Clubic - Notre avis sur le navigateur Arc Browser en avril 2024
Clubic - Notre avis sur le navigateur Arc Browser en avril 2024

Considéré comme l’un des navigateurs Web les plus prometteurs de 2024, Arc Browser mise tout sur l’IA pour détrôner Google. Sa toute nouvelle fonctionnalité Arc Search propose une expérience de navigation révolutionnaire. Voici notre avis sur ce navigateur résolument novateur, mais parfois teinté d’une certaine complexité.

Clubic
Arc Browser
  • settingsMoteur de rendu : Chromium
  • extensionExtensions disponibles
  • groupCible : technophiles
  • center_focus_strongParticularité : Interface & ergonomie
  • devicesPlateformes : bureau & mobile
8 / 10
Les plus
  • Réinvente réellement la navigation web
  • Sidebar ingénieuse
  • Fonctionnalités qui permettent d'améliorer l'UX système en plus de l'UX web
  • Très bonnes performances
Les moins
  • Gourmand en ressources système
  • Modèle économique non défini
  • Quelques bugs à prévoir

Décidément, Arc Browser est encore là où on ne l’attend pas. À défaut d’avoir lancé dans les temps sa version pour Windows, dont la sortie est repoussée au printemps, il s’évertue à repenser intégralement notre logique de navigation. Lancée le 29 janvier, la refonte de son application mobile Arc Search inclut un mode de recherche qui permet de reléguer Google aux oubliettes. Basé sur l’intelligence artificielle (sur le modèle d’Open AI), la fonctionnalité Browse for me donne directement accès à six résultats de recherche triés sur le volet, sélectionnés par le navigateur en fonction de leur pertinence. Il n’est donc plus nécessaire de saisir une requête via un moteur de recherche, avant d’être redirigé sur une page de résultats.

Dans le même esprit, The Browser Company a également modifié la version desktop de son navigateur. Plus discrète, la fonction Instant Link permet d’accéder sans intermédiaire à un seul résultat de recherche. Pour ce faire, il lui suffit d’utiliser le raccourci Shift+Enter ou de cliquer sur Instant Open après avoir saisi une requête dans l’omnibox. Si vous préférez avoir le choix et accéder à plus de résultats, ajoutez simplement Folder avant votre mot-clé. Arc Browser ouvrira alors une liste de sites dans un dossier.

Vous l’aurez compris, The Browser Company a bien l’intention de bousculer les usages, même ceux qui sont ancrés dans nos habitudes depuis plusieurs décennies. Même si vous n’êtes pas encore prêt à renoncer à l’utilisation des moteurs de recherche, rien ne vous empêche d’installer Arc Browser. Clubic a testé pour vous ce navigateur et son panel de fonctionnalités ingénieuses : voici un aperçu complet de ce qui vous attend en 2024.

Ergonomie et prise en main d’Arc Browser

Avec Arc Browser, The Browser Company revendique haut et fort sa volonté de se positionner comme un anti-Google, et plus spécifiquement comme un anti-Chrome. Il faut pourtant savoir qu’Arc est construit sur Chromium, projet open source développé par Google, servant également de base à Chrome et à de nombreux autres navigateurs grand public (Edge, Vivaldi, Opera, Brave).

Arc Browser - Un navigateur basé sur Chromium

Faut-il pour autant crier au scandale ? Construire Arc Browser sur Chromium permet à The Browser Company de s’affranchir de nombreuses considérations techniques qui entraveraient le développement rapide et l’adoption de son propre navigateur. On sait qu’aujourd’hui, Chromium est stable, compatible avec les standards du web, mis à jour toutes les quatre semaines. On sait également que la quasi-totalité des développeurs web code leurs sites pour Chrome. Partir de zéro serait dommageable pour une jeune entreprise dont l’objectif principal est de s’attaquer à ceux qui dominent le web depuis plus de vingt ans. Il apparaît donc plus astucieux, pour ne pas dire nécessaire, de s’appuyer, au moins pour commencer, sur des modèles imposés de longue date par la concurrence, qui façonnent Internet tel que la majorité des internautes l’utilisent.

