Après avoir lancé son premier modèle de clavier gamer TKL – le Berserker – la marque française GG revient à un produit pleine largeur avec la troisième itération de l’Ironclad. Cette « v3 » est au même tarif que la précédente, elle implémente les petites nouveautés soulignées lors du test du Berserker pour aller encore un peu plus loin vers l’excellence.
- Qualité de frappe impeccable
- Énormes efforts d'insonorisation
- AZERTY et capuchons en PBT
- Repose-poignets en option
- Garanti trois ans, prix mesuré
- Modifiable dans tous les sens
- Ah, ce design « mastoc »
- Il faudrait en laisser pour les autres
Fiche technique GG Ironclad v3
Norme du clavier | AZERTY |
Compact | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | Linéaire (rouge) |
Norme du clavier | AZERTY |
Localisation du clavier | Français |
Format du clavier | Normal |
Compact | Non |
TKL | Non |
Ergonomique | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Technologie de connexion du clavier | Filaire |
Interface avec l'ordinateur | USB |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | Linéaire (rouge) |
Clavier rétroéclairé | Oui (RGB) |
Touches Multimédia | Oui |
Touches macro | Non |
Pavé numérique | Oui |
Modulaire | Non |
Repose-poignet | Oui |
OS supporté(s) | Microsoft Windows |
Type d'alimentation | Port USB |
Anti-ghosting | Oui |
USB pass-through | Non |
Nkey rollover | Intégral |
Logiciel compagnon | Gaming Gear Ironclad |
Largeur | 440mm |
Hauteur | 40mm |
Profondeur | 140mm |
Poids | 1,660g |
Design massif, presque « quelconque »
À cheval sur tout ce qui concerne la dimension technique de son clavier, GG est moins concernée par les aspects esthétiques. Cela ne veut pas dire que l’Ironclad v3 est une monstruosité, mais comme ce fut déjà le cas sur les v1 et v2, sa silhouette est assez quelconque et sous couvert de conception « rétro », on a surtout droit à un clavier pour le moins massif et l’élégance n’est clairement pas au rendez-vous. GG a toutefois fait un effort puisque, depuis peu, ses produits sont disponibles en noir, en plus du classique coloris blanc .
Des touches multimédias en petit bonus © Nerces pour Clubic
Les amateurs de produits un peu clinquants, de formes originales ou simplement un tant soit peu travaillées pourront passer leur chemin. En revanche, si vous estimez vous aussi que les qualités techniques doivent prendre le pas sur l’esthétique, vous êtes à la bonne adresse. D’autant que les fonctionnalités ont su progresser au fil des versions et, bien sûr, nous retrouvons ici les apports remarqués au cours du test du Berserker avec cette petite molette – là encore pas très design – sur le côté gauche du clavier. Elle est multifonctions et rend bien des services.
GG propose maintenant des touches multimédias : elles prennent la place des diodes d’activité dans le coin supérieur droit du clavier. Les diodes, elles, ont été décalées d'un petit cran en dessous, entre le pavé numérique et ces nouvelles touches. GG propose toujours l’option repose-poignets, même si nous regrettons qu’il ne soit pas davantage aimanté que les modèles précédents. Sous le clavier, on retrouve les pieds escamotables en deux parties pour trois niveaux d’inclinaison (0°, 6°, 9°). Enfin, sur la tranche, un seul connecteur – USB-C – pour brancher le câble tressé d’environ 2 mètres.
En blanc ou en noir, c'est à vous de voir © GG
Conception « gasket mount » et touches en PBT
S’il n’est pas « beau », l’Ironclad v3 est un sacré candidat : avec son poids de 1,66 kg, il est encore plus lourd que le v2 (1,2 kg). Cet embonpoint, il le doit principalement aux bouleversements internes puisque ce nouveau modèle pleine largeur (44 x 14 centimètres) reprend la conception du Berserker avec de multiples « épaisseurs ». C’est ce que l’on appelle un clavier gasket mount que l’on oppose généralement au tray mount. L’objectif est ici de limiter au maximum tout ce qui est vibrations et nuisances sonores.
Ainsi, pour faire simple, GG a placé la partie centrale du clavier – une plaque en acier sur laquelle repose les contacteurs – sur des joints en silicone lesquels sont à la fois sur et sous ladite plaque. Celle-ci ne repose alors plus directement sur aucune partie « dure » et ne propage plus les vibrations liées à la frappe. On parle de plaque à « suspension ». Dessous, GG a bien sûr placé le PCB, toute la partie électronique, mais le PCB est à nouveau « insonorisé » avec un tape mod, autrement dit, des éléments de « scotch ». Difficile de faire plus discret tout en restant sur mécanique.
