Au mois de juin, Dean Hachamovitch, vice-président du département Internet Explorer chez Microsoft, expliquait que la fonctionnalité Do Not Track serait pré-configurée pour bloquer les sites Internet souhaitant tracer l'internaute sur la Toile afin de lui retourner de la publicité ciblée. Cette décision a fait polémique et notamment auprès de l'ANA, l'association nationale des annonceurs aux États-Unis qui compte plus de 450 sociétés clientes représentant 9000 marques. Pour ces derniers, la décision de Microsoft mettra à mal le marché de la publicité en ligne.
Brendon Lynch, responsable de la vie privée chez Microsoft, a confirmé que l'option serait bien activée par défaut. Il ajoute que pour Windows 8 RTM, celle-ci se trouvera dans les paramètres express. Le consommateur pourra s'y rendre s'il souhaite la désactiver afin que son historique de navigation lui permette d'obtenir des publicités davantage ciblées. Qu'elle soit activée ou non par défaut, l'option Do Not Track devra être clairement visible et comprise de l'internaute afin de conserver un certain équilibre, c'est du moins ce qu'a affirmé Robert Madelin, directeur du groupe Société de l'Information et des Médias à la Commission Européenne, dans une lettre envoyée au W3C.
Microsoft explique avoir mené des recherches, lesquelles confirmeraient que les internautes, dans leur grande majorité, souhaitent voir l'activation par défaut de Do Not Track. Brendon Lynch ajoute qu'au sein de Windows 8, les utilisateurs seront invités à configurer un certain nombre d'options, soit de manière express, soit davantage personnalisée. « Les paramètres express recommandés ont été conçus pour accélérer et simplifier le processus et en cas d'activation, ils amélioreront généralement la vie privée, la sécurité et l'expérience du consommateur sur le terminal », explique ainsi l'éditeur. Il faudra donc choisir un mode de configuration avancé afin de désactiver DNT.
L'implémentation de cette option a créé de nombreux débats et sous la pression des annonceurs, le W3C, chargé de réguler les standards du web, s'était opposé à son activation par défaut et avait critiqué les décisions de Microsoft. Edward Markey et Joe Barton, siégeant à la Chambre des représentants des États-Unis, ainsi que la Commission européenne, avaient immédiatement soutenu l'éditeur de Redmond.
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