Au mois de juin plusieurs documents mettaient en évidence des relations entre l'équipe de Skype et le programme de surveillance PRISM mis en œuvre par la NSA aux États-Unis. La société avait ainsi transféré des données personnelles, et, en ce sens, violé les lois du Luxembourg. Selon The Guardian, une enquête a ainsi été ouverte et Skype pourrait se voir infligé d'une amende par la Commission Européenne.
Si le système de taxes au Luxembourg s'avère particulièrement intéressant pour les grandes sociétés, les lois en vigueur prévoient la protection de la vie privée pour ses citoyens et l'obligation d'avoir une autorisation juridique pour effectuer des surveillances. Pour l'heure, l'on ne sait si Skype a reçu une assistance légale pour le transfert de ces données.
Selon Wort.lu, le commissaire Gérard Lommel, chargé de la protection des données, a confirmé l'existence de cette enquête en expliquant que les dépôts de plainte obligent l'ouverture d'une investigation. Suite à la publication de documents par Edward Snowden, Skype avait avoué avoir transmis à la NSA plusieurs types de données et notamment des identifiants, des adresses email, des informations bancaires ainsi que des journaux d'appels.
Ce n'est pas la première fois que Skype est pointé pour ce type de pratiques. Au mois de janvier, plusieurs militants et associations de protection de la vie privée avaient publié une lettre ouverte à Microsoft en demandant la publication d'un rapport de transparence incluant le nombre de données partagées avec des tiers et la quantité de requêtes reçues de la part des gouvernements.
Rappelons qu'en 2008, l'équipe de Skype s'était rapprochée de l'opérateur mobile chinois TOM Online afin d'éditer une version de son logiciel autorisant la mise en place d'un système de contrôle des communications.
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