Vraisemblablement inspiré par le phénomène Google Glass, l'opérateur japonais NTT Docomo présentait cette semaine sur le salon Ceatec plusieurs illustrations de la façon dont la technologie peut, selon lui, trouver place et usages sur un objet du quotidien aussi banal que des lunettes. Là où Google cherche à numériser toutes les interactions, Docomo voit quant à lui ces lunettes intelligentes comme un moyen d'enrichir la réalité.
Il présentait par exemple un système de réalité augmentée, permettant de manipuler physiquement, à l'aide de ses mains, un objet virtuel. Ici, les lunettes embarquent une caméra, capable de capturer le mouvement des mains, ainsi qu'un afficheur, destiné à restituer la couche virtuelle. En arrière-plan, un processeur, intégré à la monture, se charge de calculer les interactions entre réel et virtuel. On peut ainsi faire danser sur sa main un petit bonhomme virtuel sans difficulté, en quasi temps réel. Anecdotique, sans doute, mais révélateur de ce qui sera possible plus tard selon Docomo, qui voit déjà ces lunettes comme un nouveau moyen de consulter des documents, qui seraient alors sélectionnés, tenus, déplacés ou agrandis rien qu'en actionnant ses mains. Minority Report sans la vitre ?
Une autre démonstration visait quant à elle à montrer comment lunettes et réalité augmentée pouvaient contribuer à une activité de production de contenus. Ici, les lunettes projettent virtuellement une image sur une surface physique, laquelle servira ensuite de support aux interactions de l'utilisateur. En tenant devant soi une feuille de papier, on dispose alors d'un brouillon virtuel sur lequel on pourra dessiner, écrire ou annoter. Les mouvements du doigt, qui sert de stylo sont capturés précisément grâce à une petite bague émettrice, localisée précisément par les lunettes.
Pris individuellement, ces projets peuvent sembler vains, tout comme les lunettes de traduction de texte en temps réel (voir la vidéo ci-dessous), mais dans l'esprit de Docomo, il s'agit avec ces prototypes d'illustrer le champ des possibles autour d'usages bien précis, avant que les différents concepts et technologies impliqués soient un jour, peut-être, réunis au sein d'un produit final destiné à la commercialisation.