Cake
Cake

Si le monde de la moto n’échappe pas au passage à l’électrique, les nouveautés sont encore timides. Voici quelques-uns des modèles qui seront normalement visibles l’an prochain sur nos routes.

Avec la lutte contre les émissions locales, la transition vers la motorisation électrique semble être à terme un passage obligé pour les constructeurs de voitures et de deux roues. Si le marché du scooter est le plus avancé dans le domaine avec des acteurs divers et variés, la moto n’est pas en reste. Néanmoins, les modèles électriques se comptent encore sur les doigts d’une main, avec notamment la Harley-Davidson LiveWire qui sera dorénavant une marque à part entière, ou encore Zero Motorcycles.

A côté des sorties déjà annoncées, le salon de l’EICMA dédié aux deux-roues motorisés fut l’occasion de découvrir les quelques nouveautés à venir. En revanche, les constructeurs traditionnels traînent encore les pieds. Ducati a néanmoins annoncé sa première moto électrique qui sera d’abord réservée à la compétition, tandis que Kawasaki a fait part de ses ambitions électriques sans pour autant donner de précisions.

Alrendo TS Bravo
Alrendo TS Bravo

Alrendo TS Bravo, un roadster séduisant et abordable

Jeune marque née en Chine, Alrendo ambitionne de rouler sur les plates bandes de Zero Motorcycles et de LiveWire en commercialisant l’Alrendo TS Bravo. Ce roadster musclé s’apparente à une moto thermique traditionnelle, les pots d’échappement en moins. La preuve avec une transmission par chaîne plutôt qu’une courroie, ou encore les disques de frein de 300 mm avec étriers radiaux sur le train avant, le tout avec ABS.

Son moteur, est intégré dans le cadre, est un modèle à aimant permanent qui adopte un système de refroidissement liquide atypique sur un deux-roues électrique. Celui-ci développe une puissance maximale de 58 kW soit l’équivalent de 78,8 ch, avec un couple maximal de 117,6 Nm. Le 0 à 100 km/h est annoncé en 8 secondes seulement pour cette moto de 11 kW et 245 kg. Notez que s’agissant d’un équivalent 125 cm3, elle ne requiert donc pas de passer le permis A pour en prendre le guidon.

Alrendo TS Bravo

Affichant 84 kg sur la balance, la batterie qui est bien visible devant les cale-pieds, affiche une capacité utile de 14,3 kWh. Ce qui devrait permettre à l’Alrendo TS Bravo de couvrir jusqu’à 200 km à une vitesse de 120 km/h, 250 km à 80 km/h et même jusqu’à 419 km à 50 km/h. Notez que la vitesse de pointe est limitée à 135 km/h, ce qui évitera au motard trop pressé de perdre son permis sur autoroute.

Côté recharge, la moto dispose d’un chargeur embarqué de 3,8 kW, tandis que le constructeur annonce 4 heures pour une charge complète de 0 à 100% sur une simple prise secteur. Bien entendu, la moto est également compatible avec les chargeurs Type 2. Enfin, motorisation électrique oblige, toute l’instrumentation est numérique avec un écran couleur de sept pouces. Annoncée dans un premier temps à un tarif inférieur à 10 000 €, l’Alrendo TS Bravo sera finalement commercialisée à 11 000 €, ce qui reste encore plus abordable que ses concurrentes directes.

Cake

Cake Makka, la moto électrique modulable

A l’instar d’une autre marque bien connue, Cake propose une petite moto modulable. Libre à son propriétaire d’ajouter des éléments qui viennent se fixer sur le cadre. Dédiée à un usage urbain, la Cake Makka est attendue pour le printemps 2022, les premières unités produites ayant toutes été vendues. Plusieurs versions sont disponibles à partir de 3 500 € qui reposent sur la même plateforme.

Vue les performances annoncées, la Cake Range n’a pas vocation à partir en ballade le week-end, mais plutôt à concurrencer le vélo électrique. En effet, à l’instar de ce dernier, aucun permis de conduire n’est requis pour prendre le guidon. Le moteur électrique délivre une puissance de 1,8 kW (2,4 ch) pour une vitesse de pointe de 25 km/h. Côté autonomie, comptez 60 km environ.

Un peu plus puissante, la Makka Flex peut atteindre les 45 km/h avec son moteur électrique de 3,6 kW (4,8 ch). L’autonomie annoncée passe cette fois à 50 km environ. Ce modèle est lui commercialisé à 3 800 €.

