Puisque cette version MK.2 n'a pas encore profité d'un test complet sur Clubic, nous avons décidé de vous proposer ici notre regard sur ce produit après près de 12 mois d'utilisation quotidienne et intensive !
Corsair Strafe RGB MK.2 : sa fiche technique
Trois ans après son Strafe RGB Silent, Corsair est revenu sur le devant de la scène avec deux versions MK.2 pour ses claviers mécaniques K70 RGB et Strafe RGB. Ce dernier, que nous testons aujourd'hui équipé de contacteurs Cherry MX Silent, a connu quelques changements bienvenus depuis sa première itération. Disponible avec au choix des switches MX Silent ou MX Red, il embarque un bandeau supérieur similaire à celui du K70 avec 5 touches multimédia et une molette de volume.Le Corsair Strafe RGB MK.2, c'est :
- Type de clavier : mécanique, switchs Cherry MX Silent ou MX Red
- Anti-ghosting : oui, intégral (NKRO)
- Rétro-éclairage : RGB touche par touche
- Prise en charge des macros : oui
- Touches multimédias : oui, 5 touches + une molette volume
- Poids : 1460 g
- Dimensions : 44.7 x 16.8 x 4 cm
- Repose-poignet : oui
- Interface de connexion : USB
- Logiciel : oui, iCue
- Prix et disponibilité : déjà disponible, à 169 €
Comme nous pouvons le constater sur cette fiche technique, nous retrouvons ici un clavier qui réunit pratiquement tout ce que l'on peut attendre (ou presque) d'un modèle mécanique haut de gamme. Outre le rétroéclairage RGB personnalisable touche par touche avec iCue, les commandes multimédia dédiées et l'antighosting intégral, le Strafe RGB MK.2 nous propose trois boutons pour gérer les profils, l'éclairage et la désactivation des touches Windows, une mémoire interne de 8 Mo, un port USB pass-through, ainsi qu'un repose-poignet et deux jeux de 8 touches profilées FPS et MOBA.
Design et ergonomie
Mis à part le changement opéré sur le choix des contacteurs qui étaient auparavant proposé en version MX Brown et MX Blue (en plus des MX Silent), la principale évolution de ce Corsair Strafe RGB MK.2 se situe au niveau du bandeau supérieur qui accueille les touches multimédia. Celui-ci a simplement été repris des claviers K70 RGB MK.2 et K95 Platinum, des références sensiblement plus couteuses qui accueillent notamment un châssis en aluminium brossé, des keycaps low profile, des touches macros dédiées, ou encore des interrupteurs MX Speed. À l'instar de la barre espace et du repose-poignet, la molette de volume est également texturée et a tendance à recueillir la poussière © Matthieu Legouge pour Clubic
La volonté de Corsair ici est donc louable puisqu'il s'agit de proposer un clavier un peu plus complet et polyvalent que sa première itération tout en conservant un tarif inférieur à ses modèles les plus onéreux. Toutefois, soulignons de suite que la facture reste assez salée : 169 € à son lancement, le Strafe RGB MK.2 se trouve actuellement à 149 € sur Amazon, soit seulement quelques dizaines d'euros de moins que les deux références que nous avons citées ci-dessus.
Le bandeau supérieur est la principale évolution de ce Strafe RGB MK.2. Sur ces images on aperçoit nettement la différence de texture entre le revêtement en plastique "granuleux" du châssis et celui en aluminium du bandeau. © Matthieu Legouge pour Clubic
Heureusement le fabricant américain ne déçoit pas, tant sur la qualité des matériaux que celle de l'assemblage. Si l'on ne retrouve pas de châssis en aluminium brossé, un ajout qui nous aurait convaincus vu le prix, le clavier est tout de même robuste et nous n'avons rien à lui reprocher sur ce point après 1 an d'utilisation. Le bandeau supérieur arbore toutefois un revêtement en aluminium, mais le reste du châssis est bel et bien fait de plastique.
On constate ici que le câble USB tressé de ce clavier est particulièrement épais, il mesure en outre 2 m de long. Enfin, le logo aussi a le droit à son éclairage, sur deux zones ! © Matthieu Legouge pour Clubic
Enfin, le cadre sur lequel reposent les contacteurs n'est autre qu'une plaque d'acier inoxydable, renforçant le sentiment de solidité et aussi, sans doute, le poids du clavier. Cette plaque de couleur blanche offre par ailleurs un contraste bienvenu et reflète idéalement le rétroéclairage, d'autant que nous avons affaire ici à des touches flottantes, une conception qui permet de bénéficier d'un éclairage mieux maitrisé, mais aussi d'un nettoyage facilité à l'aide d'une bombe d'air comprimé. S'il n'est pas forcément nécessaire de retirer toutes les touches pour nettoyer ce clavier, les poussières et autres saletés viennent malgré tout s'y loger assez rapidement, cela se remarque d'autant plus que le cadre est de couleur blanche.
