Il y a un peu plus d’un an de cela, nous testions le clavier gamer Ironclad, une création française qui ne payait certes pas de mine avec son design « daté », mais qui cochait presque toutes les cases. Aujourd’hui, la marque GG revient avec un Berserker, un peu plus moderne, peut-être encore plus complet et surtout plus compact. Nouvelle réussite ?
- La meilleure qualité de frappe ?
- Énormes efforts d'insonorisation
- Touches PBT impeccables
- Diverses options à l'achat
- Garanti trois ans, prix mesuré
- Modifiable dans tous les sens
- Du lourd, au propre et au figuré !
- Pas d'USB pass-through
- Interface logicielle rustique
- Repose-poignets non-aimanté
Fiche technique GG Berserker
Norme du clavier | AZERTY |
Compact | Oui |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | Red Blood |
Norme du clavier | AZERTY |
Localisation du clavier | Français |
Format du clavier | Normal |
Compact | Oui |
TKL | Oui |
Ergonomique | Non |
Type d'utilisation | Gamer |
Sans-Fil | Non |
Technologie de connexion du clavier | Filaire |
Interface avec l'ordinateur | USB |
Type de touches | Mécanique |
Type de switch | Red Blood |
Clavier rétroéclairé | Oui (RGB) |
Touches Multimédia | Non |
Touches macro | Non |
Pavé numérique | Non |
Modulaire | Non |
Repose-poignet | Oui |
OS supporté(s) | Microsoft Windows |
Type d'alimentation | Port USB |
Anti-ghosting | Oui |
USB pass-through | Non |
Nkey rollover | Intégral |
Logiciel compagnon | Gaming Gear Berzerker |
Largeur | 365mm |
Hauteur | 40mm |
Profondeur | 140mm |
Poids | 1,400g |
Faisons les présentations
En sortant l’Ironclad, la marque française GG avait dans l’idée de mettre le paquet sur la qualité du produit. Tant pis pour les fonctionnalités exotiques et peut-être aussi tant pis pour le design, même si le côté un peu rustique de ce modèle a ses adeptes. Pour le Berserker, la recette est sensiblement la même avec un peu d’expérience en plus. Premier changement notable, la taille évidemment puisque le Berzerker n’est pas un modèle pleine largeur.
Il s’agit effectivement du premier TKL conçu par GG. TKL pour tenkeyless ou sans pavé numérique en bon français. Comme toujours avec ce format, l’idée est évidemment de se délester d’un ensemble de touches pas utiles à tout le monde pour gagner en largeur. Un modèle moins large permet de réduire l’écartement des bras alors que l’on a une main sur le clavier et l’autre sur la souris. En général, quand on y a goûté, il est difficile de s'en passer.
La boîte ne paie pas de mine, mais les accessoires sont nombreux © Nerces pour Clubic
De fait, le Berserker est relativement « court », surtout par rapport à l’Ironclad. Il mesure exactement 365 millimètres de long pour 140 mm de large et 40 mm de haut. Sans qu’il soit possible de parler de clavier miniature, c’est donc un modèle compact. En revanche, il suffit de soupeser la boîte pour s’en rendre compte, il est bigrement lourd. Cela se vérifie sur la balance avec environ 1 400 g. Belle bête ! Et nous n’avions pas branché le câble.
En effet, premier bon point, GG a opté pour un câble USB détachable d’une longueur de 180 centimètres. Il est tressé, mais aurait pu être un peu plus souple. En revanche, dans notre boîte, pas de repose-poignets : à la manière de ce qui est fait avec l’Ironclad, GG le livre en option moyennant un surcoût de 20 euros. Il s’agit d’un accessoire molletonné qui ne se fixe hélas pas réellement sur le Berzerker. De fait, il peut bouger.
