©Roccat
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Après avoir joué la carte de la sobriété et de la compacité avec le Vulcan II Mini, Roccat abat cette fois l'exact opposé avec le Vulcan II Max, un clavier gaming chatoyant qui prend ses aises.

Il y a quelques mois, Roccat introduisait un sympathique système de double LED avec son convaincant clavier 65 % Vulcan II Mini. Aujourd'hui, le constructeur pense aux joueurs qui préfèrent les produits grand format avec le Vulcan II Max. Non content de reprendre la plupart des spécificités solides de son grand-petit frère, il propose cette fois un pavé numérique et des touches multimédia. Ce clavier au prix forcément plus élevé - à savoir 229,99 euros, ce qui n'est pas donné pour un produit filaire -, ajoute également un repose-poignet difficile à manquer. Mais, ce n'est pas tout, comme nous allons le voir dans ce test !

Un produit solide sur ses appuis

Proposé en blanc ou en noir, le Vulcan II Max dispose d'une autre différence, certes moins visible, mais tout aussi primordiale, avec la version Mini. Si le clavier 65 % ne donnait pas le choix du côté des switchs, ici, il y a plus ou moins la possibilité de choisir son poison. Si l'on retrouve bien toujours des interrupteurs mécaniques et optiques Titan II, il est cette fois possible de choisir entre un fonctionnement linéaire (rouge) ou tactile (marron).

©Antoine Roche pour Clubic
©Antoine Roche pour Clubic

Cependant, sur le site officiel français de Roccat, seule la version rouge (spécialement pensée pour le jeu compétitif) est proposée. Pour du marron (plus bruyant et mieux adapté à une utilisation hybride entre jeu vidéo et traitement de texte), il faudra aller voir chez les revendeurs. C'est cette dernière version que nous avons testée ici, avec un habillage noir.

©Matthieu Legouge pour Clubic

Ne tournons pas autour du pot : comme pour le Mini, la solution Max de Roccat est extrêmement satisfaisante à utiliser. Les touches (qu'il est possible de remplacer avec des solutions tierces) sont douces, confortables, bien définies, et le niveau sonore demeure limité. En tout cas pour du marron. Malgré l'écart important entre chaque touche (pratique pour le nettoyage !), les doigts tombent rapidement où ils le doivent, et le temps d'adaptation nécessaire pour notre part n'a vraiment pas été long.

©Antoine Roche pour Clubic

Même chose pour les contacteurs Titan II, convaincants aussi bien pour écrire que pour jouer. Le retour de frappe est plaisant et réactif, même si l'on a affaire ici à quelque chose d'un peu plus « brut » que chez le doux Razer DeathStalker Pro V2, par exemple. Le constructeur propose également un niveau de finition exemplaire. La base en aluminium et les différents plastiques (ABS) sont sérieux et respirent la solidité, la gravure des touches est réussie et complète, et le câble USB tressé demandera un véritable effort pour être usé.

©Antoine Roche pour Clubic

Au rayon des regrets d'ailleurs, ce câble USB n'est pas détachable et le clavier réclame deux prises USB pour fonctionner à plein potentiel. Ce dernier point aurait pu être compensé par de l'USB pass-through… absent. La molette de volume en haut à droite du clavier est elle très satisfaisante à utiliser, grâce notamment à des crans bien marqués (appuyer dessus coupe le son). Elle n'est malheureusement pas multifonction comme c'est, par exemple, le cas sur le Vulcan TKL Pro. Pour le prix demandé, c'est vraiment dommage. Les boutons multimédia (pause/lecture, suivant et précédent), bien que parfaitement fonctionnels, auraient aussi mérité un peu plus de présence et de retour, à l'image du reste des touches. De véritables défauts donc, mais rien de rédhibitoire.

Les touches multimédia font presque "cheap" par rapport au reste du clavier

Un festival sons et lumières

Plutôt fin malgré la hauteur certaine de ses switchs bien visibles (si comme votre serviteur, vous appréciiez la GameBoy violette transparente, c'est ici le paradis), le Vulcan II Max reprend également un bienvenu système de pieds à deux hauteurs. Leurs patins antiglisse fonctionnent parfaitement : sur une table en verre, le clavier ne bouge presque pas. Pour proposer un confort réellement adapté à tous, Roccat ajoute cette fois un repose-poignet transparent en silicone.

