© Nerces
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Un nouveau clavier gaming commercialisé par Corsair est toujours un petit événement. Si la marque n'a pas que des réussites à son actif, elle est tout de même parvenue à se tailler une belle réputation et la question qui se pose aujourd'hui est évidemment de voir si le K100 Air Wireless, produit résolument haut de gamme, ne risque pas de la ternir.

Les plus
  • Extrême finesse très agréable
  • Finitions parfaites, un régal pour les yeux
  • Triple connexion (2,4 GHz, Bluetooth, USB)
  • Pieds à 2 niveaux, molette multifonctions
  • Bonne autonomie, charge rapide
Les moins
  • Tarification « mésosphérique »
  • Temps d'adaptation nécessaire
  • Niveau de bruit déconcertant
  • Pas de format TKL, 60/65% ?

« Résolument haut de gamme », il ne faut pas chercher bien loin pour s'en convaincre. Tout d'abord, l'appellation K100 est réservée aux modèles les plus ambitieux de Corsair comme l'a prouvé le récent K100 RGB. Ensuite, le K100 Air Wireless n'est pas onéreux, à près de 300 euros. C'est un produit hors de prix pour ce qui, il ne faudrait pas le perdre de vue, n'est qu'une interface entre l'usager et son PC. Sérieusement M Corsair, vous pensez avoir les arguments pour justifier un tel tarif ?

Fiche technique Corsair K100 Air Wireless

Résumé
Norme du clavierAZERTY
CompactNon
Type d'utilisationGamer
Sans-FilOui
Type de touchesMécanique
Type de switchCherry MX Ultra Low Profile
Format du clavier
Norme du clavierAZERTY
Localisation du clavierFrançais
Format du clavierSlim
CompactNon
TKLNon
ErgonomiqueNon
Type d'utilisationGamer
Connectivitée
Sans-FilOui
Technologie de connexion du clavierBluetooth + RF (ondes radio)
Interface avec l'ordinateurUSB, Bluetooth, RF
Ergonomie
Type de touchesMécanique
Type de switchCherry MX Ultra Low Profile
Clavier rétroéclairéOui (RGB)
Touches MultimédiaOui
Touches macroOui
Pavé numériqueOui
ModulaireNon
Repose-poignetNon
Caractéristiques techniques
OS supporté(s)Microsoft Windows, Apple Mac OS, Android, Apple iOS
Type d'alimentationBatterie
Anti-ghostingOui
USB pass-throughNon
Nkey rolloverIntégral
Logiciel compagnonCorsair iCUE
Caractéristiques physiques
Largeur437mm
Hauteur17mm
Profondeur156mm
Poids780g
D'emblée, LA spécificité du K100 Air Wireless : son extrême finesse © Nerces

Le plus fin des claviers gaming

Visiblement, Corsair est tombé amoureux du Razer DeathStalker V2 que nous testions récemment, surtout, de sa finesse. Comment justifier sinon cette volonté d'aller plus loin que son concurrent en proposant un clavier qui se démarque par son extrême finesse ? Quand Razer se limitait à 26,6 millimètres, Corsair fait bien mieux avec un modèle compris en 11 mm à son point le plus fin et 17 mm à son plus épais. De nombreux modèles à membranes sont plus épais, c'est dire.

Disposition AZERTY et signature Corsair : rien que de très classique © Nerces

Corsair s'est mis en tête d'employer les contacteurs Cherry MX Ultra Low Profile imaginés par l'Allemand pour équiper les portables à destination des joueurs. Nous reviendrons évidemment sur les atouts et les défauts de ses contacteurs, mais vous comprenez déjà un peu mieux le coût de ce K100 Air Wireless : les Ultra Low Profile ne sont sans doute pas donnés. Corsair ne s'est toutefois pas contenté de switchs ultra-modernes pour son clavier, il en a soigné chaque élément.

Cherry nous présente une vue « éclatée » de son contacteur ultra low profile © Cherry

Ainsi, l'extrême finesse peut laisser des doutes sur la solidité du K100 Air Wireless. Comme souvent, son châssis repose sur un mélange de métal et de plastique avec une plaque en aluminium brossé pour assurer une rigidité sans faille. Bien sûr, nous n'avons pas roulé sur la bête avec un 38 tonnes, mais son transport lors de déplacements professionnels et son utilisation dans des situations délicates, nous ont rassurés : le K100 Air Wireless est robuste et son « squelette » est ferme.