Une fois cette mise au point établie, il semble difficile de percevoir l’influence de Chromium sur Arc Browser, sinon dans l’affichage rapide et stable des pages web consultées. Là où les navigateurs basés sur le projet de Google s’organisent tous autour d’une interface agrémentée d’une barre de recherche, de quelques boutons de contrôle et d’options de configuration, le tout surmonté d’une barre d’onglets, Arc revisite intégralement la structure traditionnelle du support de navigation. Exit barre d’onglets et autres barres d’outils et de favoris. La zone d’affichage occupe la quasi-totalité de l’écran, mettant l’accent sur l’ordre et la concentration.

L’autre partie importante du logiciel réside dans la barre latérale (sidebar), pensée pour regrouper au même endroit, et de la manière la plus organisée possible, l’omnibox, les onglets, les favoris, les pages épinglées. Les objectifs sont multiples : limiter les allers-retours de souris, les clics inutiles, le temps perdu à chercher des contenus perdus dans la masse d’onglets ouverts avant de finir par s’avouer vaincus, fermer la fenêtre active et rouvrir les pages que l’on n’arrivait pas à retrouver faute d’une barre d’onglet correctement hiérarchisée.

Arc Browser - Le panneau vertical de gauche

L’intention d’Arc Browser, à savoir ne plus se sentir dépasser par l’anarchie latente et structurelle des contenus ouverts dans des navigateurs concurrents, est évidemment louable. Mais ne vous méprenez pas : il faudra plus qu'un simple et rapide coup d’œil pour s'approprier cette nouvelle organisation et ses mécanismes.

The Browser Company prend réellement la navigation web à contre-courant de ce qui se fait depuis des années, au risque de bousculer sans ménagement les habitudes de chacun. Comme évoqué en introduction, il ne s’agit plus de se servir du navigateur comme d’un simple outil d’accès au web, mais de faire d’Internet un espace organisé pour la vie personnelle au même titre que la vie professionnelle, dont les cloisons non figées peuvent à la fois séparer et articuler ces deux facettes du quotidien. Par là même, les possibilités poussées de création et de personnalisation d’espaces (ce qui m’intéresse n’intéresse pas forcément les autres, ce qui m’aide à me concentrer peut distraire les autres) font d’Arc Browser un navigateur presque taillé sur mesure, capable de répondre aux cas très particuliers. À condition de savoir l’apprivoiser.

Les fonctionnalités et spécificités d’Arc Browser

Décongestionner l’interface de navigation grâce à la sidebar

Abordée un peu plus haut dans cet avis, la sidebar représente l’un des éléments les plus constitutifs d’Arc Browser. C’est ici que l’on retrouve, de haut en bas, les favoris, les onglets épinglés et les onglets ouverts. Tous les éléments affichés dans la sidebar peuvent être glissés-déposés dans l’une de ces trois catégories.

Arc Browser - La Sidebar
Arc Browser - Ouvrir un nouvel onglet

Afin de conserver une sidebar ordonnée, Arc Browser prend en charge la création de dossiers (icône +, en bas à droite de la sidebar > New Folder) que l’on renomme à sa guise et dans lesquels on glisse les onglets que l’on souhaite regrouper, par domaine ou par thème. Les dossiers créés sont automatiquement épinglés à la sidebar. Les onglets qui y sont stockés ne sont jamais fermés ni archivés.

Arc Browser - La gestion des espaces

Les espaces (icône + > New Space) participent également à une bonne organisation de la sidebar, et donc à une interface de navigation bien ordonnée. Il est possible de créer autant d’espaces qu’on le souhaite et de passer de l’un à l’autre en cliquant sur les petites icônes (personnalisables) en bas de la sidebar. L’objectif des espaces réside principalement dans l’organisation des onglets selon qu’ils relèvent du champ professionnel, du domaine personnel ou de toute autre activité en ligne que l’on souhaite clairement isoler du reste de la navigation.

Chaque espace créé dans Arc Browser peut intégrer un ou plusieurs profils (survoler le nom de l’espace dans la sidebar > icône trois points > Profile > New Profile). Les onglets de l’espace sont alors exportés vers le profil créé. Les nouveaux onglets ouverts, dossiers créés, données sauvegardées dans un profil, de même que l’historique de navigation lié à un profil, ne sont accessibles que dans ce profil. Il est toujours possible de permuter entre deux profils ou de revenir à la racine de l’espace. Dans ce cas, seuls seront disponibles les éléments ouverts et stockés en dehors du profil tout juste quitté.