Amovible — il suffit de le glisser dans les encoches lumineuses prévues à cet effet, — l'objet se montre très confortable. Ni trop dur ni trop mou, il propose une taille idéale pour y poser les poignets, voire les coudes. Son apparence avec ses stries verticales ne plaira forcément pas à tous, mais il devrait en tout cas ravir les amateurs de RGB. Il est en effet, possible de sélectionner couleurs et comportements de ce dernier comme les touches du clavier via le logiciel de Roccat.

Un système pour clipser et pas simplement glisser le repose poignet dans le clavier aurait été agréable

Avant d'évoquer ce dernier, terminons sur les spécificités physiques de ce Vulcan II Max. Roccat s'est montré fort généreux sur les fonctionnalités secondaires des touches. Il y a tout d'abord EasyShift[+], l'outil du constructeur permettant d'assigner une seconde fonction aux touches d'un simple raccourci clavier. De plus, grâce à la touche FN, il est possible de réaliser de nombreuses choses sans avoir à aller configurer quoi que ce soit. Relevons par exemple : changer de profil à la volée (jusqu'à 4), passer en mode jeu, ouvrir ou interagir avec des applications spécifiques (dont Discord et Twitch Studio) ou encore régler la luminosité du clavier. FN permet aussi d'enregistrer ou utiliser des macros à la volée. Pas de touches macros dédiées ici, puisque M1 à M6 sont en secondaire sur Inser, Suppr, Début, Fin, Page Suivante et Page Précédente.

Ici, le profil 2 est actif

Presser la touche FN accentue également la visibilité des touches disposant d'une fonction secondaire et baisse le niveau de luminosité des autres. Pratique pour s'y retrouver et pour mieux voir celles capables d'afficher le niveau de la batterie des souris et casques Roccat ou encore le niveau d'utilisation du trio CPU/GPU/RAM. Cette dernière fonction marche cependant plus ou moins correctement.

Cet éclairage riche est permis par le système de double LED introduit avec le Mini. Certaines touches disposent ainsi d'un éclairage secondaire permettant d'afficher des informations. Par exemple, les touches Verr Num et Caps Lock arborent du blanc (par défaut) quand elles sont activées, en plus de la couleur de décoration choisie par l'utilisateur. De quoi compenser l'absence de voyants dédiés comme sur un clavier classique. De même, l'affichage d'une couleur sur les touches F1 à F4 aide à savoir quel profil est actuellement sélectionné.

Avec un jeu vidéo lancé, les touches ici vertes s'iluminent (parfois...) en rouge

Certains pourront trouver cet affichage d'informations par couleurs gadget, mais il a au moins le mérite d'être là et unique en son genre. On pourra également reprocher à ce système d'éclairage un léger excès de zèle, car les couleurs choisies au niveau du repose-poignet (notamment) « débordent » un peu chez les touches voisines. Mais, ce n'est probablement pas ce léger défaut qui empêchera les amateurs de RGB de s'en donner à cœur joie.

Le violet du repose poignet déborde dans le vert des touches

Avec Swarm, Roccat transforme (presque) l'essaim

Toute la configuration avancée de ce clavier passe bien évidemment par Swarm, le logiciel Windows de Roccat. S'il n'est pas toujours le plus complet ou aisé du secteur à prendre en mains, reste que de nombreux bugs du passé ne sont plus là et qu'il est possible d'y faire de nombreuses choses. C'est ici qu'il est possible de créer ses profils et macros, de réattribuer des touches (de tout sauf des touches multimédia et de la molette donc) ou encore de décider du comportement et de l'éclairage du clavier.

La solution RGB de Roccat n'est pas autant intégrée automatiquement que celles de Razer, Logitech ou Corsair à des services, logiciels ou jeux vidéo. En revanche, on retrouve dans ce clavier son système AIMO, censé éclairer de manière « intelligente » et « harmonieuse » les produits compatibles. Charge à chacun de choisir cet éclairage ou d'adopter une solution plus personnelle avec les couleurs et les comportements proposés. Le logiciel demeure le maillon faible de la chaîne et conserve une bonne marge de progression (quelques menus sont peu clairs, de petits bugs sont encore là, certains comportements proposés ailleurs manquent à l'appel…). Reste heureusement que l'ensemble se montre suffisamment satisfaisant à l'usage et que les mises à jour sont régulières.

L'éclairage du repose poignet se découpe en 16 tranches verticales

Roccat Vulcan II Max : l'avis de Clubic