En fin de semaine dernière nous apprenions que Google avait fait pression sur Acer en Chine. Le constructeur s'apprêtait à lancer son smartphone CloudMobile A800 doté du système Aliyun développé par le cyber-marchand Aibaba. Sur son blog officiel, l'équipe chargée de concevoir Aliyun expliquait que Google avait menacé Acer d'annuler sa licence d'utilisation d'Android pour les autres téléphones si le lancement avait lieu.
Interrogé à ce sujet par le magazine MarketingLand, Google a clarifié sa position en expliquant :
La compatibilité est au cœur du système Android et permet d'assurer une expérience homogène pour les développeurs, les fabricants et les consommateurs. Les versions d'Android non-compatibles, comme Aliyun, fragilisent l'écosystème. Tous les membres de l'Open Handset Alliance se sont mis d'accord pour concevoir une seule et même plateforme Android et à ne pas commercialiser des terminaux Android non-compatibles. En revanche, cela n'empêche aucunement les membres de l'OHA de participer à des écosystèmes concurrents.
Pour Google, Acer serait donc en mesure de commercialiser des Windows Phone entrant en concurrence avec Android mais ne peut en revanche adopter une version d'Android non certifiée par Google. A titre d'exemple, Amazon, qui ne fait partie de l'OHA, propose sur son Kindle Fire une version très personnalisée d'Android ne disposant pas de Google Play mais de l'Amazon Appstore. Si Android est distribué gratuitement aux constructeurs ces derniers doivent donc cependant assurer un minimum de compatibilité.
Le cabinet Analysys International rapportait au mois d'avril que le système Android représentait près de 70% du marché des smartphones en Chine devant Symbian. Selon le blog Androidpolice.com, la position de Google ne viserait pas simplement à imposer le kiosque de Google Play, réservé aux versions "compatibles" d'Android, mais également à sécuriser davantage les mobinautes.
Sur la plateforme d'applications mobiles d'Aliyun, Alibaba aurait en effet récupéré des titres au sein de Google Play sans le consentement de leurs développeurs. Certaines applications provenant de sources tierces seraient par ailleurs vérolées. Aussi, Alibaba aurait récupéré les applications de Google comme Google Translate, Google Drive ou Google Books même si ces dernières ne sont normalement disponibles que sur les versions certifiées d'Android.
Précédemment, Alibaba avait été accusé de distribuer de la musique de manière illégale.