© Alban Amouroux pour Clubic
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Acteur majeur et historique dans le monde des enceintes HiFi, Klipsch s’est beaucoup diversifié ces dernières années. Enceintes connectées et Bluetooth, barres de son et casques démontrent cette volonté de décliner le son Klipsch un peu partout. C'est aussi le cas de votre ordinateur avec ce kit ProMedia 2.1 Bluetooth. Facile à mettre en place grâce aux câbles déjà attachés à chaque élément, il perpétue la légende Klipsch.

Les plus
  • Largeur de la scène sonore face à soi
  • Liaison sonore caisson/satellite impeccable
  • Voix toujours intelligibles
  • Deux entrées filaires et le Bluetooth
  • Sortie casque
  • Tous les câbles sont fournis
Les moins
  • Peut devenir agressif à fort volume
  • Entrée Bluetooth non indépendante
  • Pas de pied sous le caisson

Ce kit 2.1 est actuellement la seule référence de la marque américaine sur les enceintes PC. Il y a bien les paires d’enceintes actives The Fives, The Sixes, R-41PM et R-51PM qui peuvent jouer le même rôle. Elles sont toutefois bien plus imposantes et ne tiendront pas sur tous les bureaux. Le kit Klipsch ProMedia, avec ses deux mini satellites et son caisson séparé, propose un usage bien plus universel. 

À ce propos, la connectivité est suffisamment riche pour ne pas cantonner le kit uniquement à un usage informatique ou gaming. Une fois l’ordinateur éteint, il peut servir de système audio afin de ne pas multiplier les appareils et les enceintes dans la pièce. Le ProMedia 2.1 a également sa place autour d’un téléviseur pour améliorer le son sans se ruiner, surtout si vous n’appréciez pas particulièrement les barres de son. Bref, voilà un kit complet et multifonctions qu’il nous tardait de tester.

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Caractéristiques techniques générales

  • Enceintes d’ordinateur 2.1
  • Référence : ProMedia 2.1 Bluetooth
  • Haut-parleurs enceintes : 1x tweeter à pavillon MicroTractrix 19 mm, 1x medium 70 mm
  • Haut-parleur caisson : 1x 16,5 cm, bass-reflex 
  • Puissance : 100 Watts continus, 260 Watts max.
  • Connectivité : Bluetooth, 1x câble mini-jack pour PC, 1x entrée mini-jack, 1x sortie casque mini-jack
  • Autres : tous cordons fournis (captifs)
  • Dimensions (L x H x P) enceintes : 10,67 x 21,59 x 14,4 cm
  • Dimensions (L x H x P) caisson : 24,13 x 24,9 x 25,9 cm
  • Poids : 0,95 kg (enceinte), 5 kg (caisson)
  • Prix public indicatif au moment du test : 199 €

Design : classique et discret

Klipsch a opté pour la simplicité. Pas de flancs en noyer ou d’esthétique vintage pour les satellites du kit ProMedia. Ils présentent un format classique avec une grille clipsée réhaussée du logo Klipsch. L’arrière fuyant allège l’impact esthétique. Les satellites reposent sur des pieds métalliques en U leur donnant l’angle nécessaire pour une bonne orientation vers les oreilles. Ces pieds peuvent être démontés pour être remplacés par des supports muraux optionnels.

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Le caisson est recouvert d’une finition vinylique noire. Son format cubique classique bénéficie comme seule fantaisie d’un chanfrein sur le pourtour de la face supérieure. L’évent bass reflex est placé en façade tandis que le haut-parleur est sur l’un des côtés, protégé par une grille. Le caisson se pose à même le sol, sans pied. Soulignons que ces derniers auraient été bienvenus : d’une part pour l’isolation avec le sol, d’autre part pour éviter d’abîmer la base du caisson.

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Équipement : la tradition du pavillon Tractrix

Même sur de toutes petites enceintes satellites, Klipsch ne pouvait pas s’empêcher d’intégrer son fameux pavillon Tractrix. Cette gorge en plastique positionnée devant le tweeter améliore la dispersion des fréquences aiguës, tant à l’horizontale qu’à la verticale. Il est associé à un médium de 7 cm à membrane plastique, ou composite, Klipsch ne précisant pas le type de matière utilisée.