Les touches de raccourcis dépassent à peine du clavier © Nerces

Pour le reste, le K100 Air Wireless reprend les « standards » Corsair sur le haut de gamme. Il s'agit d'un modèle de sobriété sans aucun élément décoratif « outrancier ». Sa robe est noire, et ce, même si cela nous fait regretter que l'aluminium brossé ait tendance à capter la poussière alors que les keycaps gardent les traces de doigts. Ces « reproches » formulés, l'apparence du K100 AIr Wireless est une réussite. Elle reprend certains éléments du K100 RGB comme ce cartouche sur le haut du clavier.

La famuse molette multifonctions reprogrammable, pas comme chez Roccat © Nerces

Corsair y intègre des touches de raccourcis et la molette multifonctions. Malgré l'extrême finesse du clavier, Corsair a disposé l'emplacement du dongle USB Slipstream sur la tranche, à l'avant du K100 Air Wireless. C'est aussi là que se trouvent le bouton de mise sous tension et le port USB-C. Sous le clavier, Corsair a placé un long patin antidérapant complété par deux pieds pour une inclinaison sur deux niveaux. Enfin, alors que le K100 Air Wireless est pleine largeur (437 mm), soulignons son faible poids, à seulement 780 g.

Les trois niveaux d'inclinaison du K100 Air Wireless sont très agréables © Nerces

Excellente réactivité et saisie bien agréable

Vous l'aurez remarqué sur la fiche technique du K100 Air Wireless, le clavier de Corsair se distingue par sa polyvalence. On peut l'utiliser sur Windows, mais également sur MacOS, PlayStation 4/5, Xbox One/Series X|S et avec des appareils mobiles en Android 8.1+ ou iOS 12+. Sur PC, nous avons également le choix entre le sans-fil 2,4 GHz et le Bluetooth. Mieux, Corsair n'oublie pas le filaire et livre un câble de 1,8 mètre pour la recharge/le fonctionnement de son bébé.

Le rétroéclairage est aussi discret qu'efficace et il concerne toute la touche © Nerces
Le rétroéclairage est aussi discret qu'efficace et il concerne toute la touche © Nerces

Un bébé qui intègre une batterie, laquelle fonctionne environ 50 heures en même temps en 2,4 GHz avec le RVB allumé et 200 heures s'il est éteint. En réalité, nous avons dépassé les 55 heures. Cependant, notre mesure n'était pas rigoureuse : le RVB a été coupé sur de courtes périodes pour les impératifs du test. Une autonomie qui reste très correcte et profitera bien sûr de la connectique Bluetooth pour aller encore beaucoup plus loin en autorisant l’appairage à un maximum de trois appareils simultanément. Pratique.

Une surface centrale peu utile et « seulement » quatre touches macros © Nerces

Reste qu'il vous tarde sans doute d'en savoir plus sur LA caractéristique qui distingue le K100 Air Wireless : ses switchs. Les Cherry MX Ultra Low Profile ne sont pas totalement nouveaux, ils ont notamment été intégrés par Alienware. Nous avions déjà pu les approcher et après ce nouveau contact – plus long – nous ne sommes pas davantage déçus. Rappelons que tactiles et silencieux, ils ont une course de 1,8 mm avec activation dès 0,8 mm. Deux valeurs qui font la différence, mais risquent de perturber.

Sur le papier, la réactivité est une merveille, mais en réalité pour beaucoup d'usagers, c'est « trop ». En jeu, on peut avoir tendance à surréagir aux actions alors que pour de la saisie, les erreurs de frappe se multiplient. Certains ne s'adapteront sûrement jamais, mais de notre côté, ce fut une affaire de quelques jours. Ensuite, c'est épatant. Côté frappe au kilomètre, on saisit de manière alerte et souple. On tape vite avec un bon confort même si des touches concaves auraient été un plus : on aurait évité de cogner les bords des touches en déplaçant les doigts.

L'emplacement réservé au dongle USB Slipstream et le fameux dongle © Nerces

Côté jeu vidéo, le gain est moins évident, mais une chose est sûre : notre niveau de jeu n'a pas longtemps souffert du passage au K100 Air Wireless. Nous nous sommes très vite faits à cette activation quasi immédiate qui reste le point le plus « délicat ». En effet, n'oubliez pas que nous avons affaire à des contacteurs tactiles. Si vous préférez les linéaires, vous n'y trouverez pas totalement votre compte. De la même manière, la force d'activation est de 65 g : c'est une valeur élevée qui gênera les adeptes de l'effleurement des touches.

