Le géant du secteur a officialisé, lundi, l'acquisition de son concurrent européen, qui souffrait de difficultés depuis plusieurs mois.
On ne va pas se mentir, le marché des trottinettes électriques en libre-service a très rapidement explosé, multipliant de façon exponentielle le nombre d'exploitants engagés dans certaines villes (largement plus d'une dizaine à Paris). Ce lundi 27 janvier 2020, Bird, géant mondial, a annoncé avoir racheté son concurrent européen, Circ (ex-Flash, pour les nostalgiques), pour un montant qui n'a pas été communiqué par la firme américaine.
Bird va récupérer 300 des salariés de Circ
Avec un marché qui a vite pris de l'ampleur, il apparaît normal d'assister aujourd'hui à une consolidation du marché des trottinettes électriques, poussé d'un côté par les municipalités qui légifèrent, notamment en France, et par la logique économique. En s'emparant de Circ, Bird rachète un exploitant qui était présent dans 43 villes (dont Paris et Marseille) réparties dans une douzaine de pays en Europe et au Moyen-Orient.Bird va, outre les modalités financières, récupérer 300 salariés européens de Circ, l'entreprise basée à Berlin et fondée par l'entrepreneur Lukasz Gadowski. Attention, il ne s'agit pas de la totalité des employés de la firme européenne, donc on ignore le nombre réel de collaborateurs. Mais en France, il ne devrait pas y avoir de coupe dans les effectifs, malgré l'acquisition.
Dans certaines villes, comme à Marseille, où Circ et Bird sont deux des trois acteurs autorisés, la société californienne va donc se retrouver dans une position quasi-monopolistique, en occupant les deux tiers du marché. « Avec Bird, nous serons en mesure d'accélérer considérablement notre développement dans toute l'Europe pour fournir des déplacements sûrs, disponibles, abordables, pratiques et durables », se réjouit Lukasz Gadowski, PDG de Circ.
Bird renforce sa dernière levée de fonds
La société installée à Venice en Californie, Bird, a profité de la nouvelle pour annoncer un investissement supplémentaire de 75 millions de dollars dans sa série D (qui est une levée de fonds supplémentaire lancée par l'entreprise, destinée à soutenir une croissance et un développement encore plus important), portant le montant total levé pour celle-ci à 350 millions de dollars.Notons que Bird n'est toujours pas officiellement une entreprise rentable, mais « les investisseurs recherchent aujourd'hui des entreprises financièrement disciplinées à la vision claire dans le but d'atteindre la rentabilité », précise le fondateur et patron de l'entreprise, Travis VanderZanden.
Et le dirigeant de poursuivre : « Il y a plus de 12 mois, nous avons déplacé notre objectif de croissance vers un objectif de rentabilité, nous permettant aujourd'hui de proposer la structure financière la plus solide et les véhicules les plus durables de toutes les entreprises de micro-mobilité ».