Depuis plusieurs années les éditeurs de navigateurs, qu'il s'agisse, de Microsoft, Google, Apple, ou Mozilla renforcent l'implémentation des technologies du HTML5 et peaufinent toujours un peu plus les moteurs de rendu et d'exécution JavaScript. Pour Brendan Eich, directeur technique de Mozilla et créateur du langage JavaScript, la nature même du projet Firefox est un argument non négligeable.
En reprenant les dessous de l'affaire Lavabit, l'homme rappelle que le gouvernement finira toujours par accéder aux données de l'utilisateur, quelle que soit la position de la société et les mesures de protection mises en place car « la plupart des grosse sociétés doivent se soumettre à la loi ». Or « aujourd'hui chaque navigateur est édité par une organisation potentiellement dans le champ d'action des lois de surveillance ».
Selon Brendan Eich, il n'est pas impossible qu'un jour le gouvernement demande à ces éditeurs de navigateurs d'ajouter discrètement un morceau de code à leurs applications créant une porte dérobée via laquelle la NSA récupèrerait les données de surf des internautes. Or selon M. Eich, seul Firefox est véritablement open source, ce qui signifie que son code source peut être passé au crible par n'importe qui souhaitant l'optimiser, le corriger ou simplement surveiller chacune des modifications apportées.
Internet Explorer est un logiciel propriétaire de Microsoft, et si les moteurs de rendu WebKit et Blink sont open source, Chrome et safari « contiennent des fractions importantes de code propriétaire ».
Brendan Eich lance ainsi un appel et encourage la communauté à passer régulièrement au crible le code de Firefox afin d'établir un contrat de confiance avec la fondation Mozilla.