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L'Union européenne veut ramener l'Allemagne à la table des négociations, après son veto sur le texte portant sur la future interdiction des moteurs thermiques.

La plus grande puissance économique du continent, et surtout l'une des grandes puissances automobiles mondiales, s'inquiétait de la place des carburants synthétiques, neutres en CO2, dans la nouvelle législation. Bruxelles tâche maintenant de rassurer les autorités allemandes sur cette question.

Plus de précisions sur les carburants synthétiques

On pensait les opérations mieux huilées dans les couloirs de l'Union européenne. Après l'accord qui avait été trouvé en octobre dernier sur l'interdiction de la vente de véhicules thermiques en Europe à partir de 2035, le vote qui se tenait le 7 mars dernier aurait dû être une formalité. Las ! Les 27 États membres de l'Union n'ont pas su se mettre d'accord, l'Allemagne ayant mis son veto au texte.

La première économie du continent voulait en effet plus de garanties sur l'utilisation des carburants synthétiques après 2035. L'UE a, en retour, depuis une semaine, multiplié les dispositions afin d'assurer la possibilité de la consommation de ce combustible sur son territoire. Elle vient ainsi de promettre à Berlin que des clarifications ultérieures allaient être communiquées sur les exemptions dont ils bénéficieront après 2035.

Finalement, rendez-vous en 2024 ?

Un compromis qui pourrait ne pas être nécessairement suffisant pour le milieu patronal allemand. En effet, aucun détail sur l'ampleur de la révision, ni sur la date à laquelle elle sera transmise, n'a été fournie. Et les observateurs ne s'attendent pas à une délibération rapide. Au vu du temps nécessaire pour faire passer une révision des régulations à Bruxelles, le dossier ne devrait pas être conclu avant les prochaines élections européennes, qui se tiendront en 2024.

La volte-face allemande est par ailleurs d'autant plus problématique qu'elle a permis à plusieurs pays hésitant sur la question, dont un membre important comme l'Italie, de passer à travers la brèche. Dorénavant, les deux membres fondateurs sont rejoints par la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie dans cette opposition au texte de base. Est-il désormais en danger ?