Do Not Track : bientôt soutenu par une loi aux Etats-Unis ?

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 24 juillet 2012 à 15h05
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La fonctionnalité Do Not Track embarquée au sein des navigateurs web pourrait se voir complétée d'une loi obligeant les sites Internet à être compatibles.

La technologie Do Not Track, assurant une meilleure protection des internautes face à la publicité, continue de créer des désaccords. Finalement, c'est la législation américaine qui pourrait trancher. Pour rappel, la fonctionnalité Do Not Track propose à l'internaute d'envoyer une requête HTTP déclarant aux sites que celui-ci ne souhaite pas être tracé sur la Toile. Bien entendu, cette initiative n'est pas pour plaire aux régies dont les campagnes publicitaires seront par conséquent bien moins pertinentes.

En 2007, la FTC avait perçu un changement de direction sur le marché publicitaire avec l'usage poussé du ciblage des internautes. Le régulateur du commerce aux États-Unis avait donc demandé aux éditeurs de navigateurs de trouver le moyen de mettre en place des solutions afin que les internautes puissent, le cas échéant, refuser d'être tracés par les publicités apposées sur tels ou tels sites. Mozilla, Google, Apple ou encore Microsoft ont donc intégré cette fonctionnalité et le W3C, l'organisme chargée de réguler l'évolution du web, planche sur une implémentation standardisée.

Cependant le mécanisme ne fonctionne que si le site visité par l'utilisateur est en mesure de communiquer avec le navigateur. A l'heure actuelle, seuls quelques sites sont compatibles. Yahoo!, Twitter et AOL ont fini l'implémentation de la technologie et Google a affirmé soutenir cette dernière.

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Dans l'une de ses dernières dépêches, Reuters explique que les défenseurs du Do Not Track et les régies publicitaires ne s'accordent même pas sur l'objectif réel du mécanisme. Pour les premiers, il s'agit de pouvoir surfer sur la Toile sans transférer de données personnelles tandis que pour les seconds, l'activation du système les empêche de baser leurs publicités sur l'historique de navigation de l'internaute mais les autorise tout de même à collecter d'autres types de données.

Récemment nous apprenions que Microsoft souhaitait activer l'option Do Not Track par défaut au sein de son navigateur Internet Explorer 10, une déclaration qui avait fait bondir les annonceurs. Pour ces derniers, l'équation est simple : sans publicité ciblée, l'économie de l'Internet s'effondrera. Aux États-Unis, les revenus générés par la publicité en ligne en 2011 ont atteint 15 milliards de dollars soit une croissance de 23% sur un an.

Selon Reuters, sans consensus entre les parties impliquées avant la fin de l'année, le gouvernement américain pourrait trancher en faveur des consommateurs et obliger les sites internet les plus populaires à modifier d'emblée l'en-tête de leurs pages afin de pouvoir communiquer avec les navigateurs proposant la fonctionnalité Do Not Track.
Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint

Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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