Un démontage plutôt simple pour découvrir les entrailles © Nerces pour Clubic
Pour ne rien gâcher, GG a bien sûr soigné les touches et si la disposition AZERTY est évidemment de mise, cela n’empêche pas la marque de proposer des capuchons (keycaps) en PBT ou, pour les puristes, en polytéréphtalate de butylène. Le matériau est plus résistant que les touches en ABS classique et la marque résiste mieux au temps. La plupart des grandes marques commencent enfin à se mettre au PBT. Problème, il s’agit encore souvent de réserver la chose aux versions QWERTY et le surcoût reste important : on parle de claviers à 60 voire 70 euros de plus que le GG.
Contacteurs de qualité, frappe confortable
Il aurait été dommage que l’excellence de l’Ironclad v3 ne se retrouve pas au niveau des contacteurs. En réalité, pas de mauvaise surprise : GG reste fidèle aux Red Blood et Brown Raccoon, des mécaniques employées sur le Berserker. Les premiers sont des interrupteurs linéaires alors que les seconds, tactiles, sont un peu plus sonores. GG a toutefois opté pour une prélubrification et, les usagers les plus exigeants, auront toujours moyen d’acheter un kit de lubrification manuelle. Cela dit, même sans cet accessoire supplémentaire, la discrétion des contacteurs est assez remarquable.
Deux interrupteurs sont offerts par GG © Nerces pour Clubic
Red ou Brown, ils s’activent de manière très douce et sans que les nuisances sonores ne s’invitent trop méchamment à la fête. Aucune grande marque ne propose de contacteurs aussi agréables et même les produits Cherry ne sont pas foncièrement meilleurs. Nous avons une préférence pour les Red et leur activation un tout petit peu plus précoce, sans cette « bosse » en milieu de course. Avantage des mécaniques, la réactivité des switchs ne pose aucun problème et ils autorisent une frappe alerte, précise, rapide. Nous avons une petite préférence pour les contacteurs low profile (très fins) et les capuchons demi-hauteur, mais la proposition de GG est déjà remarquable.
Repose-poignets et trois inclinaisons : l'idéal pour une bonne frappe © Nerces pour Clubic
Bien sûr, matériel gamer oblige, la marque propose tout ce qui fait le charme des claviers pensés pour le jeu avec ce qu’il faut d’antighosting et un n-key rollover de bon aloi. Il est inutile de préciser qu’un mode « jeu » est également au menu afin de bloquer certaines touches spéciales lorsque l’on est en pleine partie. Cela se règle depuis l’interface logicielle de GG. Là non plus, il ne faut pas s’attendre à une merveille de design et l’interface est même un peu moche. Reste que toutes les fonctionnalités sont au rendez-vous et que c’est plutôt lisible.
Le logiciel assure l'essentiel pour ajuster finement l'éclairage RGB © Nerces pour Clubic
Il est alors possible de gérer tout ce qui est « performances » du clavier avec le réglage du temps de rebond des touches et le taux d’interrogation (polling rate) de l’USB. C’est donc là que le mode jeu peut être activé, ainsi que le mode flèche pour changer l’attribution des touches fléchées. C’est ici que l’on règle le rétroéclairage, largement ajustable, et nous ne serions pas complets sans évoquer le micrologiciel open source QMK. GG permet de basculer simplement entre son propre firmware et le QMK. L’idée est de profiter d’un logiciel plus ouvert. Bien sûr, cela ne concerne que les experts.
GG Ironclad v3 : l'avis de Clubic
En dehors de l’aspect « brut de décoffrage » de tous ses modèles, la marque GG sait marquer les esprits et alors que la concurrence fait souvent payer au prix fort des fonctionnalités pas toujours indispensables, la société française met un point d’honneur à garder un tarif « juste » tout en intégrant des améliorations réellement décisives.
L’Ironclad v3 peut être perçu comme une version étendue du Berserker. En ce sens, il ne révolutionne pas la formule du fabricant, mais permet de contenter les réfractaires au clavier TKL. Toutes les nouveautés du modèle compact se retrouvent ici pour des nuisances sonores réduites au maximum – merci le gasket mount – tout en conservant la réactivité d’un modèle mécanique. Les contacteurs Red Blood / Brown Raccoon sont difficilement critiquables et tout juste reprocherons-nous que le repose-poignets ne soit pas aimanté.
Si, tout de même, un autre reproche, à plus de 1,6 kg, l’Ironclad v3 n’est pas un modèle que l’on transporte avec soi. Reste que c’est un bien faible défaut comparé à cette qualité de frappe, ce confort lors des jeux ou de la saisie et cette discrétion qui permettra de préserver de bonnes relations avec vos voisins immédiats. Et tout ça pour 149 euros. Qui dit mieux ?
- Qualité de frappe impeccable
- Énormes efforts d'insonorisation
- AZERTY et capuchons en PBT
- Repose-poignets en option
- Garanti trois ans, prix mesuré
- Modifiable dans tous les sens
- Ah, ce design « mastoc »
- Il faudrait en laisser pour les autres