Canon Pixma MG5250
Nous passons maintenant à la vitesse supérieure, avec un tout nouveau modèle annoncé par Canon : la Pixma MG5250, dont le prix public avoisine les 150 €. Signe particulier chez le constructeur : la photo revêt une importance de premier ordre !Présentation et fonctionnalités
Après des séries éprouvées (mais encore en vigueur) de MP et MX, cette multifonction inaugure le sigle MG. La 5250 est la deuxième d'une gamme de quatre modèles. Pour marquer la différence avec l'ancienne génération, Canon a opté pour une nouvelle référence de cartouches : les CLI-526 (C, M, J et BK), complétées par une PGI-525 (PGBK dédiée photo). Soit cinq cartouches au total, toujours dotées de leur système de LED signalant l'épuisement proche (clignotantes) ou effectif (éteintes).
Ces cinq réservoirs d'encre viennent s'encastrer sur un support amovible intégrant les têtes d'impression, qui on l'espère pourra être remplacé au besoin. A l'installation, une feuille de papier spéciale (fournie) doit être utilisée pour effectuer l'alignement des têtes. Du pointu pour la seule imprimante de ce comparatif à proposer la résolution de 9 600 x 2 400 ppp !
Kit d'installation comprenant papier, cartouche et têtes d'impression séparées, gros plan sur ces dernières
Le support des cartouches, vérin tenant le capot et cartouches insérées, LED allumées
L'imprimante reprend la forme classique des multifonctions Pixma, et passe désormais sur du plastique brillant. Au risque de nous répèter encore une fois : peut-être esthétique, ce type de matériau est surtout ultra salissant et fragile. Côté finition, Canon nous déçoit clairement ici. Les carénages vraiment très souples sonnent creux et vibrent facilement, loin de rassurer l'utilisateur. Le panneau du scanner (réglable en hauteur) et le support extensible du bac à papier arrière devront être maniés avec précaution... Passées ces observations décevantes pour un produit à 150 €, le reste est entièrement positif. En matière d'ergonomie, le double bac à papier (150 feuilles arrière et tiroir) constitue un réel plus (possibilité de charger différents papiers simultanément). Tout comme la trappe en façade qui tombe automatiquement pour réceptionner vos impressions.
Imprimante refermée puis tout déployé, et tiroir à papier
L'équipement est ici totalement à la hauteur des exigences : Wi-Fi, Bluetooth, lecteur de cartes mémoire (avec emplacement pour Compact Flash), port PictBridge, impression sur support optique et recto / verso sont tous au programme ! L'ensemble étant complété par un écran de 2,4 pouces, nettement mieux défini que celui de la B110 d'HP et orientable.
Lecteur de cartes mémoire, recto/verso et support pour impression du CD/DVD
Afin de piloter la machine en mode autonome, Canon l'a doté de 11 boutons plus une roue crantée comme on en trouve au dos des reflex EOS de la marque. Le dispositif aurait pu être plus pratique si la roue avait été plus ferme. Là, c'est un soupçon bancal... mais on chipote. Le menu est plutôt bien agencé et convivial, même s'il nécessite un petit temps d'adaptation pour se faire à la navigation (on valide avec les trois touches au-dessus du bouton Home, ça n'est pas naturel). Canon a implémenté toute une ribambelle d'options pour enrichir le mode autonome : impressions avec mise en page, planches index, photos d'identité, calendriers, étiquettes disque, autocollants, modèles formatés, mais aussi visionnage de diaporama sur l'écran 2,4 pouces...
Commandes et paramétrage du Wi-Fi sur l'écran 2,4 pouces
Menu principal et impression de calendriers
Vitesse et qualité
C'est sans surprise que la Pixma MG5250 est résolument tournée vers le monde de la photo. Ca ne veut pas dire pour autant qu'elle est mauvaise en bureautique, bien au contraire. Simplement, elle n'offre pas une cadence démentielle à tous les niveaux. L'impression de brouillon en noir et blanc est par exemple limitée à 12 ppm, là où le modèle d'HP atteint 17,1 ppm (avec la même qualité dans les deux cas). En couleur, on obtient 6,7 ppm là où une multifonction Lexmark sort 14,6 ppm. À sa décharge, la MG5250 est celle qui produit les brouillons les plus qualitatifs de toutes les imprimantes : non pas que son noir soit plus dense ou son encre généreuse, mais son point est plus fin, rendant des polices très propres.Lorsqu'on passe en qualité normale, les vitesses d'impression deviennent comparativement plus favorables à la MG5250 : 8,6 ppm en noir et blanc (soit la deuxième meilleure performance) et 3,9 ppm en couleur. La photocopie fonctionne plutôt bien, là-aussi essentiellement en qualité normale, avec 8,3 cpm en noir et blanc (la meilleure performance !) et 4,8 cpm en couleur. En réglant la qualité sur brouillon, les vitesses de photocopie s'établissent respectivement à 10 cpm et 6,5 cpm. Comptez également 2,2 recto/versos noir et blanc par minute en brouillon, 1,5 en qualité normale : c'est la plus lente des trois multifonctions qui proposent l'impression double face. Canon se rattrape en revanche sur le temps d'allumage, 20 s en USB et 22 s seulement en Wi-Fi, ainsi que sur le temps de sortie de la première page, de 8,1 s.
