Le RCS ou Rich Communications Services, on en entend parler depuis plusieurs années, entre autres avec l'initiative Joyn à laquelle Orange a pris part. Cette année, plusieurs opérateurs ont réaffirmé leur intention de remplacer les traditionnels SMS et MMS en partenariat avec Google sur Android.
L'association GSM, organisatrice du Mobile World Congress, Google, ainsi que América Móvil, Bharti Airtel Ltd, Deutsche Telekom, Etisalat, Globe Telecom, KPN, Millicom, MTN, Orange, PLAY, Smart Communications, Sprint, Telenor Group, TeliaSonera, Telstra, TIM, Turkcell, VimpelCom et Vodafone, ont annoncé aujourd'hui vouloir accélérer les travaux portés autour des RCS.
Le RCS permet de produire des messageries interopérables. L'arrivée de Google sur le marché signifie que les éditeurs pourront a minima reposer sur ce protocole sur Android. Développées par les opérateurs eux-mêmes pour supplanter les standards actuels, ces applications permettront de concevoir des groupes de chat, d'envoyer des photos en haute qualité ou encore, d'obtenir des confirmations de lecture.
La prise en charge native par Android devrait accélérer ces travaux et par ailleurs, Google publiera cette application en open source : elle pourra donc trouver sa place au sein des autres systèmes mobiles, après avoir été accréditée par la GSMA.
En reposant sur un nouveau standard, il s'agit surtout pour Google de court-circuiter WhatsApp. La filiale de Facebook enregistre une très forte croissance. En janvier 2014, l'analyste Benedict Evans avançait que le service avait déjà détrôné le SMS en termes de volume de messages. En début de mois, l'application de messagerie avait passé le cap du milliard d'utilisateurs actifs. Mais le PDG de Facebook voit grand. Peu après le rachat de la société de Jan Koum, il affirmait : « je pense que pour WhatsApp nous avons l'opportunité de connecter 2 à 3 milliards de personnes ».
Reste à connaître l'avenir réel des RCS. A ses heures de gloire, BlackBerry aurait également pu faire figure de standard avec BBM. L'ancien co-PDG Jim Balsillie avait amorcé des discussions avec les opérateurs mobiles pour son programme "SMS 2.0", une initiative annulée par l'autre ancien co-PDG MIke Lazaridis.