© KBO Bike / Unsplash
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Depuis plusieurs années, la mobilité urbaine évolue tous azimuts vers les véhicules électriques. Mais cette démocratisation n'est pas sans poser de problèmes, exacerbés par la prolifération de modèles d'entrée de gamme qui représentent un réel danger que de plus en plus d'universités tentent de prévenir.

En effet, il n'y a pas que dans les villes que le débat autour des trottinettes et des vélos électriques fait rage. Les campus universitaires sont également concernés, et certains étudiants risquent de devoir laisser leurs engins au garage lors de la rentrée universitaire qui se profile à l'horizon.

Un réel danger pour les étudiants

Les élèves du Boston College, aux États-Unis, ont reçu un message qui n'a pas dû plaire à tout le monde. L'université a, en effet, annoncé que les petits véhicules électriques n'étaient plus autorisés sur le campus. Une décision brutale, motivée par des raisons de sécurité, mais qui pourrait avoir un impact sur de nombreux étudiants, car les trottinettes et les vélos électriques sont de plus en plus présents sur les campus du monde entier. Ces moyens de transport faciles à prendre en main permettent aux futurs diplômés de se déplacer plus rapidement entre les différents bâtiments, parfois très éloignés les uns des autres, sans transpirer ni se sentir courbaturés après une semaine de cours.

Mais, bien sûr, ils présentent aussi leur lot de problèmes. On reproche aux conducteurs d'être moins respectueux du code de la route ou des règles de sécurité, ce qui provoque des accidents et des blessures dans des zones souvent occupées par des piétons. Et, comme dans beaucoup de villes, le manque d'infrastructures adaptées fait de cette nouvelle mobilité urbaine une véritable plaie, rendant les campus moins agréables et moins sûrs.

De plus, les propriétaires de vélos et de trottinettes électriques ont pris l'habitude de stocker leur appareil chez eux, dans leur appartement ou leur chambre étudiante. Notamment parce que leur prix peut rapidement atteindre des sommes à quatre chiffres, mais aussi parce qu'ils ont besoin d'être rechargés. Et, comme l'a expérimenté la ville de New York, les batteries de mauvaise qualité de certains véhicules d'entrée de gamme ont une fâcheuse tendance à prendre feu. Ce qui représente un énorme problème de sécurité dans des bâtiments où le nombre d'occupants par étage est généralement bien plus élevé que la moyenne.

© Nubia Navarro / Pexels
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Un outil pourtant quasi indispensable

Pour toutes ces raisons, la liste des universités américaines interdisant ces petits véhicules électriques s'allonge. Et, si les protestations des étudiants parviennent à faire reculer certaines d'entre elles sur le sujet, il se pourrait que de plus en plus d'établissements dans le monde suivent le mouvement, peut-être même en France. Les vélos et trottinettes électriques, malgré leur prix parfois relativement élevé, offrent cependant aux étudiants une plus grande mobilité pour un entretien minimal. Une véritable bouffée d'oxygène pour une partie de la population qui peut rapidement souffrir au quotidien d'infrastructures de transport public insuffisantes, chères ou pénibles à utiliser.

Bien sûr, tous les campus universitaires ne sont pas impraticables à pied, loin de là. Mais certains frôlent le gigantisme, et quiconque les ayant fréquentés peut témoigner de la difficulté à s'y déplacer. Si de plus en plus d'établissements essayent de mettre en place des solutions de transport en commun interne, d'autres s'adaptent à cette nouvelle mobilité urbaine et mettent en place des infrastructures appropriées. L'université de Bordeaux, par exemple, va encore plus loin depuis le début de l'année en proposant des vélos, scooters et trottinettes électriques en libre-service.

Source : Electrek