Le président exécutif de Google Eric Schmidt s'est récemment exprimé au sujet d'Android rejetant l'idée d'une fragmentation de l'écosystème.
Interrogé lors du CES par nos confrères américains de Cnet, Eric Schmidt a refusé d'admettre que l'écosystème d'Android était fragmenté, rejetant d'emblée le principal point noir évoqué tant par les développeurs que par les consommateurs. Les premiers regrettent en effet que leurs applications ne puissent pas nécessairement prendre en charge les déclinaisons plus anciennes du système d'exploitation tandis que les seconds doivent souvent s'armer de patience avant de pouvoir bénéficier d'une mise à jour vers la version la plus récente du système.
L'homme préfère en effet parler de « différenciation » en ajoutant : « la différenciation signifie que vous avez le choix et que ceux qui construisent les téléphones pourront entrer dans la compétition avec leurs propres innovations et tenter de vous convaincre que leurs produits sont mieux que les autres ».
En éludant les problèmes d'incompatibilité, Eric Schmidt insiste davantage sur les couches logicielles apposées par les constructeurs, tels que Sense ou TouchWiz. « Nous n'obligeons personne à utiliser la même interface utilisateur. Les gens sont libres de procéder à des changements. Ce qui est bien c'est que si vous n'aimez pas un téléphone alors vous pouvez acheter celui de quelqu'un d'autre ».
Ironiquement Eric Schmidt explique qu'avec Windows Phone, Microsoft est « pris au piège dans un problème de transition d'architecture ». Cependant, Google tente également de migrer le plus rapidement sa base d'utilisateurs vers Android 4.0 (Ice Cream Sandwich), un socle à partir duquel il devrait être plus simple de déployer les mises à jour sur smartphones tout en proposant aux développeurs des outils identiques pour les tablettes. Selon de récentes données, seuls 0,6% des terminaux Android seraient équipés d'Ice Cream Sandwich contre 55% pour Gingerbread et 30,4% pour Froyo.