L'éclairage latérale reste discret et élégant, bien plus que sur le premier Strafe RGB © Matthieu Legouge pour Clubic
Notons également que les keycaps sont fabriqués en plastique ABS, leur durabilité est tout à fait correcte et nous ne sommes pas vraiment étonnés de ne pas retrouver de touches à double injection en PBT, le keyset complet est en effet vendu pour une cinquantaine d'euros sur le site de Corsair.
Le système de fixation du repose-poignet remplit son office mais nous parait relativement fragile © Matthieu Legouge pour Clubic
Au dos du clavier, on retrouve deux pieds dépliables qui permettent de légèrement le surélever. De notre point de vue, ils semblent être clairement indispensable tant ils améliorent l'ergonomie de ce clavier. Malheureusement il n'existe qu'une seule hauteur de réglage, il faudra donc s'en contenter et s'y habituer.
L'utilisation de ces pieds rend par ailleurs inefficace les deux patins antidérapants qui se trouvent à proximité, les deux pieds n'étant pas équipé de patins, ils nous restent donc les deux patins de la partie inférieure, ainsi que les trois du repose-poignet pour maintenir ce clavier dans une position correcte. Sur une surface glissante telle qu'un bureau satiné, cela peut poser problème, d'autant que les patins sont étrangement petits contrairement à ceux du K95 RGB Platinum. Malgré tout, le poids du clavier (1460 g) apporte une réelle stabilité à l'ensemble et nous n'avons jamais ressenti de problème durant nos sessions de jeu, précisons tout de même que notre exemplaire repose sur un tapis XXL MM350 du même fabricant. Seul le patin situé à l'extrémité gauche du repose-poignet s'est décollé avec le temps, seulement cela n'est pas dû à un défaut de fixation du patin, mais plutôt à notre manière de (re)positionner notre clavier sur le bureau entre séance de jeu (incliné, coin gauche dépassant du bureau) et bureautique (clavier en position « droite »).
Les textures et autres rainures du repose-poignet accumulent facilement la poussière © Matthieu Legouge pour Clubic
Le repose-poignet amovible est suffisamment large pour remplir correctement son office. Il n'est pas réversible (contrairement à d'autres modèles de la marque), son revêtement texturé est agréable sous la paume, mais s'avère être un véritable attrape poussière ! Son système de fixation est très simple puisqu'il s'agit simplement de deux encoches, il semble toutefois assez fragile et pour cette raison nous aurions préféré avoir une fixation magnétique.
Le câble USB se sépare en deux connecteurs, l'un alimente le clavier, l'autre le port USB pass-through. Si celui-ci n'est pas utilisé, seul le connecteur situé en bas de cette photo vous suffira. © Matthieu Legouge pour Clubic
Concernant le design général de ce clavier, nous y voyons surtout des critères subjectifs. Peu d'extravagance ici, le Strafe RGB MK.2 reste discret sur sa destinée gaming et ressemble beaucoup à son prédécesseur et aux claviers de la série Kxx. Seuls son rétroéclairage et sa police de caractère donnent le ton, celle-ci est relativement grande (comme sur tous les claviers Corsair de ces dernières années) et laisse largement passer la lumière.
Le port USB pass-through est particulièrement utile, notamment pour ceux qui utilisent une souris sans fil ! © Matthieu Legouge pour Clubic
Performances et fonctionnalités
Testé sur une multitude de jeux vidéo, mais aussi en traitement de texte pour vous livrer vos actualités quotidiennes sur Clubic, le Strafe RGB MK.2 nous a très agréablement surpris dès sa réception pour ses excellentes performances, ainsi que son caractère « silencieux » fort appréciable.Il nous a fallu en effet reconnaitre que les switches MX Silent sont loin d'être un simple argument marketing. Certes la pression des touches émet toujours quelques décibels, ce qui se fait surtout ressentir lorsque nous tapons du texte promptement, mais le niveau sonore est bien moindre que celui des MX Red, le modèle sur lequel sont basés ces contacteurs silencieux. Soulignons d'ailleurs que si Corsair annonce se switch comme étant un MX Silent, il s'agit en fait d'un MX Silent Red, pour être précis. Cette désignation peut en effet sembler trompeuse, car il existe deux versions des interrupteurs MX Silent, celle qui équipe ce clavier est basée sur les MX Red, ainsi que les MX Silent Black qui se basent, comme vous l'aurez deviné, sur le switch de même couleur !
Le niveau sonore est donc relativement bas, mais cela n'est pas uniquement à mettre sur le compte de ces contacteurs. La conception flottante des touches ainsi que la plaque qui leur sert de socle permettent aussi, selon nous, d'atténuer le bruit. Corsair annonce ici une baisse de 30 % des nuisances sonores dues à la frappe ; dans les faits, nous ne dérangeons que très rarement nos camarades de bureau, seul le martèlement de la barre espace a tendance à les ennuyer lorsque je tape du texte, car sa structure résonne davantage. Néanmoins, le bruit est contenu si celle-ci n'est pas frappée brusquement.
