Plusieurs élus, lassés des incivilités et des accidents, demandent une réglementation plus stricte à l'égard des trottinettes électriques. Parmi les propositions, l'obligation d'immatriculer les appareils afin de faciliter la verbalisation et d'instaurer une forme de dissuasion.
Depuis leur apparition, les trottinettes électriques se sont rapidement imposées comme un mode de transport alternatif, plébiscité par de nombreux citadins. Cependant, leur succès s'est accompagné d'une multiplication d'incivilités et d'accidents, ternissant l'image de ces engins pourtant efficaces et générant de l'inquiétude du côté des pouvoirs publics. Face à ce constat, des voix s'élèvent, notamment à Toulouse, pour réclamer un durcissement de la réglementation, notamment en ce qui concerne l'identification des contrevenants.
Une législation présente, mais insuffisante ?
Depuis le mois d'avril 2024, les trottinettes électriques sont, à l'instar d'autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), soumises aux mêmes règles que les vélos. Une vitesse maximale de 25 km/h est désormais imposée, de même que le port du gilet jaune obligatoire la nuit et la présence de feux et d'éléments réfléchissants. La circulation sur les trottoirs est quant à elle totalement interdite.
Il faut également avoir 14 ans, être couvert par une assurance de responsabilité civile, ne pas transporter d'autres personnes et avoir un avertisseur sonore. Malgré ces mesures, les incivilités persistent, et les accidents impliquant des trottinettes électriques continuent d'agiter les actualités locales. La difficulté pour les forces de l'ordre d'identifier les contrevenants, faute d'immatriculation, est souvent mise en avant, d'autant que le flagrant délit est difficile à mettre en œuvre.
Des élus demandent l'introduction de plaques d'immatriculation
À Toulouse, le sujet a été mis sur la table à l'occasion du conseil municipal du 26 juin. Il y a peu, la ville a adopté un code de la rue, destiné à améliorer les rapports entre les piétons et les cyclistes. Durant les échanges, le cas des trottinettes électriques a été mentionné plusieurs fois, comme l'indique Maxime Boyer, adjoint au maire en charge de la mobilité. La mairie veut responsabiliser tout le monde et a ainsi proposé aux élus de voter un vœu adressé au gouvernement, dans lequel il est question d'introduire des plaques d'immatriculation pour les trottinettes électriques.
De cette façon, la mairie espère dissuader les contrevenants et permettre aux agents municipaux de les verbaliser plus facilement. Les élus souhaitent également renforcer les contrôles du moteur de ces engins, et imposer une assurance spécifique. Cependant, au regard de la situation politique actuelle qui aboutira à l'élection d'une nouvelle Assemblée Nationale, ce vœu pourrait rester lettre morte.
Source : La Dêpeche