Un rapport a prouvé qu'il était très facile d'afficher du contenu pédopornographique sur Bing, le moteur de recherche de Microsoft. Pire encore : l'outil suggère d'autres mots-clés et images, permettant d'obtenir plus de photos illégales.
Après avoir été alerté par un lecteur anonyme, TechCrunch a commandé un rapport sur la présence d'images pédopornographiques sur le moteur de recherche Bing. Il a été établi par AntiToxin, startup spécialisée dans la protection des enfants sur Internet. Et ses résultats sont plutôt inquiétants.
Du contenu pédopornographique mis en avant
ATTENTION : NE REPRODUISEZ PAS ÇA CHEZ VOUS ! Cette enquête a été réalisée par des professionnels, collaborant avec les autorités compétentes. En temps normal, réaliser ce genre de recherches n'est pas seulement immoral, cela constitue un délit, puni par la loi. Rappelons qu'en France, la consultation d'images pédopornographiques peut être passible de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.Il n'a pas fallu longtemps aux auteurs de l'étude pour obtenir du contenu illégal. Il a suffi de rechercher des mots-clés tels que « porn kids » ou « nude family kids » (on vous fait grâce des traductions) sur Bing, pour voir apparaître des images correspondant parfaitement à la description, ce qui est bien le problème.
Les « performances » du moteur de recherche ne s'arrêtent malheureusement pas là. Les chercheurs ont ensuite orienté leur enquête sur Omegle, une application de messagerie instantanée et de chat vidéo, mettant en relation des utilisateurs de façon aléatoire. En tapant « Omegle Kids » sur Bing, ce dernier suggérait automatiquement « Omegle Kids Girls 13 », qui permettait une nouvelle fois d'obtenir du contenu illégal. Et en cliquant sur l'une de ces photos, le moteur de recherche en proposait d'autres dans la rubrique « Images similaires ».
L'échec de Microsoft
Cette étude prouve donc que Microsoft a failli à son devoir de contrôle du contenu proposé par Bing. L'entreprise souffre de la comparaison avec Google dans ce registre, puisque le leader des moteurs de recherche ne produit pas d'éléments aussi préoccupants dans ses résultats, pour les mêmes requêtes.Contactée par TechCrunch, Microsoft a déclaré que les résultats obtenus étaient « clairement inacceptables au regard de nos normes et politiques ». L'entreprise a indiqué avoir immédiatement missionné une équipe d'ingénieurs pour résoudre le problème et améliorer la fiabilité de son moteur de recherche.
Cependant, d'après AntiToxin, si certaines requêtes ont effectivement été bannies, d'autres demeurent encore accessibles, montrant toujours le même type de contenu.
Mais on vous le répète : ne faites pas le test vous-même. C'est illégal et vraiment déconseillé pour votre santé mentale.