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Le caisson d’une trentaine de centimètres de côté offre un volume de charge confortable au haut-parleur de 16,5 cm. Le cordon d’une longueur de 2,75 mètres entre l’enceinte satellite principale et le caisson facilite le placement sous ou à côté du bureau. Klipsch annonce une bande passante démarrant à 35 Hz pour le caisson.

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La puissance est répartie de la façon suivante entre les trois éléments : 18 Watts pour chaque satellite, 65 Watts pour le caisson. Ce sont des puissances continues efficaces. L’ensemble peut monter à 260 Watts combinés sur de courtes durées, volume à fond bien sûr. Le niveau maximum atteint les 110 dB SPL : attention aux oreilles.

Connectivité : trois entrées, une sortie casque

Le satellite principal, avec les commandes de volume, est équipé de trois câbles captifs : un pour la liaison principale avec le caisson, un cordon mini-jack pour la liaison avec le PC et un câble haut-parleur, à relier également au caisson. Tous ces câbles mesurent chacun 2,75 mètres. Le second satellite possède pour sa part uniquement un câble haut-parleur à relier au caisson via les borniers pince fil. 

© Alban Amouroux pour Clubic

La connexion avec le PC peut s’effectuer en Bluetooth. Dans ce cas, il ne faut pas brancher le mini-jack : c’est soit l’un, soit l’autre. Sur le côté du satellite principal se trouvent en plus une entrée mini-jack auxiliaire et une sortie casque bien pratique. Difficile de demander mieux, si ce n'est, éventuellement, que le Bluetooth soit une source indépendante. 

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Ergonomie : une simplification bien étudiée

Comme nous l’avons vu, difficile de se tromper avec le kit Klipsch ProMedia puisque tous les câbles sont déjà attachés aux éléments. La liaison technique entre le satellite principal et le caisson passe par un câble terminé par une prise DB-9 à visser qu’il est impossible de mélanger avec autre chose. Justement, cette connexion sert à la communication entre les commandes en façade du satellite et toute l’électronique du kit résidant dans le caisson. 

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Ces commandes tombent facilement sous la main. Le potentiomètre de droite contrôle le volume. Celui de gauche gère uniquement le niveau relatif du caisson. En le tournant complètement à zéro, le caisson ne sort plus aucun son. Une LED entre les deux indique l’état du kit : verte quand le kit est allumé, rouge quand il est éteint. Pour l’éteindre justement, il faut laisser son doigt appuyé deux secondes sur le contrôle du volume. Sinon, le kit s’éteint et se rallume automatiquement sur absence ou détection d’un signal audio.

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La sélection des sources est également automatique, il n’y a rien à faire de ce côté. Si aucun jack n’est branché, le ProMedia est en mode Bluetooth. Si l’on branche le mini-jack sur le PC alors c’est cette source qui prend la main. Et si l’on relie une source sur l’entrée mini-jack auxiliaire, alors elle prend le pas sur le PC.

Analyse : scène sonore solide et grave percutant

Nous avons débuté les tests avec de la musique issue de différentes sources telles que Tidal et YouTube. Le rendu a une tendance à appuyer sur le haut-médium. Cela présente un avantage certain pour la restitution des voix qui, sans présenter de poids ou de rondeur particulière, restent tout le temps intelligibles.

Sur les excellents enregistrements tels que l’électro-pop du groupe L’Impératrice, on profite d’une séparation extrême des éléments dans la scène sonore créant un arc de cercle devant nous. Il y a clairement un manque dans le bas-médium expliqué par la faible taille des haut-parleurs de médium. Mais globalement, le kit ProMedia procure des écoutes agréables en regard de son prix.

Le grave est puissant et il ne faut pas hésiter à le moduler selon les morceaux avec le potentiomètre. Quand il est correctement réglé, il se fond parfaitement aux satellites pour être reproduit face à nous, comme si le caisson était dans l’écran. Il faut privilégier les écoutes à volume modéré car en augmentant exagérément le son, ce que permet le ProMedia sans problème, le haut médium/aigu devient trop envahissant. Avec des enceintes à moins d’un mètre des oreilles, il est toujours préférable de rester raisonnable.

