DockPort : retour sur le Thunderbolt d'AMD, désormais un standard

Romain Heuillard
Publié le 18 février 2014 à 18h45
AMD a publié la semaine dernière une vidéo dans laquelle il détaille les champs d'application du DockPort, son alternative au Thunderbolt d'Intel. L'occasion de faire le point sur cette connectique prometteuse.

Comme son nom l'indique, la vocation première du DockPort est de raccorder un ordinateur à une station d'accueil. C'est valable pour un ordinateur portable auquel on ne brancherait qu'un seul câble lorsqu'on s'installerait sur son bureau, mais aussi pour le clavier d'une tablette convertible.

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Pour ce faire la connectique d'AMD transporte un ou plusieurs flux vidéo DisplayPort, un flux de données USB 3.0 et du courant électrique dans un seul câble. Les possibilités sont nombreuses, mais le meilleur exemple est un boîtier auquel on brancherait d'une part un ou plusieurs moniteurs (via DisplayPort, HDMI...), un clavier, une souris et d'autres périphériques USB 2.0 ou USB 3.0, des haut-parleurs ou un casque (via des sorties audio), et d'autre part un ordinateur, qui serait alimenté par ce biais.

Moins performant mais moins coûteux que le Thunderbolt

Tout comme le Thunderbolt d'Intel, le DockPort exploite des connecteurs mini-DisplayPort. Présenté comme une alternative low cost, il présente plusieurs avantages et inconvénients.

Son principal inconvénient est d'avoir recours à l'USB 3.0, et non au PCI-Express. La bande passante est sensiblement inférieure, 5 Gb/s contre 20 Gb/s, et elle est partagée par plusieurs périphériques qui peuvent rapidement la saturer (un port Gigabit Ethernet, plusieurs supports de stockage...). Dans les deux cas, la connectique ne permet pas de déporter des sorties existantes de l'ordinateur, elle impose donc d'avoir recours à des contrôleurs dédiés, ce qui peut entrainer des redondances superflues (contrôleur audio, contrôleur réseau...).

Son principal avantage est d'être un standard, le VESA en a même fait une extension du DisplayPort au CES 2014. Il est par conséquent royalty free, les fabricants qui l'adoptent ne sont soumis à aucune redevance. Il ouvre ainsi la voie à des stations d'accueil à la fois universelles, c'est-à-dire multimarques, et abordables. Les câbles, s'ils doivent être certifiées DockPort, sont en outre passifs, et moins couteux que les câbles Thunderbolt qui embarquent de l'électronique dans leurs connecteurs.

Ces deux derniers aspects sont des arguments décisifs qui donnent ses chances au DockPort, plusieurs années après l'avènement du Thunderbolt, qui n'a toujours pas décollé. Il n'appartient plus qu'aux fabricants d'ordinateurs de l'intégrer.

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Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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