À défaut de repose-poignets, la boîte contient pas mal d'accessoires : une pince pour retirer switchs et keycaps, un chiffon en microfibre, un switch Red Blood, un switch Brown Raccoon afin de tester la différence, quatre touches multimédias et une clé Allen pour le démontage. Plein de petits plus que GG destine aux utilisateurs experts, clairement son fonds de commerce.
Roi des « customs » ?
En effet, GG a souhaité faire de son Berserker le plus parfait des modèles customs. En l’occurrence, le terme n’est pas tout à fait juste. On devrait parler de « pré-custom » dans la mesure où les Berzerker se ressemblent : ensuite, à vous d’en modifier tous les aspects. Pour tout vous dire, GG assure même la compatibilité avec le firmware open source QMK et le logiciel VIA afin de permettre la création de son propre firmware : à manipuler en connaissance de cause, évidemment !
Des touches AZERTY en PBT sans se ruiner ? C'est possible © Nerces pour Clubic
L’une des principales nouveautés du Berserker par rapport à l’Ironclad tient en deux mots : gasket mount. De manière schématique, le gasket mount est à opposer au tray mount et il s’agit de placer la partie centrale du clavier (une plaque en acier sur laquelle reposent les contacteurs) sur des joints en silicone, à la fois sur et sous ladite plaque. L’objectif est clair : maintenir la plaque en suspension afin d’éviter tout contact – les vibrations passent par les joints – et insonoriser au maximum.
Sous cette plaque d’acier ainsi montée, on retrouve évidemment le PCB, le circuit électronique du clavier. Pour autant, GG ne s’arrête pas en si bon chemin et ce PCB n’est pas « nu », il est équipé de ce que l’on appelle un tape mod dans le jargon : une double couche de scotch qui ajoute encore au potentiel insonorisant de la bête. Enfin, sous le PCB, au fond du châssis, une lourde plaque de silicone a été placée afin de limiter la résonance.
GG précise que le clavier est simple à démonter et que les éléments cités sont ajustables. On serait d’ailleurs plutôt poussés à modifier les choses à notre goût, mais sachez que même si vous ne changez rien, vous aurez un modèle doté de finitions rarissimes sur un produit de grande série. Cela dit, il est évident que le tirage du Berserker n’a rien à voir avec ce que produisent les Logitech et autres Razer, mais ce n’est pas forcément pour nous déplaire !
Contacteurs et qualité de frappe
Sur le papier, le Berserker fait déjà très fort et se démarque aisément de presque tout ce que nous avons pu tester dans notre vie. Les choses se poursuivent d’ailleurs avec les switchs, au choix des Red Blood ou Brown Raccoon. Les premiers sont des contacteurs linéaires pour une activation en douceur, tandis que les seconds sont des modèles tactiles logiquement un peu plus sonores, même si GG insiste sur la lubrification d’usine.
Les switchs Red sont un peu blancs ! Et les accessoires livrés avec la bête © Nerces pour Clubic
Il ne s’agit à proprement parler que d’une pré-lubrification dans la mesure où ce genre de traitement n’est jamais aussi précis et complet que ce que l’on peut faire à la main. GG propose d’ailleurs d’acheter le nécessaire pour lubrifier, un à un, vos contacteurs. La chose prend tout de même pas mal de temps et nombre d’entre nous se contenteront de la pré-lubrification avec de la graisse à base de PFPE qui procurent une belle réduction des nuisances.
À l’usage, nous avons toujours une préférence pour les contacteurs Red, mais c’est une affaire de goût. Nous apprécions que la course d’activation soit un peu plus courte sans cette « bosse » sur le parcours de la touche. Dans un cas comme dans l’autre, nous tenons à préciser combien les efforts de GG sont payants : on ne peut pas parler de clavier silencieux, non, mais il est extrêmement difficile de trouver modèle plus agréable à l’oreille.