Arc Browser - La gestion des profils

On termine avec l’option d’archivage (barre de menus > Archive) qui permet d’accéder rapidement aux onglets récemment fermés ou archivés. Par défaut, tous les onglets ouverts et non consultés sont archivés par Arc Browser au bout de 12 heures de manière à préserver la lisibilité de la sidebar. Ce délai est personnalisable depuis la barre de menus > Arc > Preferences> Archive.

Arc Browser - Les onglet récemment fermés
Arc Browser - Rouvrir un onglet fermé

Tout est donc pensé pour classer au mieux ses onglets ouverts et les regrouper en fonction des activités et des centres d’intérêt des internautes. Arc Browser n’est cependant pas exempt de défauts concernant la gestion des pages web ouvertes. On regrette, par exemple, que le navigateur ne fusionne pas automatiquement les doublons (à défaut, qu’il émette un message d’alerte signalant la présence d’un onglet identique déjà ouvert), ou encore qu’il ne regroupe pas automatiquement les pages par nom de domaine dans la catégorie des onglets ouverts, non épinglés. Il n’est pas non plus évident de saisir les subtilités entre les espaces et les profils, et l’on a tôt fait de se perdre dans une sorte de « Browser Inception ».

Améliorer la concentration et l’efficacité dans la navigation

S’il insiste autant sur l’importance de décongestionner la sidebar, c’est parce qu’Arc Browser met un point d’honneur à améliorer les conditions de concentration de l’internaute et l’efficacité de la navigation. Toujours dans cette optique, de nombreuses fonctionnalités complémentaires renforcent l’ergonomie de l’UX et aide utilisateurs et utilisatrices à ne pas se laisser submerger par le fouillis ambiant de l’interface.

L’outil d’aide à la concentration le plus évident réside dans le mode Focus, option qui permet de masquer la sidebar (cmd + S). Une fois le panneau latéral fermé, l’onglet actif occupe la totalité de l’écran, bannissant toute forme de distraction visuelle (onglets, menus, barre de recherche, etc.).

Arc Browser - Une interface plein écran

Le navigateur pousse ses ambitions encore davantage et s’attache à créer un environnement favorable à la concentration en dehors de l’interface de navigation, et ce, grâce au module Little Arc. Accessible grâce au raccourci cmd + option + N, cette version miniature d’Arc Browser offre un accès direct à l’omnibox et affiche les résultats et les pages web dans une interface réduite. À la manière d’une fenêtre flottante sur mobile, la fonctionnalité permet aux internautes d’effectuer des recherches rapides sans avoir à permuter entre une autre application active et la fenêtre principale du navigateur.

Arc Browser - Des recherches rapides
Arc Browser - Un mode minimaliste

Arc Browser poursuit sa quête d’optimisation de l’UX avec sa fonctionnalité Split View qui permet d’afficher côte à côte deux ou plusieurs onglets sans avoir à multiplier les fenêtres du navigateur. Les pages ainsi regroupées le sont également dans un même onglet de la sidebar, ce qui permet de retrouver l’affichage ainsi paramétré à n’importe quel moment de la navigation.

Arc Browser - L'affichage Split View

Enfin, diverses options de prévisualisation limitent les clics et accélèrent la navigation de manière générale. On pense à l’aperçu des contenus d’un dossier intégrant un outil de recherche lorsque le répertoire contient une liste d’onglets interminable. Le survol des icônes de certains services épinglés en favoris comme Gmail, Outlook, Github, Google Agenda ou Calendrier Outlook affiche également un aperçu des mails non lus, notifications, événements à venir.

Arc Browser - Aperçu des contenus
Arc Browser - Preview de Gmail

Gommer frontières entre le local et le web

Plus qu’un simple support de navigation amélioré, Arc Browser entend unifier les activités informatiques de ses utilisateurs et utilisatrices jusqu’à étendre leur système d’exploitation sur le web. Un objectif traduit par l’accès au bureau dans le navigateur (Shift + cmd + L) qui permet aux internautes de consulter et partager des photos, captures d’écran, documents, téléchargements et notes sans avoir à les chercher manuellement sur le disque local.

