© Picjumbo via Pexels.com
© Picjumbo via Pexels.com

Un tribunal néerlandais a condamné une société américaine pour avoir violé les droits fondamentaux d'un employé hollandais.

La société imposait en effet à son employé de laisser sa webcam allumée pendant ses heures de télétravail.

Le télétravail surveillé par webcam ?

Voilà quelques longs mois maintenant que le télétravail (ou travail à distance) s'est démocratisé dans de nombreuses sociétés. Beaucoup d'employés ont pu découvrir le télétravail (souvent malgré eux) lors des différents confinements liés à la pandémie de COVID-19. Une manière de travailler jugée très confortable pour de nombreux travailleurs, à quelques exceptions près toutefois…

En effet, un tribunal néerlandais vient de donner raison à un employé de la firme américaine Chetu, laquelle souhaitait imposer à ce dernier d'allumer sa webcam jusqu'à neuf heures par jour pour surveiller ses activités. Face à son refus, la société a fini par licencier l'homme pour « refus de travailler » et « insubordination ». L'affaire a été traitée tout récemment par la justice locale.

C'est non pour la justice néerlandaise

Pour sa défense, l'employé néerlandais a indiqué ne pas se sentir à l'aise concernant le fait d'être surveillé en permanence. « C'est une invasion de ma vie privée et je me sens vraiment mal à l'aise. C'est la raison pour laquelle ma caméra n'était pas allumée » a-t-il notamment déclaré à la barre.

De son côté, le tribunal a indiqué que la surveillance par caméra pendant huit heures par jour constitue non seulement une mesure disproportionnée, mais que la pratique est également interdite aux Pays-Bas. Par ailleurs, la société Chetu est également accusée d'avoir violé l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme.

Aussi, le licenciement a été jugé abusif, et la société a été contrainte de payer une amende de 50 000 dollars, ainsi que les arriérés de salaire, les frais de justice et les jours de vacances restants de son ex-employé. Il lui a également été demandé de supprimer une clause de non-concurrence.

Source : Engadget