Swatch Group, le géant suisse de la montre-bracelet, propriétaire de Longines, Tissot, Omega ou encore Rado, attaquait Samsung - et sa branche américaine - pour contrefaçon, quelques jours après l'annonce de sa nouvelle Galaxy Watch.
Plus de 100 millions de dollars en dommages et intérêts sont d'ores et déjà réclamés, rapporte Engadget (via Reuters).
Samsung : un concurrent de Swatch au même titre qu'Apple
Coup dur pour Samsung. Le leader mondial du smartphone, et acteur de premier ordre sur le marché de la montre connectée, va devoir répondre devant la justice américaine de l'apparence de certains cadrans téléchargeables, proposés sur plusieurs de ses montres connectées. Dans sa plainte déposée auprès de la cour du District sud de New-York, le groupe Swatch estime notamment que les cadrans optionnels des Gear Sport, Gear S3 Classic et Gear S3 Frontier « portent des signes distinctifs identiques ou virtuellement identiques » à ceux de ses propres modèles déposés.En concurrence directe avec les montres connectées commercialisées par Samsung, mais aussi Apple ainsi que les autres marques présentes sur le marché via WearOS (variante d'Android adaptée aux tocantes connectées), Swatch Group parvenait tout de même à tirer son épingle du jeu en 2018. L'été dernier, la marque, implantée à Bienne, annonçait en effet un bénéfice d'exploitation en hausse de 70 % sur un an (pour 628 millions de dollars), et ce malgré l'âpre bras de fer engagé avec le monde de la montre digitale.
Samsung accusé de contrefaçon
Fermement résolu à défendre ses intérêts, le groupe Swatch accuse non seulement Samsung de contrefaçon, mais aussi de concurrence et pratiques commerciales déloyales. « La contrefaçon décomplexée des nos modèles déposés ne peut avoir qu'un seul objectif - compromettre la notoriété, la renommée et le bon vouloir des compagnies détenues par le groupe Swatch », peut-on lire dans la plainte déposée il y a quelques jours. « Il s'agit de la part de Samsung d'une violation flagrante, délibérée et internationale de nos modèles déposés », renchérissent enfin les avocats du groupe suisse dans le document.Contacté par Reuters, Samsung n'a pas souhaité commenter l'affaire. Pour rappel, la firme laisse aux utilisateurs de ses montres connectées le soin de changer, s'ils le souhaitent, le design de leur cadran. Ces derniers peuvent alors télécharger et installer de nouveaux cadrans aux travers d'une application accessible sur smartphone Ces nouvelles apparences peuvent aussi être uplaodées sur l'application par des designers tiers au moyen d'un outil pour l'instant proposé en bêta, rappelle Engadget.