Arc Browser - L'accès aux fichiers de l'ordinteur

L’empreinte du réel sur le web s’exprime également par l’intermédiaire de la fonctionnalité Boost (icône + > New Boost), option d’édition très avancée qui permet aux internautes de manipuler des pages web pour les adapter à leurs exigences de confort et de productivité. Il est ainsi possible de modifier le style d’un site web, d’en remplacer le contenu, d’y injecter de nouvelles fonctionnalités. Les Boost s’adressent aux utilisateurs et utilisatrices maîtrisant a minima le CSS et le JavaScript.

Arc Browser - La fonctionnalité Boost sur Clubic

Des outils additionnels bienvenus

On trouve enfin chez Arc Browser une série d’outils et de fonctionnalités additionnels appréciables comme l’activation par défaut du lecteur PiP sur YouTube (changer d’onglet ouvre automatiquement un mini lecteur lorsqu’une vidéo est en cours de visionnage), un module de notes dont on peut partager les contenus avec des internautes utilisant un autre navigateur, une option de capture d’écran, un espace d’expression personnelle et collaborative multimédia de type tableau blanc (notes, collages, liens, etc.) baptisé Easel.

Arc Browser - L'affiche PiP des vidéos

Dans la mesure où Arc Browser est construit sur Chromium, il prend en charge les extensions du Chrome Web Store, gère plusieurs raccourcis clavier intégralement personnalisables (Arc > Preferences > Shortcuts) et sait importer toutes les données stockées par d’autres navigateurs comme les favoris, les mots de passe, les informations de paiement enregistrées et l’historique de navigation (Arc > Import from another browser).

Arc Browser - L'importation des données

Sécurité et vie privée d’Arc Browser

Parce qu’il repose sur Chromium, Arc Browser bénéficie automatiquement du cycle de mises à jour rapides – sécurité et fonctionnalités – mis en place par Google (toutes les 4 semaines).

Concernant les modalités de sécurité et de confidentialité propres à son navigateur, The Browser Company s’engage à ne pas collecter ni revendre aucune information privée relative à l’historique de navigation, aux recherches, aux achats en ligne, etc. Nous attirons cependant votre attention sur le fait qu’Arc Browser fait appel à Google Search comme moteur de recherche par défaut, passoire à données personnelles dont la réputation n’est plus à faire. Le navigateur intègre par défaut le bloqueur de publicités et de trackers uBlock Origin.

Arc Browser - Le blocage des trackers

La politique de confidentialité d’Arc Browser affirme collecter certaines données standard comme le nom, l’adresse mail et le mot de passe associés au compte utilisateur Arc, ainsi que diverses informations techniques permettant d’améliorer le navigateur en tant que produit (type et système d’exploitation de l’appareil, fréquence d’utilisation du navigateur et de ses fonctionnalités). Toutes les données collectées par Arc Browser ne sont partagées qu’avec les fournisseurs de services du navigateur et les autorités en cas d’enquête. Rien d’anormal, en somme.

On pourrait pointer du doigt l’obligation de créer un compte utilisateur pour pouvoir utiliser Arc Browser.

Si cette obligation était légitime lorsque le navigateur était en version bêta privée, elle n’a plus de sens aujourd’hui. Or, la création d’un compte après le téléchargement est toujours de mise, ce qui pose problème en matière de confidentialité. L’éditeur se veut rassurant, puisqu’il garantit dans ses CGV l’absence de collecte et de revente des données à des tiers.

Arc Browser - Les paramètres du compte utilisateur

On rappelle enfin qu’Arc a réuni 18 millions de dollars aux cours de ces deux dernières années. Des financements qui proviennent essentiellement d’acteurs du web importants dont les modèles économiques reposent parfois sur le traitement des données personnelles et les revenus publicitaires (Zoom, LinkedIn, Instagram, SalesForce, Instacart, etc.). En théorie, ces investisseurs n’ont pas à créer de situations d’ingérence vis-à-vis du navigateur. Ils sont en revanche en droit d’exiger des résultats, obligeant Arc Browser à quitter le statut de service indépendant à celui de produit redevable. Affaire à suivre.

