Alors que Google est toujours sous le coup d'une procédure judiciaire dans le cadre de l'affaire antitrust portant sur son moteur de recherche, la firme pourrait bien de nouveau faire l'objet d'une enquête des autorités communautaires. À en croire le Financial Times, l'Union européenne plancherait cette fois sur les pratiques opérées par Google avec son OS mobile Android, qui viseraient à gagner des parts de marché au détriment de ses concurrents, via des pratiques litigieuses.
Google serait notamment soupçonné d'avoir voulu imposer Android aux fabricants en leur proposant des licences à un tarif nettement en deçà des prix normalement pratiqués. Mais surtout, la firme userait ensuite de pressions pour annuler ou retarder le lancement de certains terminaux, relate le journal ce vendredi.
Google aurait également forcé les constructeurs à pré-installer et mettre en avant ses applications sur les écrans d'accueil des terminaux. La firme espérerait ainsi accroître ses revenus tirés du mobile, alors qu'une application comme YouTube lui assurerait plus de la moitié de son chiffre d'affaires sur le segment.
La plainte aurait été initiée par plusieurs de ses concurrents, parmi lesquels Microsoft, qui tente de faire progresser l'implantation sur le marché de son OS Windows Phone, son proche partenaire Nokia, ou encore l'éditeur Oracle.
Dans un communiqué adressé au Financial Times, Google s'est défendu de toute pratique déloyale. « Android est une plateforme ouverte qui favorise la concurrence. Les fabricants, distributeurs et les consommateurs peuvent décider comment utiliser Android, notamment quelles applications ils souhaitent utiliser », relaye le quotidien économique.
La procédure resterait pour le moment informelle. Difficile donc d'affirmer quelles suites à cette affaire. Rappelons que le système d'exploitation mobile de Google domine largement le marché des smartphones, avec plus de 75% de parts de marché, selon les dernières statistiques fournies par le cabinet Strategy Analytics.