Test Corsair K65 Plus Wireless : un format 75 % à deux touches de la perfection

Avec le Corsair K65 Plus Wireless, le constructeur pourrait bien convaincre les joueurs à la recherche d'un clavier gamer sans-fil au format compact également adapté au traitement de texte sans bruit. Mais il pourrait bien séduire aussi les autres. Laissez-nous développer pourquoi dans ce test.

Vous n'avez pas besoin d'un clavier gamer plein format avec un pavé numérique ? Le 60 % du K70 Pro Mini Wireless est trop étriqué (et cher) pour vous ? Alors pourquoi ne pas tenter un entre-deux avec le 75 % ? C'est en tout cas le format que propose dès à présent le Corsair K65 Plus Wireless. Facturé 159,99 euros, il s'agit donc d'un milieu de gamme relativement haut, dont on est en droit d'attendre beaucoup, notamment avec ce format. Et autant vous dire que malgré quelques légers couacs, nous sommes sous le charme.

Un clavier moderne et généreux

Milieu de gamme et 2024 obligent, notons tout de suite que le Corsair K65 Plus Wireless est compatible avec un grand nombre d'appareils. Grâce à sa triple connexions (filaire en USB 3.0, sans-fil 2,4 GHz via un dongle et Bluetooth jusqu'à 3 appareils), il est possible de l'utiliser aussi bien sur Windows que sur macOS, Android, iOS, ou encore consoles Sony et Microsoft. Il s'agit donc d'un clavier tout terrain qui pourra intéresser bien du monde.

On appréciera également le choix du PBT pour le plastique des keycaps, quand généralement c'est de l'ABS qui est retenu dans cette gamme de prix. Attention cependant, il s'agit ici d'une simple couche et il faudra se montrer un minimum délicat au moment de les retirer pour nettoyage ou remplacement, sous peine de les abîmer.

La molette radiale multifonction, assez rare sur ce format de claviers, est elle en métal du plus bel effet. Aucun doute, une fois encore Corsair a soigné le design de son produit, dont le châssis respire également la solidité. Cela se paye cependant du côté du poids, rendant l'ensemble moyennement transportable. Concernant la molette toujours, associer la classique touche Fn à l'une des flèches directionnelles permet de changer avec quoi elle interagit lorsqu'elle est tournée ou pressée (volume, luminosité, défilement, zoom…).

Le mode sélectionné (parmi 5, et impossible d'en créer un personnalisé) est indiqué par le changement de la couleur d'une diode, située en haut à gauche du clavier. Celle-ci est également utilisée pour vérifier le niveau de la batterie ou encore le statut du Bluetooth.

Comme sur tout clavier compact, la touche Fn permet également de compenser l'absence de certaines touches classiques et de fonctions multimédia dédiées. Les raccourcis permettent aussi de jouer avec le rétroéclairage et d'alterner entre plusieurs profils embarqués et appareils connectés en Bluetooth. Le placement de chaque raccourci est bien pensé et aisé à atteindre, tandis que presser la touche FN éclaire en priorité les touches dotées d'une fonction secondaire.

Un rétroéclairage surtout pour faire joli

Avant de continuer à creuser, évoquons d'ailleurs immédiatement l'un de nos plus gros regrets sur ce K65 Plus Wireless : le rétroéclairage. Certes très joli, avec son tapis de couleurs sous les touches qui semblent flotter dessus, un peu comme le Roccat Magma Mini, celui-ci ne sert concrètement pas à grand-chose dans le noir. La sérigraphie opaque des touches (fort réussie au demeurant) ne laisse pas passer l'éclairage. Il faudra donc se contenter d'une illumination passive ou externe pour tenter d'y voir quelque chose. Dommage.

Ces regrets sur le rétroéclairage s'étendent d'ailleurs aux pilotes. Dans iCUE, le logiciel de Corsair pour gérer ses périphériques (dont nous avons déjà parlé en détail dans différents tests, dont celui du K100 Air), les options pour personnaliser couleurs et comportements de l'éclairage sont beaucoup moins nombreuses si l'on est en sans-fil. Pour une personnalisation plus poussée (par touches, par couches….), il faudra obligatoirement être branché en USB. Dommage, une nouvelle fois.

Heureusement pour lui, le K65 Plus Wireless ne s'est pas raté sur son cœur, à savoir ses switchs mécaniques. Il s'agit de MLX Red, pour un rendu linéaire qui recherche à la fois la performance en jeu et le confort lors de l'écriture. Afin d'éviter la gêne sonore qui s'accompagne généralement avec des switchs mécaniques, Corsair a intégré deux niveaux d'isolation (un tampon en silicone et de la mousse haute densité) pour atténuer au maximum le retour audio de ses touches.

Et le résultat est là : il faudra avoir l'ouïe véritablement fine pour être gêné par le bruit de ce clavier. En revanche, ce rendu linéaire sans véritable retour audio qui claque pourra donner l'impression d'une frappe un peu molle (ou douce, c'est selon). Si vous recherchez une frappe très marquée avec beaucoup de retour, ce n'est pas le clavier qu'il vous faut.

Reste que la frappe est très confortable et précise, grâce notamment à des keycaps (modifiables, tous comme les switchs) réussis. Corsair a également eu le bon goût de proposer des pieds à deux niveaux au dos afin d'incliner le clavier selon votre utilisation. Pas de repose-poignet en revanche, mais c'était à prévoir.

La finition Corsair au rendez-vous

Terminons ce petit tour physique en relevant différents éléments. Sur la tranche arrière se trouvent la prise USB-C, un emplacement pour ranger le dongle et deux interrupteurs. L'un permet de passer du mode Windows au mode Mac, et l'autre permet d'alterner entre Bluetooth, sans-fil et extinction. Sur la tranche gauche, un bouton est également là afin de couper ou d'allumer le rétroéclairage rapidement.

Tout est là où il le faut © Corsair

Par ailleurs, Corsair promet jusqu'à 266 h de batterie avec son clavier sans rétroéclairage. En l'utilisant tous les jours avec le rétroéclairage allumé, nous avons tenu autour des 3/4 jours. Lorsque la batterie est faible, le rétroéclairage se coupe de lui-même pour gagner quelques heures. Une performance tout à fait satisfaisante et suffisante donc, d'autant que la charge complète se fait en un peu plus de 5 h.

Corsair K65 Plus Wireless : l'avis de Clubic