La principale raison de ce repli des profits est à créditer à « la réévaluation de la participation du groupe en Belgique, dans Mobistar, qui a un effet de 385 millions d'euros et à une hausse des impôts d'environ 50 millions d'euros », explique Gervais Pellissier, le directeur financier du groupe Orange. La baisse de 12,1% du revenu moyen par client (ARPU) en un an a également contribué à ce bilan. Le chiffre d'affaires des services mobiles en France a reculé de près de 10% et s'établit à 4,3 milliards d'euros.
Dans le même temps, Orange a réussi à recruter des clients. Sur mobile, ils sont désormais 26,7 millions, soit 1,5% de plus sur un an, ou 390 000 clients nets en plus. Dans cet ensemble, les forfaits atteignent pour la première fois la barre des 20 millions d'abonnés. En progrès de 4,6%, ils tirent leur dynamisme des offres quadruple-play Open et Sosh qui représentent 31% des clients, contre 15% un an plus tôt. Les forfaits sans engagement pèsent 1,36 million d'abonnés. Les offres prépayées baissent à 6,7 millions.
Même tendance pour les services fixes. Les recettes ont baissé en France de 4% sur un an pour atteindre 5,3 milliards d'euros. Le haut débit fixe enregistre une hausse d'à peine 0,3%, grâce notamment aux offres quadruple-play Open, indique Orange. Elles représentent près d'un tiers des clients haut débit fixe, qui approche les 10 millions d'abonnés, en hausse de 2,3% comparé à l'année dernière. Au chapitre des clients fibre optique, leur nombre a doublé en un an pour atteindre les 239 000 abonnés.
Pour regagner du terrain, Orange compte aussi sur sa présence à l'international, notamment en Espagne, en Pologne et au Moyen Orient, où il a amélioré ses résultats d'environ 4%. Orange est aussi engagé dans une réduction de ses coûts. Le PDG, Stéphane Richard, indique dans un communiqué que ces efforts « se matérialisent concrètement avec un objectif de réduction annuel de 600 millions d'euros ».
Orange devrait atteindre cet objectif d'ici la fin 2013. Avant cela, le groupe versera 2,1 milliards d'euros au fisc en septembre, en raison d'un litige datant de 2005, et au sujet duquel il a décidé de faire appel. Ce versement, provisionné depuis 2005, n'affectera pas les comptes de la société.