Appelée Swatch Bellamy, cette montre, déclinée en quatre modèles, est équipée de la technologie de communication en champ proche, dite NFC (Near Field Communication), ce qui permet, entre autres, de réaliser des paiements sans contact, a indiqué la marque suisse dans un communiqué.
La montre fonctionne comme une carte prépayée pour régler des achats chez les commerçants équipés de terminaux de paiement mobile compatibles, a ajouté Swatch, qui s'est associé à UnionPay, l'association des institutions financières chinoises, pour lancer ce produit en Chine. Cette option de paiement sera activée dans tout le pays en janvier, a précisé la marque suisse. Elle vise ensuite le marché suisse puis les Etats-Unis.
Pour la petite histoire, le nom du modèle est un hommage à l'écrivain américain Edward Bellamy qui avait imaginé un monde où les cartes de paiement avaient remplacé la monnaie dans un roman utopique Cent ans après ou l'An 2000, publié en 1888.
Swatch avait dévoilé en mars ses projets de montres intelligentes alors que les ambitions d'Apple, qui a lancé en avril sa montre connectée, suscitent des inquiétudes pour le secteur de l'horlogerie suisse, en particulier pour les segments d'entrée et de moyenne gamme.
En 2004, Swatch avait déjà fait une incursion sur le segment de la montre intelligente en s'associant à l'américain Microsoft, sans toutefois parvenir à percer sur ce marché. Comme de nombreux horlogers suisses, Nick Hayek, patron de Swatch Group, s'était montré très réticent sur les montres connectées, avant de changer récemment son fusil d'épaule.
Ainsi Tag Heuer, marque-phare dans l'horlogerie du groupe français LVMH, numéro un mondial du luxe, s'est ainsi associé à l'américain Google et à son compatriote Intel pour concevoir une montre intelligente. Montblanc, du groupe suisse Richemont, a aussi lancé une contre-offensive avec un bracelet connecté qui s'attache à une montre mécanique.
Au salon Baselworld, le grand rendez-vous annuel du secteur, les horlogers suisses avaient multiplié les annonces de produits connectés, à l'instar de la maison genevoise Frédérique Constant, qui avait présenté une montre qui permet de suivre les cycles du sommeil, ou de Breitling, qui avait dévoilé un chronographe pour les pilotes d'avion.
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