de Creative mais qui s'avère toujours aussi efficace si l'on souhaite équilibrer ses haut-parleurs au décibel près.</center>" alt="<center>
<center>L'onglet cinéma dispose toujours de l'option DTS Connect : l'algorithme encode à la volée les flux 5.1 non DTS en DTS (fonction DTS Interactive) ou simule du DTS 5.1 ou 7.1 à partir de sources stéréo (fonction DTS Neo:PC). Il est par ailleurs possible de confier l'upmix stéréo vers 5.1 au traitement Creative SBX puis d'utiliser le DTS comme simple véhicule du flux audio alors devenu multi-canal. Le tout en sortant par la connectique S/PDIF. Le Dolby Digital Live est toujours de la partie (même rôle mais à la sauce Dolby). Appréciez comme d'habitude le burlesque des traductions de Creative...</center>" alt="
<center>Ici, on pilote les entrées/sorties</center>" alt="