En premier lieu, le châssis ne produit aucune résonance. Aucune. Dans un second temps, puisque nous privilégions les switchs Red, il n’y a pas de cliquetis à l’activation. Enfin, la pression sur la touche en elle-même est douce, délicate. De fait, aucune vibration ne se fait sentir et le seul bruit perceptible est le contact de la touche contre la plaque d’acier qui maintient les switchs. Là, le bruit est présent, mais faible et sourd, il ne risque pas de déranger grand monde.
L’aspect sonore est une chose – importante, certes – mais la qualité de frappe l’est peut-être encore plus. Eh bien, là non plus, aucune inquiétude. C’est pour ainsi dire un sans-faute avec une précision et une réactivité impeccables. Bien sûr, GG intègre ce qu’il faut de n-key rollover et d’anti-ghosting pour ravir les joueurs. Un mode jeu vient également bloquer les touches « délicates » en pleine partie, mais nous aurons l’occasion d’y revenir au moment de parler de l’interface logicielle.
Pieds inclinables sur deux niveaux et câble détachable © Nerces pour Clubic
Avant d’en arriver là, évoquons un point qui fera grincer des dents chez de nombreux grands fabricants. En effet, GG annonce des keycaps en PBT, un polymère autorisant des touches plus durables sur lesquelles les inscriptions sont increvables. Mieux, la société le fait tout en proposant un rétroéclairage RVB complet, presque impeccable sur toute la surface des keycaps et ajustable touche par touche. Pourtant, le Berserker n’est pas plus cher que les produits de ces grandes marques !
Dernier point avant de parler logiciel. Point plus critique, car la perfection n’est pas de ce monde et nous ne voudrions pas que GG prenne la grosse tête. S’il y a du progrès côté fonctionnalités avec la présence d’une molette de volume, pas de port USB pass-through à l’horizon. Dommage. Enfin, et c’est presque une supplique à GG pour atteindre la perfection : keycaps et switchs sont de hauteur normale, mais pour une saisie parfaite, nous avons une préférence pour le low profile. Affaire de goût, bien sûr.
Mode jeu, flèche, anti-ghosting et debounce : tout est ajustable © Nerces pour Clubic
Terminons donc avec le logiciel. GG assure l’essentiel avec ce qu’il faut pour ajuster le rétroéclairage, en modifier les animations, la luminosité et la vitesse. On retrouve la création de profils et de macros ainsi que l’import/export des réglages et la modification de l’attribution des touches. Enfin, les options de performances sont complètes, mais diable, que cette interface est laide !
GG Berserker : l'avis de Clubic
Pour être tout à fait honnête, le Berserker nous pose un sérieux problème. Avec son Ironclad, GG avait déjà décroché un 9, mais ce nouveau fait encore mieux à presque tous les niveaux. La perfection n’étant pas de ce monde, nous ne pouvons attribuer un 10 et gardons donc ce 9 en précisant que oui, GG améliore encore sa formule.
Proposé à 139 euros, le Berserker va d’ailleurs poser un problème à tous les fabricants de claviers. Nous serons effectivement beaucoup plus durs avec ceux qui prétexteront que « c’est le plus silencieux que l’on puisse faire » ou « mais le PBT c’est bien trop cher pour de l’AZERTY ». Nous sommes sûrs que certains se reconnaîtront.
Non, le Berserker n’est pas parfait. Il n’est pas totalement silencieux. Il manque certaines fonctions bien pratiques et nous avons une préférence pour le low profile. Son logiciel devrait être redessiné et son poids va traumatiser les globe-trotters. Reste que la qualité de frappe et sa discrétion générale n’ont aucun équivalent. Ni dans cette gamme de prix ni pour deux fois plus cher.
- La meilleure qualité de frappe ?
- Énormes efforts d'insonorisation
- Touches PBT impeccables
- Diverses options à l'achat
- Garanti trois ans, prix mesuré
- Modifiable dans tous les sens
- Du lourd, au propre et au figuré !
- Pas d'USB pass-through
- Interface logicielle rustique
- Repose-poignets non-aimanté