La ville de Paris a conclu un accord avec une start-up américaine, dans le but de mettre en place des stations de rechargement à destination des trottinettes électriques en libre-service. L'objectif de l'opération est double : faciliter l'activité des services comme Lime ou Bird et désencombrer les trottoirs.
Paris continue de s'attaquer à la prolifération des trottinettes électriques dans ses rues. Alors que la ville a compté jusqu'à 12 opérateurs différents, la mairie a décidé de lancer un appel d'offres pour limiter ce nombre à trois.
Deux investisseurs historiques de Lime à l'origine de ces stations
En attendant le verdict de la consultation, Paris s'est rapprochée d'un nouvel acteur du marché, mais cette fois d'une autre nature. La start-up américaine Charge va en effet installer des « parkings de rechargement » dans la capitale, en commençant l'expérimentation par cinq stations. Chacune d'entre elles aura pour vocation d'accueillir jusqu'à 12 engins proposés sur les applications de location en libre-service, afin de leur faire le plein d'énergie.La nouvelle trottinette Voi arrive à Paris, avec pour la première fois une batterie interchangeable
Pour les installer sur la voie publique, l'entreprise devra s'acquitter d'une taxe auprès de la municipalité. Mais elle compte sur ses partenariats avec les services de partage pour rentabiliser son activité. Il faut dire que les fondateurs de Charge connaissent plutôt bien le marché : à l'origine du projet, on trouve Dan Waldman et Andrew Fox, deux des premiers investisseurs de Lime, entreprise majeure du secteur.
Les clients payés pour garer les trottinettes dans les parkings ?
Les deux entrepreneurs savent donc que le rechargement peut peser jusqu'à 40 % des coûts opérationnels pour un opérateur. Les entreprises doivent en effet rémunérer des travailleurs, chargés de récupérer les trottinettes et de les réalimenter en énergie, avant de les relâcher dans la rue. Charge entend ainsi réduire les coûts des services de partage, empochant une commission à chaque rechargement. Et compte, à terme, couvrir l'ensemble du territoire parisien, avec 2 500 stations.Pour la mairie, l'idée est également de mettre fin au stationnement anarchique sur ses trottoirs. Elle espère ainsi que ces parkings de rechargement feront office de stations de référence pour toutes les trottinettes électriques en libre-service. À cet effet, les utilisateurs pourraient être directement encouragés à y garer les engins, via des incitations financières.
Source : Les Échos