Rendu texte noir et blanc en qualité brouillon puis normale
Rendu couleur en qualité brouillon puis normale
En ce qui concerne la photo, la Pixma MG5250 risque bien de mettre tout le monde d'accord. Déjà, elle s'exécute rapidement : 46 s pour un 10 x 15 cm en impression fine, entre 120 et 309 s pour un A4 selon la qualité choisie, 10 s pour numériser un 10 x 15 cm en 300 DPI ou encore 6 s pour effectuer la prévisualisation. Certes, les imprimantes Canon ont une fâcheuse tendance à décider de faire leur toilette juste avant qu'on leur demande d'effectuer une impression, ce qui peut parfois immobiliser la machine pendant près d'une minute !
Mais le vrai point fort de la MG5250, est surtout la qualité du travail. Les couleurs sont fidèles ou pêchues, selon que vous restez en configuration normale ou que vous activez la fonction Vivid, le niveau de détails est bluffant, les noirs sont denses et parfaitement neutres. Difficile de faire la différence avec un tirage pro... En noir et blanc, le topo est similaire, mises à part les observations faites sur les couleurs bien sûr. Notez que la qualité maximum n'est disponible qu'avec le papier Platinium Pro de Canon. Les plus bidouilleurs apprécieront les effets proposés dans l'onglet éponyme des pilotes d'impression : simuler illustration, effets monochromes (sépia ou virage de votre choix) ou encore les traitements image optimizer, photo optimizer pro et réduction du bruit. Bref, la meilleure... avec la Stylus PX720WD que nous verrons plus tard ! Nous avons tout de même un grief à formuler : le scanner (plutôt bruyant) ajoute une teinte magenta assez prononcée aux images numérisées. Les images présentées ci-dessous ne sont donc pas représentatives de la réalité...
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence), puis 10x15 imprimé et scanné à 300 DPI
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence) et A4 imprimé et scanné à 75 DPI
Onglet des effets dans les pilotes d'impression
Consommation et autonomie
En matière de consommation électrique, la MG5250 se positionne à peu près comme la B110 d'HP, avec un pic inférieur toutefois : 23,8 watts au maximum, 5,6 watts au repos et 2,7 watts en veille. Pas de souci, si ce n'est qu'on aurait bien aimé que le bouton d'alimentation serve aussi à placer le périphérique en veille lors d'un appui court par exemple, comme c'est le cas sur les imprimantes Lexmark.Pour ce qui est de l'autonomie, nous n'avons pas pu effectuer notre batterie de tests, puisque Canon n'avait qu'un seul jeu de cartouche disponible avec la machine (et qu'on ne trouvait pas encore les cartouches dans le commerce au moment où nous écrivions ces lignes). Cependant, le constructeur s'est attelé à définir de nouveaux protocoles de mesure de la consommation, qui ont été validés par les organismes ISO, avec des documents mixtes plus réalistes. Protocoles qui devraient par la suite être adoptés par l'ensemble des fabricants, ce qui devrait nous éviter d'abattre une demi-forêt pour effectuer nos tests... Canon annonce 341 sorties avec la cartouche noire, 520, 500 et 515 avec les encres cyan, magenta et jaune... Mais 3005 pages avec la cartouche photo noire, ce qui nous laisse dubitatifs... Les prix des différentes cartouches devraient se situer aux alentours des 12 € par couleur, 14 € pour le noir et 15 € pour la photo. Un rapide calcul nous amène à un coût à la page bureautique de 11,6 centimes, ce qui serait très bon ! C'est plausible puisque l'Epson Stylus PX720WD arrive elle à un coût de 11,4 centimes par page bureautique.