Jalousie ou vérité, l'ancien directeur général et vice-président de Firefox chez Mozilla accuse : Google a saboté Firefox pendant des années.
Hypocrisie, coups bas, sabotage : les chefs d'accusation de Jonathan Nightingale à l'encontre de Google sont lourds. Pendant des années, depuis la première heure de Google Chrome, la firme n'aurait eu de cesse d'handicaper Firefox en le parasitant de petits bugs sur ses applications. Une stratégie malveillante lui ayant permis, aujourd'hui, de détenir jusqu'à 70 % du marché des navigateurs web.
« Oups, c'est un accident »
Le compte Twitter de Jonathan Nightingale n'a fait qu'asséner des tweets coup-de-poing à l'encontre de Google la semaine dernière. Pendant huit ans de partenariat avec Google, Nightingale était certain que « les deux compagnies étaient sur la même longueur d'onde ». Puis les Google Ads, Gmail et autres Google Docs ont commencé à subir des « bugs sur Firefox », jusqu'à même classer le navigateur comme « incompatible » par certains sites démo.En quête perpétuelle de réponse, Nightingale se voyait répondre la même chose : « Oups, c'est un accident, ce sera reglé d'ici deux semaines ». Et ces accidents se sont produits « des centaines de fois », mais Nightingale est clair à ce sujet : ces erreurs ne relevaient pas d'incompétence mais de sabotage conscient.
Une chute drastique du nombre d'utilisateurs
Cette répétition des bugs n'aurait fait que faire chuter drastiquement le nombre d'utilisateurs de Firefox, au profit d'une migration vers Google Chrome. Tant et si bien que la firme d'Alphabet Inc. Détient aujourd'hui 68 % du marché des navigateurs selon NetMarketShare, contre... 9 % pour Firefox.L'année dernière encore, Chris Peterson, Program Manager chez Mozilla, accusait Google de « ralentir sciemment les performances de YouTube sur Firefox et sur Edge ».