La barre d'espace reste assez bruyante comparé aux autres touches de ce clavier © Matthieu Legouge pour Clubic
Corsair a une fois de plus tenu sa promesse avec des interrupteurs « silencieux » qui ne déçoivent pas et offrent de bonnes performances en jeu. Linéaires, ces switches n'émettent évidemment aucun clic audible, on pourrait dire que la sensation qu'ils procurent se rapproche plus d'un clavier à membranes avec un effet ressort très léger et un touché souple. Toutefois, les sensations mécaniques sont bel et bien présentes, les interrupteurs sont réactifs et précis avec une distance d'activation située à 1.9 mm pour une course totale de 3.7 mm, soit un peu moins que les MX Red. La force d'actionnement reste la même avec 45 cN.
Le Corsair Strafe RGB MK.2 embarque aussi un grand nombre de fonctionnalités que vous retrouverez notamment en utilisant iCue. On peut toutefois commencer par citer l'antighosting intégral, mais aussi celles apportées grâce aux nouvelles commandes situées sur le bandeau supérieur. On retrouve ici une molette de volume, un bouton sourdine, et 4 autres boutons permettant d'interagir avec vos médias. Les trois commandes situées sur la gauche servent quant à elles à changer de profil, modifier le niveau de luminosité (sur trois paliers), et désactiver les touches Windows.
Le point sur iCue
Aujourd'hui connu sous le nom de iCue, le logiciel maison de Corsair a bien évolué depuis sa précédente version « Corsair Utility Engine » qui accompagnait le Strafe RGB premier du nom.
Au premier abord, son utilisation peut ne pas sembler évidente et est surement moins intuitive que certains logiciels de fabricants concurrents, mais cette complexité apparente témoigne de son efficacité et des nombreuses possibilités qu'il nous offre. Après avoir édité quelques profils, macros et autres paramètres, on s'y accommode assez rapidement.
L'onglet accueil réunit vos périphériques Corsair ainsi que les profils créés sur le logiciel, Le tableau de bord regroupe au choix les différentes actions attribuées à vos périphériques ainsi que les journaux des capteurs de votre machine. La fonction éclairage instantanée vous permet quant à elle d'avoir un éclairage unifié sur l'ensemble des équipements de la marque à votre disposition, aussi bien votre combo souris/clavier que d'autres éléments de votre configuration, vos barrettes de RAM par exemple. Pour terminer, l'onglet réglages permet de modifier les paramètres de chaque périphérique, mettre à jour le firmware, effacer la mémoire intégrée, choisir la disposition du clavier, etc. Il regroupe aussi l'ensemble des paramètres liés à iCue.
Nous ne nous étalerons pas ici sur son utilisation détaillée, mais sachez que Corsair a publié une série de tutoriels en vidéo qui répond à de nombreuses questions sur le soft.
Corsair Strafe RGB MK.2 : l'avis de Clubic
Nous avons relevé certaines faiblesses sur cette version MK.2 du Corsair Strafe, mais elles n'ont que peu d'importance sur le résultat final et ne sont pas si nombreuses. À vrai dire, notre regard sur un équipement est forcément un peu plus tranchant avec un recul supplémentaire et une utilisation quotidienne depuis plusieurs mois.Cette expérience nous permet ici d'affirmer avec assurance que le Corsair Strafe RGB MK.2 est un investissement qui apporte entière satisfaction. Son assemblage et ses finitions sont dignes du tarif auquel il est vendu, son rétroéclairage RGB est des plus réussis que nous ayons vus ces derniers temps, ses fonctionnalités sont multiples et iCue rend le tout très pertinent ; enfin, ses contacteurs silencieux permettent de conserver qualité de frappe et performances tout en réduisant significativement les nuisances sonores.
On s'accommode finalement assez vite de ses petites imperfections comme son câble trop épais, ses patins antidérapants peu larges, ou ses revêtements texturés qui attrapent la poussière. Il en va de même concernant les switches MX Silent qui nécessiteront un petit effort à ceux qui préfèrent les interrupteurs tactiles et sonores aux linéaires !
Son prix de lancement est certainement le point qui nous a semblé le plus discutable. Le MK.2 est vendu plus cher que la première version à l'époque, c'est certes 30 € de moins que le K95 Platinum, mais cette différence de prix entre les deux modèles reste négligeable selon nous. Néanmoins, pour ceux qui souhaiteraient l'acquérir, on le trouve aujourd'hui régulièrement avec un prix au rabais.
Le Corsair Strafe RGB MK.2 est sans conteste une valeur sûre ! Il manque ici sa cinquième étoile en raison de ses petites imperfections et aussi de son prix qui en découragera plus d'un.