A noter que Cake propose aussi deux autres motos électriques plus puissantes. L'Osa+ arbore un style vraiment atypique avec sa barre horizontale sur laquelle est montée le cadre et les différents accessoires optionnels. Toujours montée sur de petites roues, la moto est cette fois équipée d’un moteur de 10 kW (13,5 ch) pour une vitesse de pointe de 90 km/h. Dotée d’une batterie amovible (17 kg tout de même) de 2,5 kWh, la Cake Ösa+ est censée parcourir 84 km sur une charge. Comptez 10 000 € sans options.

Cake Makka

Enfin, la Cake Kalk (13 500 €) est une motocross électrique qui n’a pas vocation à rouler sur route ouverte. Son moteur de 11 kW (15 ch) délivre un couple de 280 Nm pour une vitesse de pointe de 90 km/h. Dédiée au trail, la moto pourra fonctionner pendant près de trois heures grâce à la batterie de 2,6 kWh

E-Broh Bravo CR

E-Broh Bravo CR, un air de GPZ

E-Broh n’a rien d’un nouvel acteur sur le marché de la moto et du scooter électrique. Basée en Espagne comme son homologue Silence, la marque dispose déjà d’une large gamme de véhicules qui va encore s’étoffer avec l’arrivée de la Bravo CR.

Au premier coup d’œil, l’inspiration est évidente avec un air marqué de Kawasaki GPZ à la sauce électrique. Déclinée dans trois coloris (vert, rouge ou bleu), la moto est animée par un moteur brushless de 5 kW (6,7 ch soit un équivalent 125 cm3) qui est alimenté par une batterie Lithium de 100 Ah. Le constructeur annonce une autonomie de 100 km et une vitesse de pointe de 115 km/h.

Bien que la commercialisation de la Bravo CR soit attendue dans les prochains mois, E-Broh n’a pas encore communiqué énormément d’informations techniques. Tout juste sait-on que la moto sera dotée d’un châssis, d’une fourche surdimensionnés pour une moto de cette cylindrée, ainsi que de pneus de 110 / 70-17 à l’avant et de 140 / 70-17 à l’arrière. En revanche point d’ABS mais un système CBS de freinage combiné avant arrière. La E-Broh Bravo CR sera lancée au prix de 5 900 €.

Niu RQI

Niu RQI, du scooter à la moto électrique

Bien connu pour ses scooters, Niu s’apprête à lancer sa première moto électrique. Là encore, il ne s’agit pas de rivaliser avec Zero Motorcycles ou Harley-Davidson, avec un modèle équivalent à un 125 cm3 seulement. Entraperçue sous la forme de concept lors de l’édition virtuelle du CES de Las Vegas, la Niu RQI s’apparente à un mélange de roadster japonais avec une touche de design suédois emprunté à Husqvarna.

Dotée d’un moteur central électrique de 5 k W (7,5 kW en crête), la moto est alimentée par deux batteries lithium-ion qui affichent une capacité de 2,6 kWh chacune. Le constructeur annonce ainsi une vitesse de pointe de 100 km/h et une autonomie jusqu’à 120 km. En revanche la recharge demandera sept heures pour les deux batteries, ou 4 heures pour l’une d’entre elles seulement. Pour ce faire, les batteries sont amovibles et vous aurez droit en sus à une séance de musculation avec 25 kg chacune.

Niu RQI

Les scooters de Niu se sont illustrés avec leur instrumentation numérique bien conçue et la Niu RQI jouera à fond la carte de la technologie. La preuve avec la connectivité 5G, l’intégration du Bluetooth, le GPS ou encore une caméra à l’avant et à l’arrière de série qui fera office de dashcam. Attendue cet été, la Niu RQI sera proposée au prix de 6 999 € avant bonus.

Super Soco TS Street Hunter

Super Soco TS Street Hunter, un petit roadster urbain

On ne présente plus Super Soco, notamment pour sa petite TC au style rétro qu’on peut souvent croiser dans les rues désormais. Le constructeur joue une fois encore la carte du design en proposant cette fois un roadster racé. N’en déplaise au motard averti qui envisage de passer à l’électrique, la TS Street Hunter est déclinée en 50 et 125 cm3 seulement. En contrepartie, elle affiche un poids de 100 kg seulement, batteries lithium-ion comprises. Au nombre de deux, ces dernières affichent une capacité de 1 920 Wh, avec un temps de recharge de 3,5 heures pour une autonomie de 80 à 100 km (et même jusqu’à 200 km avec deux batteries).

Dotée d’un moteur Brushless de 2,5 kW qui délivre 180 Nm de couple, la Super Soco TS Street Hunter peut atteindre une vitesse de pointe de 45 km/h pour la version 50 cm3, et 80 km/h pour le 125 cm3. La partie cycle est particulièrement soignée avec une fourche d’hydraulique inversée de 35 mm de diamètre, un amortisseur arrière à simple ressort réglable en précharge, des jantes à bâtons de 120/17 à l’arrière et de 100/17 à l’avant, et enfin des freins à disque de 240 mm avec quatre pistons à fixation radiale à l’avant, et de 180 mm à l’arrière.