Sous le clavier, une jolie mosaïque de triangles et la marque Corsair © Nerces

Soyez toutefois rassurés, nous ne sommes pas des bourrins à Clubic et, comme nous l'avons écrit, en quelques jours, nous étions à l'aise avec ces contacteurs d'un genre différent. Par la suite, nous avons apprécié l'excellente stabilité de touches plates et la subtile inclinaison offerte par les pieds sur deux niveaux : aucun besoin de repose-poignet. Enfin, évoquons un regret : les switchs sont discrets, mais Corsair s’est loupé en faisant « claquer » ses touches à la moindre frappe et c’est encore plus vrai, plus gênant pour les grandes comme la barre d'espace.

iCUE n'est pas le soft le plus discret, mais il centralise plein de fonctions © Nerces

Toujours imposant, iCUE assure l'essentiel

Pour profiter du Corsair K100 Air Wireless, il faut se tourner vers le logiciel maison, iCUE. De base, le clavier est parfaitement reconnu par tous les systèmes avec lesquels il est compatible. Mieux, la présence de 8 Mo de mémoire permet de sauvegarder un total de 50 profils : la configuration effectuée, on peut rappeler les profils en question partout, sans qu'il soit nécessaire d'avoir iCUE sur la machine concernée.

L'éclairage profite toujours de très nombreux paramètres © Nerces

iCUE est encombrant et son interface pourrait être... affinée puisque c'est le leimotiv de Corsair ! Blague à part, iCUE n'est pas le meilleur logiciel compagnon, mais il fait le job. On y ajuste la fonction de chaque touche – raccourcis et molette multifonctions compris, pas comme sur le Roccat Vulcan II Max. Le rétroéclairage est réglable touche par touche et on peut jouer sur le polling rate jusqu'à 8 KHz en filaire/2,4 GHz ou 1 KHz en Bluetooth : le 8 KHz est permis par la technologie AXON, mais – nous ne sommes pas joueur professionnel – n'y voyons pas de réel avantage.

Le choix du polling rate est l'un des principaux points du menu « performances » © Nerces

Bien sûr, les dernières options concernce la gestion de la batterie avec la possibilité de réduire l'intensité de l'éclairage, mais également d'ajuster la mise en veille de la bête. On peut aussi gérer le verrouillage Windows ainsi qu'activer ou non le mode PlayStation. Enfin, c'est aussi dans ces ultimes réglages que l'on peut activer le Slipstream via un seul dongle : bien pratique pour gérer clavier et souris sans s'encombrer.

Le K100 Air Wireless fait vraiment très classe sur le bureau © Corsair

Corsair K100 Air Wireless, l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Alors qu'il fournit de gros efforts pour affiner son clavier, Corsair ne propose qu'une version pleine largeur : des modèles TKL voire, 60 ou 65% auraient été si logiques. Alors qu'il exploite les switchs silencieux Ultra Low Profile de Cherry, il fait « claquer » désagréablement ses touches. Enfin, alors que l'on incite à rendre les produits réparables, il déconseille le démontage des keycaps à cause de ces switchs.

Heureusement, tout n'est pas à jeter sur le clavier et, à condition d’accepter ce nécessaire temps d’adaptation, il se place parmi les meilleurs modèles testés sur Clubic. Attention, les pro-gamers seront décontenancés par ses touches plates. Ils verront vite son exceptionnelle réactivité alors que course courte et activation à 0,8 mm en font un des claviers les plus rapides du moment. Pour ne rien gâcher, il n’est dominé que par les meilleurs modèles de bureautique pour la saisie.

Bien sûr, Corsair soigne les détails avec une bonne autonomie, un triple standard de connexion et la possibilité d'associer plusieurs appareils. La solidité est au rendez-vous, mais l'absence d'éclairage pour les fonctions secondaires des touches est impardonnable à ce niveau de prix. Nous le disions en préambule, Corsair facture sa merveille 300 euros. À ce tarif, il ne trouvera sa place que chez Messieurs Bezos, Musk ou Zuckerberg, encore qu'avec le rachat de Twitter et le Metaverse, il y a doute pour les deux derniers.

Les plus
  • Extrême finesse très agréable
  • Finitions parfaites, un régal pour les yeux
  • Triple connexion (2,4 GHz, Bluetooth, USB)
  • Pieds à 2 niveaux, molette multifonctions
  • Bonne autonomie, charge rapide
Les moins
  • Tarification « mésosphérique »
  • Temps d'adaptation nécessaire
  • Niveau de bruit déconcertant
  • Pas de format TKL, 60/65% ?