En octobre dernier, l'équipe de Skype expliquait avoir amorcé de vastes travaux sur son infrastructure. Jusqu'alors le client de VoIP reposait sur un mode de type pair à pair pour des communications directes entre deux utilisateurs. La filiale de Microsoft a finalement changé de stratégie et, à l'heure ou les appareils mobiles se multiplient, l'application est désormais connectée à un serveur central.
Skype explique que ce processus apporte un certain nombre d'avantages, notamment la possibilité d'envoyer un message vers un utilisateur non connecté, le serveur faisant office de zone tampon le temps que l'interlocuteur se connecte à nouveau. Cette nouvelle infrastructure permet en outre de synchroniser l'historique des échanges où qu'ils aient été effectués afin de commencer une discussion sur un PC pour par exemple la finir sur une tablette. Enfin le statut de lecture de chaque message serait également mieux répliqué sur plusieurs appareils.
« Nous encourageons tous les utilisateurs à passer aujourd'hui sur la dernière version afin de pouvoir faire usage de Skype sans discontinuité », affirment ainsi les développeurs. A terme, les anciennes moutures seront donc rendues inopérantes. La dernière mise à jour déployée concerne les utilisateurs de Linux disposant désormais de l'application en version 4.3 depuis la semaine dernière.
L'adoption d'un serveur central peut toutefois être à double tranchant. Si la société perçoit plusieurs bénéfices, en forçant cette mise à jour, Skype pourrait également réveiller les craintes de certains activistes qui avaient lancé un appel à Microsoft pour davantage de transparence l'année dernière. Ces derniers souhaitaient obtenir plus d'informations sur la manière dont la société protège l'intégrité des conversations.