Benchmarks et utilisation des ressources

Les benchmarks suivants ont été réalisés sur un Mac (MacBook Pro, Apple M1 Pro, 16 Go de RAM, mémoire Flash 1 To, macOS 12.6). Chaque navigateur a été testé dans sa dernière version au moment de la rédaction de cet article.

Un benchmark n’a de sens que s’il est comparé à d’autres relevés effectués dans les mêmes conditions de test (ici Chrome, Safari et Edge). Afin d’obtenir des résultats fiables, seule la fenêtre du navigateur est restée ouverte sur le Mac, tous les onglets ont été fermés. Pour obtenir une moyenne représentative, les mesures ont été effectuées trois fois.

Basemark Web 3.0 : performances liées à l’utilisation des applications web répondant aux standards W3C

Arc Browser - Benchmark - Basemark Web 3.0

Jetstream 2.1 : performances liées aux traitements JavaScript et WebAssembly

Arc Browser - Benchmark - Jetstream 2.1

Speedometer 2.1 : performances liées à la réactivité des web apps à partir d’interactions utilisateur simulées

Arc Browser - Benchmark - Speedometer 2.1

Concernant la consommation des ressources, dans les mêmes conditions d’utilisation, Arc Browser se montre entre 2 et 2,5 fois plus gourmand en RAM que ses trois concurrents. Il démarre également davantage de processus et sollicite un peu plus le CPU. Un écart que l’on espère, à terme, voir corrigé.

Arc Browser - La consommation de la mémoire vive

L’avis de la rédac

De tous les navigateurs web officiellement positionnés en concurrents de Google Chrome, Arc Browser est l’un des rares à formuler une proposition qui ne soit pas un copier-coller arrangé de ce qui se fait déjà.

Partant du principe qu’Internet occupe une place centrale dans la vie personnelle et le cadre professionnel, dont il est même un médiateur, The Browser Company a pris le parti de développer un système pour le web qui se révèle être bien plus qu’un simple outil d’accès au net. Et c’est un pari réussi ! Arc Browser se positionne à contre-courant de la majorité des navigateurs grand public et parvient à faire évoluer un schéma d’interface presque immuable depuis plus de vingt ans en poussant les internautes à reprendre le contrôle d’une navigation efficace.

Bien que déstabilisante au premier abord, la disparition des onglets, des boutons de contrôle, champ de l’omnibox, et menus qui ornent traditionnellement les navigateurs, au profit d’une sidebar à l’architecture en tiroirs (espaces > profils > dossiers > onglets) favorise en réalité à la fois la concentration et un gain de temps. À l’usage, les nombreuses fonctionnalités qui enrichissent Arc (split view, accès au bureau dans le navigateur, options de preview, Little Arc) gagnent en légitimité et améliorent même l’UX système de manière générale. Tant et si bien qu’il devient rapidement difficile de revenir à Chrome, Firefox, Edge, Vivaldi ou Safari. Un projet prometteur à suivre de près.

Bien évidemment, lancé depuis quelques mois seulement sur macOS et bientôt sur Windows (inscription nominative sur le site officiel du navigateur), Arc Browser n’est pas exempt de défauts. Des bugs sont encore à prévoir, la gestion des ressources doit être améliorée et l’on s’interroge sur un modèle économique encore flou qui, d’après les engagements de The Browser Company, ne devrait pas reposer sur le commerce des données personnelles. Par ailleurs, s'il semble parfaitement s'inscrire dans la logique des systèmes et applications macOS. On ne peut donc pas s'empêcher de se demander comment Arc Browser sera intégré à Windows et dans quelle mesure les utilisateurs de l'OS de Microsoft seront enclins à adopter des mécaniques d'usages représentatives de l'esprit Apple.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Arc Browser est un navigateur web développé par The Browser Company. Il dispose d'une architecture atypique et différente de ses concurrents ainsi que de fonctionnalités innovantes qui doivent permettre une meilleure concentration et organisation.

Les plus
  • Réinvente réellement la navigation web
  • Sidebar ingénieuse
  • Fonctionnalités qui permettent d'améliorer l'UX système en plus de l'UX web
  • Très bonnes performances
Les moins
  • Gourmand en ressources système
  • Modèle économique non défini
  • Quelques bugs à prévoir