Super Soco TS Street Hunter

Enfin, une fois n’est pas coutume, l’instrumentation comprend un ordinateur de bord numérique qui est associé à un bon vieux compteur à aiguille. L’ensemble est accompagné par un système de démarrage sans clef tandis que l’éclairage est entièrement à LED. La Super Soco TS Street Hunter sera commercialisée à partir de 3 790 €.

Verge Motorcycles TS

Verge Motorcycles TS, un look futuriste

On ne s’attardera pas sur le nom de cette société finalandaise bien mal choisi pour le marché français, pour se concentrer sur le look de cette moto électrique. Le fan du film Tron qui sommeille en vous jettera forcément un œil curieux sur sa roue arrière sans moyeu. Elle intègre un moteur de 80 kW qui peut la propulser à une vitesse maximale de 180 km/h. permis A de rigueur donc pour cette Verge TS qui affiche un poids de 225 kg, et un couple de 1 000 Nm pour mettre la moto sur orbite avec un 0 à 100 km/h en quatre petites secondes seulement.

Verge Motorcycles TS

Quid de l’autonomie ? La conception de la TS lui permet d’embarquer une batterie qu’on suppose conséquente en l’absence de caractéristiques précises, mais tout en sachant que verge Motorcycles annonce 300 km en usage urbain. Comptez 200 km d’autonomie sur autoroute ce qui commence à vraiment devenir intéressant pour une moto électrique. Mais oubliez les longues virées pour autant, chaque recharge demandant tout de même quatre bonnes heures. Les premiers exemplaires de la Verge Motorcycles TS sont attendus en 2022 non sans avoir signé un chèque de 24 990 €.

Vmoto Stash

Vmoto Stash, plus besoin de top-case

On reste dans la thématique des motos au look futuriste avec cette Vmoto Stash. Moins extrême que la Verge Motorcycles TS, celle-ci affiche une caractéristique qu’on a plus l’habitude de trouver sur un scooter. En effet, en intégrant la batterie tout en bas du châssis, le constructeur a libéré de l’espace au niveau du réservoir. Celui-ci dissimule ainsi un coffre dans lequel on pourra ranger un casque intégral (d’où le nom de la moto en anglais).

Vmoto Stash

Pour le reste, la Vmoto Stash est animée par un moteur de 6 kW qui permet d’atteindre une vitesse de pointe de 105 km/h sur autoroute. La batterie de 7,2 kWh qui se recharge en cinq ou six heures, lui confère une autonomie jusqu’à 250 km en limitant la vitesse à 45 km/h. Outre son poids de 105 kg seulement et son coffre, cette petite moto électrique affiche des caractéristiques similaires aux modèles concurrents avec par exemple l’absence d’ABS au profit d’un système de freinage couplé CBS. En revanche, alors qu’elle devrait faire ses premiers tours de roues l’année prochaine, on ne connaît toujours pas le prix ni la date exacte de commercialisation de la Vmoto Stash.

Zero Motorcycles

Zero Motorcycles, des améliorations à la pelle

A défaut de vrai nouveau modèle, Zero Motorcycles propose des améliorations notables à commencer par une nouvelle génération de batteries. Déclinées dans deux capacité de 14,4 et 15,6 kWh, elles équiperont les versions 2022 des SR, SR/S et SR/F (cette dernière ne disposera que de la batterie de plus grosse capacité). A noter que ces batteries pourront aussi voir leur capacité augmenter jusqu’à 17,3 kWh en option. Comme si cela ne suffisait pas, Zero Motorcycles veut s’imposer comme le constructeur qui propose la meilleure autonomie en proposant en sus un Power tank optionnel, pour profiter de pratiquement 21 kWh. Ainsi équipées, les motos de la marque pourront parcourir jusqu’à 365 km en ville, et 182 km sur autoroute en roulant à 113 km/h.

Zero Motorcycles

Souvent qualifiée de Tesla de la moto, Zero Motorcycles va s’inspirer du constructeur de voitures électriques pour proposer des mises à jour à la demande. Pour ce faire, le système d’exploitation Cypher III+ offrira des options telles que la recharge accélérée, un boost de performances ou encore l’activation des poignées chauffantes ou l’affichage de la navigation sur le tableau de bord numérique de la moto.

Zero Motorcycles

Enfin, outre les nouveautés que l’on vient de citer, la SR 2022 pourra désormais accéder aux bornes de recharge publiques en intégrant désormais un chargeur embarqué Mennekes de type 2.