Avion et gadgets : vers une autorisation au décollage ?
C'est ce qu'un porte-parole de la F.A.A., chargée de la règlementation de l'aviation civile aux États-Unis et prescriptrice en la matière, a répondu au téléphone à un journaliste du New York Times.
Le principe de précaution est coriace
Il faut dire que plusieurs études et experts indépendants ont affirmé dernièrement que les téléphones mobiles et les appareils électroniques ne peuvent nuire au fonctionnement d'un avion. La dernière étude commandée par la F.A.A. quant à elle, remontant à 2006, souligne certes que rien ne prouve qu'un appareil électronique est inoffensif, mais aussi que rien ne prouve l'inverse.
Depuis l'avènement des premiers téléphones cellulaires, bien avant qu'on ne s'inquiète du DAS (quantité d'ondes émises par un appareil), c'est donc le principe de précaution qui prévaut. Depuis les émissions se sont réduites, le bien nommé « mode avion » s'est démocratisé et même des appareils tels que les lecteurs de livre électronique, qui ne sont en activité qu'au changement de page, ont vu le jour.
De couteux tests
Les compagnies aériennes peuvent pourtant approuver l'utilisation de certains appareils de leur propre initiative, à condition d'avoir mené de scrupuleux tests. Chaque terminal doit effectivement être testé indépendamment, à l'occasion d'un vol sans passager, sur chacun des appareils de la flotte. Inutile de dire qu'aucune compagnie n'a jamais pris une telle initiative.
C'est donc la F.A.A. qui orchestrera ces tests, sans qu'on sache comment ni avec quel financement (les compagnies, les fabricants ?). Quoi qu'il en soit elle n'a prévu de tester que les tablettes, les lecteurs de livre électronique et d'autres appareils électroniques, mais pas les innombrables téléphones mobiles du marché, dont l'utilisation restera donc interdite pendant les phases susmentionnées.
Les passagers consciencieux devront donc prendre leur mal en patience encore quelques temps, les contrevenants et les étourdis continueront quant à eux à enfreindre les règles. Le premier dysfonctionnement de tous les temps causé par un appareil électronique sera-t-il recensé par la F.A.A. d'ici là ?
Pour aller plus loin
C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.
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