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Sur différents extraits de films et de séries, nous avons pu vérifier les capacités du ProMedia en accompagnement de la vidéo. L’apport du caisson est majeur car il reproduit les percussions, les explosions et autres effets sonores sans faiblir. Il n’y a pas de sensation exagérée de compression, la dynamique reste bien présente. À partir de bandes-son remplies d’informations, comme l’introduction du tout premier épisode de Formula 1: Drive To Survive sur Netflix, on ressent l’effet gauche/droite et des déplacements parfois en dehors des enceintes vers l’extérieur.

La restitution reste cantonnée dans une épaisse bande correspondante à la hauteur du moniteur, sans réel développement vertical. Il ne faudra pas hésiter si possible à rehausser les enceintes pour un calage parfait image et son. Mais il n’y a pas d’effet d’englobement, à de rares exceptions lorsque certains éléments sont suffisamment bien reproduits hors phase.

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C’est ce que nous avons retrouvé en utilisation gaming. Avec Forza Horizon 4, il arrive que certains effets semblent passer à côté de nous, lorsque l’on croise d’autres véhicules par exemple. L’appui du caisson est essentiel pour ressentir avec plaisir les vrombissements du véhicule que nous avions sélectionné. Grâce au réglage fin du niveau du caisson, nous avions là encore une excellente cohésion entre les satellites et le niveau de basses.

Côté détails, lorsque la radio ou le GPS nous donnent des informations, la voix bien centrée est parfaitement compréhensible au milieu des autres effets, grâce au tweeter à pavillon Klipsch Tractrix.

On retrouve les mêmes qualités en jouant à Gears 5. Le grave est démoniaque et apporte beaucoup sur la véracité des actions. Sans mode type surround ni enceintes arrière, il n’y a que trop rarement des sons en dehors de ce qui se passe devant soi. Ce manque est compensé par une large scène sonore et des détails précis en permanence. Bref, l’immersion semi-totale fait partie de ce que l’on peut obtenir de mieux avec une simple paire de satellites autour du moniteur et un caisson sous le bureau.

Prix et concurrence : le haut du panier des kits 2.1

À 200 €, le Klipsch ProMedia fait partie des ensembles 2.1 pour PC parmi les plus chers du marché. L’essentiel dans ce domaine se trouve 2 à 3 fois moins cher. Pour cause, vous avez ici la qualité Klipsch, qui a forcément un prix.

Face à lui se trouve le déjà ancien kit Logitech Z625 avec sa certification THX et 200 Watts de puissance efficace. Les câbles sont fournis, il y a une entrée optique mais le Bluetooth est absent.

Au-dessus du ProMedia, vous trouverez certaines propositions 2.1 encore plus chères chez Bose, Cambridge Audio ou Edifier. On arrive alors aux limites des capacités de ce type de kit concurrencé par des solutions HiFi ou d’enceintes de monitoring professionnelles plus performantes.

L’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

La question que vous pouvez vous poser à l’issue de la lecture de ce test est de savoir si cela vaut vraiment le coup d’investir autant dans un kit 2.1 pour PC ? Quand de nombreuses propositions existent à des prix bien inférieurs, Klipsch se différencie par la qualité sonore en appliquant ses techniques issues des enceintes HiFi.

En premier lieu, le tweeter à pavillon que vous trouverez rarement sur de si petites enceintes. Le résultat est là avec un sentiment d’immersion en arc de cercle, beaucoup d’ouverture et une très bonne compréhension des voix. Klipsch a aussi parfaitement réussi la liaison avec le caisson qui semble être intégré dans les satellites.

Le point négatif majeur concerne le Bluetooth servant à la liaison principale. Ce n’est pas une entrée indépendante qui aurait permis de connecter son smartphone tout en laissant le kit branché au PC. Dommage pour ce point. Tout le reste justifie le tarif élevé du Klipsch ProMedia 2.1 BT pouvant facilement servir également de système audio autour de la TV sans rougir face à certaines barres de son d’entrée de gamme.

Les plus
  • Largeur de la scène sonore face à soi
  • Liaison sonore caisson/satellite impeccable
  • Voix toujours intelligibles
  • Deux entrées filaires et le Bluetooth
  • Sortie casque
  • Tous les câbles sont fournis
Les moins
  • Peut devenir agressif à fort volume
  • Entrée Bluetooth non indépendante
  • Pas de pied sous le caisson
Sous-notes
Son
8
Connectivité
7
Ergonomie
8
Finitions
7